Relation client – sécurité privée, par Henri PETRY

Relation client – sécurité privée, par Henri PETRY.

La sécurité est un mal nécessaire. Pour sa clientèle, elle ne sert à rien et, surtout, elle
ne rapporte rien. L’agent de sécurité, au lieu d’observer et donc de ne rien faire, pourrait
remettre les articles dans les rayons, ranger les caddies ou passer la serpillère.

D’ailleurs, c’est bien ce qui se produit déjà avec l’accord tacite du patron de société de sécurité qui
pense, « touchez ma bosse, Monseigneur », conserver ainsi son contrat.

Pourquoi, d’abord, impose-t-on un service de sécurité ? Tout simplement, l’état, garant de la
sécurité de ses concitoyens, dispose des services de police, de gendarmerie et des services de secours.
Par contre, à l’intérieur des locaux privés, ce sont les maîtres des lieux qui assument cette
responsabilité. Et leurs assurances le leur rappellent bien. Pour assurer cette équivalence, il faut adapter
le public au privé. Ainsi, la surveillance générale est assurée par des agents de prévention et de
surveillance, avec ou sans chien. La surveillance contre les risques divers l’est par des agents qualifiés
SSIAP (Service Sécurité Incendie et Aide aux Personnes) pour l’incendie, SST (Secourisme Sécurité
du Travail) pour les premiers soins. Il est à noter que beaucoup d’agents sérieux ont toutes ses
qualifications de base qu’ils ont acquises à travers des plans de formation rétribués ou non. En effet, il
n’est pas rare de voir des agents se payer leur formation. Pour les risques liés au terrorisme, ils peuvent
recevoir une formation complémentaire concernant lesdits risques, identification de la menace et
conduite à tenir en cas de découverte d’un objet suspect. Si un différend, une altercation, voire une
bagarre éclate, il a un rôle de médiateur. Sans prendre parti, il doit régler le litige. En cas d’agression,
comme tout citoyen, il doit défendre la personne agressée ou se défendre selon les conditions très
strictes du code pénal qu’il a étudiées. En cas de crime ou de délit commis dans les lieux qu’il
surveille, là encore, il a un rôle très important. D’abord, toujours en tant que citoyen mais surtout en
professionnel compétent, il maîtrise parfaitement les articles 53 et 73 du code de procédure pénale. De
façon mesurée, conformément aux articles 122 du code pénal, il interviendra et interpellera la personne
soupçonnée. Eventuellement, selon les réactions de cet individu, il pourra l’entraver conformément à
l’article 803 du code de procédure pénale et, toujours selon l’article 73 du code de procédure pénale, il
le conduira devant l’officier de police judiciaire le plus proche. Beaucoup de clients pensent que, parce
qu’il y a un agent, il n’y aura plus de vol. Nous savons tous que le risque zéro n’existe pas. Nous
n’acceptons plus qu’il puisse y avoir des accidents. Il faut toujours rejeter la faute sur quelqu’un ou
quelque chose.

Une petite anecdote qui illustre bien et la bêtise humaine et l’hypocrisie de notre époque. Un
automobiliste déclarait avoir été victime d’une sortie de route de son véhicule …

J’espère que certains clients réviseront leur jugement à la lecture de ce petit article. En effet, peut-
on décemment dire que l’agent de sécurité ne fait rien ? Mérite-il d’être traité comme un bon à rien par
la plupart de ses contemporains ? Les différents thèmes de formation que j’ai abordés sont le droit, le
terrorisme, le SSIAP et les techniques de mise en situations. D’autres parleront de self défense ou
encore plus justement de « Gestes Techniques Professionnels Prévention Sécurité Privée ». C’est déjà
un beau programme. Il reste d’autres disciplines telles que les techniques de communication, les
connaissances générales et apprendre à rédiger. Il n’y a plus de service militaire et les jeunes entrent
directement dans la vie active. Ca se ressent dans les formations. Et enfin, selon l’affectation, l’agent
recevra une qualification spécifique au site : un stade, un avion, une plateforme pétrolière, un navire,

une discothèque, une centrale nucléaire, etc.

Alors, est-ce que l’agent de prévention et de sécurité n’est pas plus qu’un improductif ou un « pot
de fleur » mais bien un partenaire et une réelle valeur ajoutée à son client et un garant pour la sécurité
de sa propre clientèle ?

Il faut donc que les sociétés de sécurité soient fières de leur métier et ne bradent pas leurs
prestations. Je rappelle que le client est coresponsable de la société de sécurité ou dans les cas de sous-
traitance. Le représentant de la société de sécurité a un rôle de conseil et de négociateur. La stratégie
adoptée est donc « gagnant-gagnant ». Il ne doit y avoir aucun ressentiment, ni d’un côté, ni de l’autre
et ni de l’autre, l’agent de prévention et de sécurité.

Salut,

Je suis client et surtout responsable sécurité. Je me décrit souvent à mes partenaires sécurité (mes sou-traitants) comme leur commercial interne.
J'ai donc le "cul" entre les deux chaises. Si mes fournisseurs ne sont pas bon je ne suis pas bon. Je n'ai pas pour principe de décharger mes responsabilités sur mes partenaires.
J'ai donc trouvé une solution pour que mes patrons se rende compte de la qualité de mon travail qui dépend directement de la qualité du travail des agents de sécurité (planton, accueil, surveillance chantier, gestion de coure de réception, évènementielle, etc..)
Je traduit ce qu’attendent mes patrons en langage sécurité pour mes prestataires et je traduit le résultat du travail des agents de sécurité en langage patron.
Ne vous y trompez pas je ne fait que de la sécurité. Faire autre chose serait admettre que la sécurité n'est pas utile ou que nous n'avons pas assez de travail ou trop d'agents.

Je traduit ce qu’attendent mes patrons en langage sécurité :
Il est primordial que les agents de sécurité comprennent l'utilité des consignes qu'on leur demande, qu'elles soit claires et qu'ils soit soutenus dans leur applications.

je traduit le résultat du travail des agents de sécurité en langage patron:
Il faut communiquer sur l'activité du service sécurité. Mettre en place des indicateurs, signaler tout incident en les analysent et communiquer sur ce qui est mis en place à la suite. Chiffrer les actions du service sécurité (pertes évitées, agression avortées, etc..)

Si l'on veux que les clients vois autrement la sécurité il faut aller à leur rencontre. Leur vendre du savoir faire et de l'expertise et pas seulement du temps homme et de la gestion de planning.

Ici nous somme entre nous, nous prêchons entre convaincus. Il nous faut nous adapter pour nous faire connaitre. Nos clients ne viendrons pas nous chercher. Si nous ne changeons pas notre façons de nous vendre, au mieux nous nous ferons bouffer par les réseaux EHS.

J'ai un mal fous à faire adopter les valeurs de mon entreprise à mes partenaires. Il raisonnent en volume... Dommage.

Je me sent comme le petit garçon qui tente de vider la mer... "Demain je reviendrai et je recommencerai!"

Vive! le métier de la sécurité/ sûreté qui est tellement riche et passionnent qu'on se retrouve sur les forums juste par passion.