Des menaces au coup de feu, une logique mal expliquée

Des menaces au coup de feu, une logique mal expliquée

Assises. Dany Tavares, 23 ans, comparaît pour l'assassinat en février 2006 de Wissem Balti, agent de sécurité en discothèque.

Dany Tavares est passible de la peine maximum : la perpétuité. Photo DDM, Th BordasDany Tavares montre aux jurés de la cour d'assises sa mine de chien triste et son physique de basketteur qui a oublié de passer à la muscu. Un grand maigre de 23 ans, aux mots comptés, jamais l'un plus haut que l'autre. Une intelligence moyenne, des études bâclées, une orientation comme « agent d'entretien » vouée à l'échec avant même de commencer et l'influence des copains du quartier… « Dans ces cités sensibles, on sous-estime trop souvent l'importance du groupe surtout dans la transgression, le passage à l'acte », lâche, à la fin de son intervention, le docteur Rossineli, expert psychiatre.

Une clef ? Peut-être dans cette incroyable histoire d'assassinat. Accusé, Dany Tavares n'est pas vraiment un voyou de grand chemin (deux « petites » condamnations et quelques soupçons). Pas encore un de ces ados sans limite comme en produisent trop souvent les cités « sensibles », à Toulouse ou ailleurs. Pas une colombe, non plus. Mais un fils aimé, avec une famille très présente qui n'a rien laissé tomber et surtout pas Dany. Et donc a priori pas un garçon capable à 20 ans de loger une balle dans la tête d'un agent de sécurité. Un coup de feu simplement parce que, depuis quelques semaines, entre « la cible », un homme « foncièrement bon » selon un de ses proches et « les jeunes », la tension montait à chaque fois un peu plus sur le parking de la discothèque La Dune.

la victime avait peur

C'est là que Wissem Balti, Tunisien de 31 ans diplômé en commerce international, polyglotte maîtrisant cinq langues, travaillait de nuit pour nourrir sa famille lui l'ancien steward, chassé des avions après les attentats du 11 septembre. « Les menaces, cela fait partie du métier. Mais là, lui qui était toujours diplomate, qui calmait le jeu, s'inquiétait. Oui, il avait peur », confie à la barre son collègue, et ami, Youssef.

Peur de quoi ? Dany Tavares relate des incidents à la sortie de La Dune. Accrochages entre « jeunes » vifs et personnels de sécurité « chargés de faire le boulot ». « Je sais où tu habites Je te brûlerai ta voiture et je te collerai une balle dans la tête ! » Ces menaces, Dany Tavares jure ne les avoir jamais prononcées. Les agents de sécurité les ont pourtant entendues. Et la voiture de Wissem Balti a brûlé. Puis il a pris une balle dans la tête…

Quand il explique les circonstances du drame, Dany Tavares garde son ton monocorde et confie : « Jamais cela n'aurait dû arriver ». Sa version, commencée par une altercation dans l'hypermarché de Basso-Cambo où Wissem Balti réclamait des comptes puis suivi d'une descente au domicile de l'agent de sécurité pour « s'expliquer » sonne creux. Comme s'il y avait des trous, des non-dits. L'avocat général Bec, décidé à ne pas laisser tomber les jurés dans la faute à pas de chance, ne ménage pas l'accusé. Ses questions, ébauches de réquisitoire, se succèdent. Lourdes et accusatoires. « Votre histoire en plein jour est à peine crédible. Alors de nuit… », conclut le magistrat. Il n'y croit pas.

Qu'en pensent les jurés, six hommes et trois femmes ? Verdict aujourd'hui.

source : ladepeche.fr

triste histoire, condoléhence a la famille, j'éspére que nous connaîtrons le verdict, et que ce dernier serat éxemplaire, un t-elle crime visant un agent de sécurité de doit pas resté impunis, ceci devrait a mon sens constituer des circonstances agravante.