La sécurité dans les aéroports

La sécurité dans les aéroports

Les agents de sécurité privée font partie du paysage des aéroports depuis des années. Ils sont dix mille à travailler dans les différents aéroports français où ils contrôlent et fouillent, le cas échéant, les bagages.

Le secteur ne représente qu’une faible partie du marché de la sécurité en France, avec un chiffre d’affaires inférieur à 400 millions de francs. Mais il suffit d’une grève pour voir que le rôle des agents privés est crucial. Le conflit social qui a bloqué en décembre dernier les principaux aéroports français a révélé que le salaire des agents de sécurité, chargés du contrôle de nos bagages, oscille entre 1400 et 1600 euros par mois. Les syndicats font le parallèle avec les soldes des gendarmes ou les salaires des policiers, plus élevés. Les opposants à la privatisation de la sécurité parlent de « compagnies low-cost » quand elles désignent les sociétés de surveillance privées. Le secteur attaqué se défend en mettant en avant la professionnalisation de ses agents. Du côté des syndicats de policiers, on pointe du doigt le manque de formation des agents du privé, et leurs salaires qui seraient bien moins élevés que dans d’autres pays de l’Union européenne.

Ces agents ont été aussi dénoncés lors des quelques tests qui ont révélé la défaillance des contrôles qui avaient permis à des journalistes de dissimuler une arme qu’ils ont embarquée dans un avion.

Le débat n’est pas uniquement français. En janvier dernier, les agents de sécurité canadiens ont également manifesté pour dénoncer les suppressions de poste qui menaçaient, disaient-ils la sécurité des vols à partir du territoire canadien.

source : l'alsace