Accident de travail : il réclame Rs 500 000 pour la perte d’un oeil

Accident de travail : il réclame Rs 500 000 pour la perte d’un oeil

Deoraj Bhunjun, mal-voyant, se bat pour assurer l’avenir de ses enfants.La vie de Deoraj Bhunjun a basculé en mars 2001. Ce plombier a perdu l’usage d’un oeil sur son lieu de son travail. Sept après l’accident, il décide de poursuivre son employeur. Il lui réclame des dommages de Rs 500 000.

Ce père de deux enfants – sa fille a 13 ans et son fils 9 ans – se retrouve avec de graves problè­mes financiers. Autrefois, il était le gagne-pain de la famille et subvenait à tous ses besoins. Aujourd’hui, il tente tant bien que mal de trouver du travail, ce qui n’est pas chose aisée avec cet oeil droit dont il a perdu l’usage. Il est jardinier à temps partiel et reçoit une pension d’invalidité du ministère de la Sécurité sociale. Comme l’explique son épouse, ce sont ses parents qui l’aident à se sortir de cette mauvaise passe. « Avec le coût de la vie qui prend l’ascenseur et la scolarité élevée de deux enfants, ce n’est pas facile malgré ce support financier. Nous parents, nous tenons bon, car nous sommes encouragés par les résultats scolaires satisfaisants de notre progéniture », ajoute Mme Bhunjun.

Dans la plainte rédigée par l’avoué T. Ponambalum, Deoraj explique comment il a été blessé sur son lieu de travail.

Assis sur sa chaise et entouré de sa petite famille, le quadragénaire nous fait le récit de cette mésaventure qui a bouleversé sa vie.

Depuis 1991, il était employé par un entrepreneur pour effectuer des travaux de plomberie dans les rues. Comme à l’accoutumée, il prend son service à 7 heures pour finir vers 17 heures. Le jour de l’accident, au mois de mars 2001, il a commencé son boulot à 7 h 30 à St-Aubin. « Il fallait placer des tuyaux sous terre, il fallait creuser. Ce jour-là, on a utilisé un marteau piqueur. Pour maintenir la mèche du puissant outil, l’entrepreneur avait placé une pièce métallique. Avec la puissance de l’outil et les vibrations,ce morceau de ferraille s’est brisé net et a heurté mon oeil droit. J’avais du mal à ouvrir l’oeil et je souffrais énormément. Immédiatement, on m’a conduit au centre de santé de St-Aubin. Puis, j’ai été transféré à l’hôpital de Moka (Subramania Bharati Eye Hospital) où je fus opéré. J’avais toujours des douleurs. Le lendemain, on m’a conduit à l’hôpital Jeetoo pour effectuer une radiographie de l’oeil. On a constaté qu’il y restait des morceaux métalliques et j’ai dû subir une deuxième opération », explique Deoraj Bhunjun.

Indifférence du patron
Depuis ces deux interventions, le plom­bier n’a pas retrouvé l’usage de son œil et il est toujours en traitement à l’hôpital de Moka. La perte de cet organe lui cause beaucoup de problèmes. « Des fois, je chute quand je marche et, le soir, la lumière pro­voque des brûlures aux yeux », se plaint-il.

Sa femme de renchérir : « Mon mari n’est plus le même depuis cet accident. Avant, il travaillait dur et aidait les autres. Aujourd’hui, c’est aux autres de le soutenir. Il a du mal à marcher ou à y voir clair, car maintenant, il ne voit que d’un oeil. Pour protéger le deuxième, il est obligé de porter des lunettes. C’est devenu un homme nerveux, irritable et dépressif », se désole sa femme.

Depuis cet accident, son employeur n’est jamais vu le voir, déplore-t-elle. « Le jour de l’accident, l’employeur s’est présenté à l’entrée et m’a remis Rs 1 000 pour subvenir aux besoins de la famille. Rs 1 000 pour la perte d’un oeil, c’est absurbe », s’indigne-t-elle. Cette habitante de L’escalier explique comment ses parents et ses proches l’ont aidé financièrement. « Sans eux, nous serions perdus ». L’épouse souligne que son époux touchait avant son accident un salaire mensuel de Rs 5 000 alors qu’aujourd’hui il se retrouve avec une pension d’invalidité de Rs 3 000.

Source : defimedia.info

ça se passe en Inde ? bon ici il doit bien y avoir des vices cachés mais on en parle moins