Injures et menaces de mort : six mois ferme

Injures et menaces de mort : six mois ferme


Les premiers faits remontent à novembre 2008. Le vigile lui avait interdit l'accès au tribunal compte tenu de son état

Le jeune homme a déja été condamné à plusieurs reprises. A la barre pour violences verbales et menaces, il a été écroué à l'issue de l'audience

Hier matin, un jeune homme, âgé de vingt-cinq ans et demeurant au Puy-en-Velay, a fait l'objet d'une comparution immédiate suite à deux affaires de violence verbale.

Soigné pour addiction, le prévenu d'une grande impulsivité ne parvient pas à se contrôler.

En novembre 2008, il insulte la juge d'application des peines du tribunal ponot, par l'intermédiaire de la greffière. À l'époque, à l'entrée du tribunal, l'agent de sécurité compte tenu sa grande excitation, lui interdit l'accès des lieux. Le vigile avait été repéré.

Le 24 octobre 2009, soit quasiment une année après la première confrontation entre les deux hommes, alors que le planton se trouve dans une grande surface du bassin ponot, il est interpellé et menacé par le jeune homme. Les insultes pleuvent.

« Tu fais moins le malin, […], je te flinguerai chez toi ou dehors, je t'aurais, je te crèverais… ». Des mots qui ont conduit l'homme tout droit à la barre. Et ce n'est pas la première fois. Entre 2002 et 2009, il a été condamné une dizaine de fois pour violences, outrage, vol, stupéfiants et destruction de biens. « Vous vous êtes installé dans la violence : maîtrisez-vous pour que votre entourage ne devienne pas victime », lance le président Zemerli. A la barre, le jeune homme nie les menaces de mort et leur possible mise en pratique : « Je ne suis pas fou à ce point-là. »

Une, puis deux expertises mettent en avant ses problèmes psychiatriques et d'addiction. « La prison n'est pas une solution pour lui. Il lui faut un traitement psychiatrique sérieux », estime Cécile Linossier, son avocate. Quant au procureur Mathé, il relève « des faits caractérisés et liés. Ce ne sont pas uniquement des paroles en l'air, mais parfois aussi des actes : on le voit sur les violences énumérées dans son casier. ». Douze mois dont trois avec sursis sont requis, avec mandat de dépôt à l'audience et une sévérité maximum « car les mesures de faveur antérieures n'ont jamais été respectées ».

Après avoir renoncé à un délai pour une nouvelle expertise, le tribunal a finalement condamné Mickaël Bruel à neuf mois de prison dont trois mois avec sursis, soit six mois ferme. La condamnation compte aussi une obligation de soins et interdiction d'entrer en contact avec la victime. Un mandat de dépôt a été délivré à l'audience. Il a été écroué.

source : le progres.fr