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| Quand la sécurité est une histoire de dialogue, pas que de gros bras | |
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Administrateur FONDATEUR
Age : 53 Région : Rhône Alpes
Société : Education nationale Emploi : Enseignant en BTS MOS, CAP AS & BAC PRO Métiers de la Sécurité
Formations : Formation de formateur via le CAFOC (Centre Académique de FOrmation Continue), Licence professionnelle sécurité des biens et des personnes, parcours prévention des risques professionnels et environnementaux, BTS MOS, BP ATPS Date d'inscription : 02/09/2006 Nombre de messages : 24309
| Sujet: Quand la sécurité est une histoire de dialogue, pas que de gros bras Jeu 2 Oct 2008 - 7:31 | |
| Quand la sécurité est une histoire de dialogue, pas que de gros bras
Le contact humain : pour un agent de sécurité, c'est souvent la meilleure dissuasion...
Avoir un travail dans la sécurité, cela ne se résume pas au simple « boulot de vigile ». Parce que ces métiers ont évolué, demandent davantage de qualifications et d'humanité, la Maison de l'emploi, en partenariat avec l'ANPE de Wattrelos, organise aujourd'hui une matinée d'information. Pour faire comprendre aux futurs salariés du secteur qu'ils ne doivent pas choisir ces carrières par défaut...
Dans le tiroir de son bureau, Farid Hocini engrange des candidatures à la pelle. Il est le bras droit d'Éric Filipiak, le gérant de Sécuriguard, entreprise roubaisienne de sécurité créée il y a sept ans. Quand il reçoit dix CV, cet homme d'expérience sait qu'il n'en gardera peut-être qu'un. Car à ses yeux, recruter quelqu'un aujourd'hui demande plus de rigueur que dans le passé. Il considère surtout comme indispensable le fait d'ajouter le côté humain à la grille d'entretien.
L'entreprise, qui compte une centaine de salariés, travaille régulièrement avec l'ANPE de Wattrelos, référente dans le secteur pour ce genre de métiers ( lire ci-dessous). Elle apporte sa connaissance d'une profession qui ces dernières années a beaucoup évolué et qui, lorsqu'elle embauche, ne peut pas se permettre les errements du passé ou dans lesquels des personnes pas très vertueuses continuent à tomber. Sans l'évoquer clairement, on comprend qu'il pense à des salariés pas toujours déclarés ou encore au dumping social pour gagner des marchés.
Alors forcément, il y a du travail pour faire changer les mentalités, car « la sécurité, comme la maintenance d'ailleurs, cela a longtemps été considéré comme un "métier poubelle" ». Pourtant, « c'est un très beau métier, pour qui sait l'appréhender », insiste Éric Filipiak, détaillant toutes les facettes d'une profession qui ne se limite pas à imposer une présence tranquillisante à l'entrée d'un immeuble ou d'une usine. « On est là pour éviter les problèmes, pas pour les résoudre », explique-t-il, soulignant que la police fait son métier et que l'agent de sécurité doit exercer le sien, dans un cadre strict. « La plus grande force réside dans le dialogue. La dissuasion peut se faire de mille manières. Des gens physiques, qui font des arts martiaux, ce n'est pas ce qui va me faire retenir une candidature, observe Farid Hocini. L'essentiel n'est pas de se faire craindre, mais de se faire respecter. » Et de citer l'exemple d'un salarié d'expérience, en poste dans un magasin de discount alimentaire. Il interpelle avec tact, humanité, car l'humiliation reviendrait à voir la personne ayant « oublié » de régler une marchandises déserter définitivement l'enseigne... Il cite aussi le professionnalisme d'un de ses employés, attaché à la sécurité incendie d'un grand immeuble de Lille, d'un autre, qui, derrière la mission de contrôle des identités à l'entrée d'un bâtiment, a une mission d'accueil, de renseignement et, si le besoin s'en fait sentir, de dissuasion de tout acte malveillant.
Qualification
Qui dit responsabilités nouvelles dit aussi plus de qualifications. Ce qui autrefois n'était pas bien formalisé a changé. Aujourd'hui, au même titre que le diplôme minimum demandé (le fameux SSIAP, pour services de sécurité incendie et assistance aux personnes), le passage par un organisme de formation est entré dans les moeurs. Ce qui demande un investissement de la part de celui qui veut tenter sa chance dans cette profession. « Les gens ne doivent pas choisir la sécurité par défaut », insiste Éric Filipiak, mettant l'accent sur la motivation. Il en faut car ce métier peut ne pas être toujours facile. Outre le travail de nuit, qui peut en rebuter certains, il y a aussi les contacts qui nécessitent de faire preuve de sang froid. « Il faut parfois gérer la "connerie humaine". C'est dans ces moments-là que les choses peuvent mal tourner, quand le stress fait devenir mauvais. » C'est donc sur les qualités humaines que tout se joue et sur lesquelles les spécialistes réunis à la MIE insisteront auprès des candidats, mais aussi des candidates. « On est convaincus que les femmes font du très bon travail, mais les clients le sont moins... » Là encore, il faut faire changer les idées. •
Source : lavoixdunord.fr | |
| | | aquila Passionné
Age : 62 Région : auvergne(allier)
Société : AGIR SECURITE ,CASINO DE NERIS LES BAINS Emploi : agent de securite,portier, agent video,controleur aux entrees charge de securite.
Formations : ssiap1,sst,hobo,cqp aps,palpations de securite,formation ATEX( atmosphère explosif) Date d'inscription : 14/09/2007 Nombre de messages : 3397
| Sujet: Re: Quand la sécurité est une histoire de dialogue, pas que de gros bras Jeu 2 Oct 2008 - 13:00 | |
| - Administrateur a écrit:
- Quand la sécurité est une histoire de dialogue, pas que de gros bras
Le contact humain : pour un agent de sécurité, c'est souvent la meilleure dissuasion...
Avoir un travail dans la sécurité, cela ne se résume pas au simple « boulot de vigile ». Parce que ces métiers ont évolué, demandent davantage de qualifications et d'humanité, la Maison de l'emploi, en partenariat avec l'ANPE de Wattrelos, organise aujourd'hui une matinée d'information. Pour faire comprendre aux futurs salariés du secteur qu'ils ne doivent pas choisir ces carrières par défaut...
Dans le tiroir de son bureau, Farid Hocini engrange des candidatures à la pelle. Il est le bras droit d'Éric Filipiak, le gérant de Sécuriguard, entreprise roubaisienne de sécurité créée il y a sept ans. Quand il reçoit dix CV, cet homme d'expérience sait qu'il n'en gardera peut-être qu'un. Car à ses yeux, recruter quelqu'un aujourd'hui demande plus de rigueur que dans le passé. Il considère surtout comme indispensable le fait d'ajouter le côté humain à la grille d'entretien.
L'entreprise, qui compte une centaine de salariés, travaille régulièrement avec l'ANPE de Wattrelos, référente dans le secteur pour ce genre de métiers ( lire ci-dessous). Elle apporte sa connaissance d'une profession qui ces dernières années a beaucoup évolué et qui, lorsqu'elle embauche, ne peut pas se permettre les errements du passé ou dans lesquels des personnes pas très vertueuses continuent à tomber. Sans l'évoquer clairement, on comprend qu'il pense à des salariés pas toujours déclarés ou encore au dumping social pour gagner des marchés.
Alors forcément, il y a du travail pour faire changer les mentalités, car « la sécurité, comme la maintenance d'ailleurs, cela a longtemps été considéré comme un "métier poubelle" ». Pourtant, « c'est un très beau métier, pour qui sait l'appréhender », insiste Éric Filipiak, détaillant toutes les facettes d'une profession qui ne se limite pas à imposer une présence tranquillisante à l'entrée d'un immeuble ou d'une usine. « On est là pour éviter les problèmes, pas pour les résoudre », explique-t-il, soulignant que la police fait son métier et que l'agent de sécurité doit exercer le sien, dans un cadre strict. « La plus grande force réside dans le dialogue. La dissuasion peut se faire de mille manières. Des gens physiques, qui font des arts martiaux, ce n'est pas ce qui va me faire retenir une candidature, observe Farid Hocini. L'essentiel n'est pas de se faire craindre, mais de se faire respecter. » Et de citer l'exemple d'un salarié d'expérience, en poste dans un magasin de discount alimentaire. Il interpelle avec tact, humanité, car l'humiliation reviendrait à voir la personne ayant « oublié » de régler une marchandises déserter définitivement l'enseigne... Il cite aussi le professionnalisme d'un de ses employés, attaché à la sécurité incendie d'un grand immeuble de Lille, d'un autre, qui, derrière la mission de contrôle des identités à l'entrée d'un bâtiment, a une mission d'accueil, de renseignement et, si le besoin s'en fait sentir, de dissuasion de tout acte malveillant.
Qualification
Qui dit responsabilités nouvelles dit aussi plus de qualifications. Ce qui autrefois n'était pas bien formalisé a changé. Aujourd'hui, au même titre que le diplôme minimum demandé (le fameux SSIAP, pour services de sécurité incendie et assistance aux personnes), le passage par un organisme de formation est entré dans les moeurs. Ce qui demande un investissement de la part de celui qui veut tenter sa chance dans cette profession. « Les gens ne doivent pas choisir la sécurité par défaut », insiste Éric Filipiak, mettant l'accent sur la motivation. Il en faut car ce métier peut ne pas être toujours facile. Outre le travail de nuit, qui peut en rebuter certains, il y a aussi les contacts qui nécessitent de faire preuve de sang froid. « Il faut parfois gérer la "connerie humaine". C'est dans ces moments-là que les choses peuvent mal tourner, quand le stress fait devenir mauvais. » C'est donc sur les qualités humaines que tout se joue et sur lesquelles les spécialistes réunis à la MIE insisteront auprès des candidats, mais aussi des candidates. « On est convaincus que les femmes font du très bon travail, mais les clients le sont moins... » Là encore, il faut faire changer les idées. • d'accord avec toi grand chef.
Source : lavoixdunord.fr | |
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