Tout nus et tout scannés à l’aéroport

Tout nus et tout scannés à l’aéroport

Sûreté. Un engin permettant de voir sous les vêtements bientôt à Nice.

Vacanciers, vous aurez bientôt le choix de vous faire tripoter si vous sonnez sous les portiques de sécurité des aéroports ou… de vous montrer nus avant d’embarquer. Comment ? En passant sous le dernier joujou sécuritaire des aéroports : des «scanners corporels» qui déshabillent intégralement les voyageurs. Quelque 150 engins de ce type sont déjà en service dans le monde, notamment aux Pays-Bas (Schiphol à Amsterdam), en Russie, aux Etats-Unis. Et bientôt à Nice.

Pour l’instant en France, les bagages passent aux rayons X, et les passagers sous un portique détectant les objets métalliques. Au moindre «bip», c’est la fouille au corps, avec embouteillages garantis dans la file. Le nouveau scanner dont l’arrivée est imminente sur la Côte d’Azur permettrait, selon ses concepteurs, de gagner un temps fou. En deux secondes, c’est fait : vous êtes vu tout nu. Comment se fait-ce ? Le passager entre tout habillé dans une cabine à ondes millimétriques qui permettent de voir sous ses vêtements et sous-vêtements, si un objet suspect y a été planqué. Rien de vraiment cochon. Du moins pas autant qu’une photo de passager à poil. Mais quand même une image holographique du corps dénudé.

Poils. Cette affaire de passagers nus comme des vers fait bondir une poignée d’eurodéputés appelés à débattre cette semaine de la généralisation de ces scanners dans toute l’Union. «Ces appareils permettent de voir jusqu’aux parties génitales, si une femme a de gros ou de petits seins», s’offusque le social-démocrate bavarois Wolfgang Kreissl-Dörfler. Tandis que l’élue verte autrichienne Eva Lichtenberger dénonce, rien moins que le mépris «des droits fondamentaux et la protection de la dignité humaine» Chaud débat. Comme chaque fois qu’une technologie inspecte le corps au motif de renforcer la sécurité et de lutter contre le terrorisme. Question de fond : le jeu en vaut-il la chandelle ?

Dans le camp des supporters des scanners, on a des arguments : les portiques sous lesquels on passe actuellement ne détectent que les métaux. Quid des explosifs ou des armes en céramique ? Quant à la protection de l’intimité, on fait valoir que les images obtenues restent très softs. Pas de vision des poils, des gouttes de sueur, des cicatrices etc. Juste une silhouette : «Nous obtenons une image surfacique en trois dimensions» , assure la société Visiom qui développe cette technologie. Autre avantage mis en avant par Visiom : se limiter à regarder une image serait moins embarrassant pour un agent de sécurité que de pratiquer une palpation.

N’empêche la boîte à fantasmes est ouverte. Y compris sur une éventuelle dangerosité des ondes émises et reçues par le passager. «Elles sont 10 000 fois moins puissantes que celles émises par un téléphone portable», balaie Visiom.

Cela ne suffit pas à rassurer les eurodéputés qui demandent un complément d’étude sur l’impact en matière de santé mais aussi d’éthique. Si l’installation depuis près de deux ans de 17 scanners corporels aux Pays-Bas est passée comme une lettre à la poste, les réticences restent vives aux Etats-Unis, pays à la fois très à cran sur le terrorisme et assez puritain. «Humiliant et contraire à la dignité humaine», a tranché la puissante association pour les libertés publiques, l’American Civil Liberties Union (Aclu).

Volontariat. Sentant le mauvais vent, en France, la direction générale de l’aviation civile multiplie les précautions avant l’imminente expérimentation de l’engin à Nice, troisième aéroport français. Pas question de permettre aux agents de sécurité de se rincer l’œil. Le corps dénudé du passager, prié de lever les bras dans la cabine de détection, ne sera visible que par une seule personne : un homme si le passager est masculin, et une femme si c’est une passagère. Rivé devant un écran, à l’écart, l’agent de sécurité ne pourra pas voir le passager «en vrai», mais seulement son image «surfacique». Visage et parties génitales éventuellement floutés. Bref, l’agent se contentera de vérifier l’absence d’objets suspects cachés le long du corps.

Autre précaution prévue par la France, la liberté pour le passager de refuser d’en passer par le scanner corporel. L’expérimentation se fera exclusivement sur la base du volontariat. Enfin, aucune image ne sera stockée. Une condition essentielle aux yeux de la Cnil (Commission nationale de l’informatique et des libertés) qui ne s’est, du coup, pas opposée à ce test.

Source : liberation.fr

Autant demander aux personnnes de se dénuder, au non de la sécurité, :marrrant: !

JE SUIS REVOLTEE de lire une chose pareille... c'est SCANDALEUX !!!

ils n'ont plus qu'à nous demander de nous mettre à poil et écarter les fesses pendant qu'on y est !!


clairement, si ce système se généralise, je ne prendrais plus l'avion et ce ne sont pas des paroles en l'air.

ambre a écrit:

JE SUIS REVOLTEE de lire une chose pareille... c'est SCANDALEUX !!!

ils n'ont plus qu'à nous demander de nous mettre à poil et écarter les fesses pendant qu'on y est !!


clairement, si ce système se généralise, je ne prendrais plus l'avion et ce ne sont pas des paroles en l'air.

ca se passe sur les states pour ce que tu dits.

Cela fait comme dans le film "Total Recall".

Sa me parait pas mal ce systême,si l'image reste soft et que se soit braqué exclusifement sur la recherche de matière dangereuse ou arme,pourquoi pas.
On crie stop au térrorisme mais quand on prends des moyens de vérifications alors là c'est la tollée,il faudrait savoir ce que l'on veut.

Quand je vois certaines personnes avec des teets sylliconés je me dit que c'est un bon moyen pour planqué de la nitro ou autre...

ProVision, le scanner qui vous déshabille, en test à l'aéroport de Nice

Jean-Pierre Largillet, le 25 octobre 2008
Sécurité contre intimité ? La cabine ProVision, installée à l'aéroport pour un test de six mois, est au cœur d'une polémique européenne : les passagers accepteront-ils de se mettre à nu virtuellement pour faciliter les contrôles de sécurité à l'entrée des salles d'embarquement?

Le nouveau scanner ProVision installé à l'aéroport de Nice Côte d'Azur pour une mise en test prochaine se trouve au cœur d'une polémique européenne. Introduit dans plusieurs aéroports américains en juin dernier, il est déjà en place dans les aéroports londoniens ainsi qu'à Schiphol Amsterdam et Zurich, mais il n'en pose pas moins un problème de taille en matière d'intimité : il vous met à nu. Complètement à nu. Cette "fouille au corps" certes virtuelle mais très poussée est accueillie négativement par les usagers et a provoqué la colère des parlementaires européens. Ainsi, jeudi, le 23 octobre, plusieurs eurodéputés ont vivement condamné, à Strasbourg, la proposition de la Commission européenne qui vise à placer ces scanners corporels dans l'arsenal des "méthodes autorisées" pour la sécurité dans les aéroports européens.


Un scanner particulièrement "indiscret"

Equipée d'un système d’ondes millimétriques, la cabine ProVision permet de voir à travers les tissus. Le rêve des "voyeurs". Elle est capable de les percer et de détecter les métaux, céramiques, plastiques, et matériaux chimiques ou explosifs et de voir ainsi tous les objets qui seraient dissimulés. Mais pour cela, elle vient projeter sur un écran toutes les formes du passager, y compris les parties les plus intimes, qui apparaissent bien visibles dans un halo bleu. Bref, votre image complète sans le moindre vêtement. Sont également détectées les traces d’implants divers (seins, pénis…), tubes cathéter, mastectomies… qui n'ont rien à voir avec la sécurité publique, mais bien avec le respect et la protection de l'intimité auxquels chacun a droit.

L'appareil, que la DGAC (Direction générale de l'avion civile) va mettre en test pour six mois à l'aéroport Nice Côte d'Azur, se présente comme une simple cabine. On y entre et des empreintes de pied sur le sol vous indiquent sous quelles perspectives vous présenter en levant les bras. Dans une pièce fermée, à l'abri des regards du public, un agent de sécurité vous déshabille ainsi virtuellement et peut voir si vos vêtements cachent des objets interdits pour le vol. L'opération dure à peine quelques secondes.

ProVision, ainsi, est destiné à remplacer les fouilles corporelles manuelles et à renforcer la batterie des portails actuels que l'on traverse avant l'embarquement. Ces portails moins sophistiqués ne détectent pas certains objets cachés (notamment les plastiques et les liquides). De plus, ils se déclenchent parfois trop facilement, ne serait-ce que si vous avez une boucle de ceinture un peu trop épaisse, et obligent à une fouille corporelle de contrôle qui se fait manuellement. D'où des pertes de temps et des files d'attente qui s'allongent à l'entrée des salles d'embarquement.


Premières réactions des passagers très défavorables à Nice

Le scanner corporel évite aussi d'avoir à enlever veste, ceinture, téléphone mobile, pièces de monnaie et autres. Il se charge lui-même de vous déshabiller. Dans les aéroports où les files d'attente pour les salles d'embarquement sont souvent très longues, l'usage de ces nouveaux appareils faciliterait évidemment la fluidité tout en gardant le même niveau de sécurité. Reste que côté passagers, se mettre ainsi à nu, même virtuellement, devant on ne sait qui, n'est évidemment pas très prisé. Enregistrées hier par Reuters à Nice, les premières réactions des passagers sont très négatives. Tous " hurlent à l'idée d'être "mis à nu" dans cette cabine" et les opinions vont de "lamentable", à "violation inadmissible de l'intimité" comme le note Reuters.

Aux Etats-Unis, pays pourtant plus puritain que le notre, les aéroports qui se sont engagés dans l'aventure sont passés outre les récriminations des passagers. A Nice, la DGAC a précisé que le test se ferait sur la base du volontariat des passagers, que les femmes seraient contrôlées par des femmes et les hommes par des hommes, que les parties génitales seraient floutées et les images générées immédiatement effacées.

Mais la partie, bien sûr, se jouera à Bruxelles où la Commission européenne semble déterminée à adopter ce système pour faciliter et accélérer les contrôles aux aéroports tout en gardant le plus haut niveau de sécurité possible. Le test de Nice aussi est important. Il devrait montrer si les passagers sont prêts à accepter ce type d'appareils et à perdre de leur intimité pour améliorer la sécurité et diminuer l'attente aux contrôles. Avec pour enjeu une extension ou non de la formule à l'ensemble de l'espace européen.

les parties intimes sont masquées de toute façon il y aura toujours les pour et les contres ; faut savoir si on veut de la sécurité ...

Ils embauchent à Nice?

Ce que je crains surtout c'est le chomage promis dans les peep show ...et les petits pirates qui vont relier les portiques à leurs sites internet histoire de se faire du bonus. mort de rire