La securité Privé :Une mobilisation collective improbable

Citation :

Une mobilisation collective improbable :Frederic Peroumal
Une mobilisation collective improbable :Frederic Peroumal

Pour les agents de sécurité privée, l’illégitimité (« l’image du gars pas très fin
») que leur confère le monde social, se lit déjà dans les mots qu’ils
donnent à leur tour à une profession dénuée de valeur symbolique
(autorité, sacrifices, consécrations, titres) : Travail « dur », « sans goût », « mal payé », « sans avenir », « de fainéant » où « l’on est considéré comme des chiens et des pions », « où on est exploité
». Aussi, l’on ne trouve guère d’ethos professionnel dans la sécurité
privée à travers laquelle se partagent des valeurs communes -
transmission des savoir-faire, apprentissage du métier, filiation entre
ancien et nouveau salarié, etc. Activité assimilable à un carrefour
social où se rencontre sans se fréquenter un ensemble hétérogène
d’individus aux trajectoires professionnelles diverses, aux origines
géographiques éloignées et aux statuts sociaux différenciés
(étudiant/ouvrier reconverti), la sécurité privée fabrique des rapports
sociaux fondés sur l’anonymat et la distanciation.Les décalages subjectifs et objectifs que l’on observe entre les
différents groupes probables composant le monde de la sécurité privée
n’expliquent pas, à eux seuls, les difficultés de créer des liens
sociaux où les salariés auraient le sentiment d’appartenir à un même
corps professionnel. La rationalité propre à ce secteur impose, à
travers la flexibilité interne (voir encadré), le turn-over et
la dispersion du personnel sur plusieurs sites, une domination
permettant difficilement aux agents de sécurité les plus sensibles à
leur condition d’accéder à des structure


Conclusion



Les agents de sécurité sont-ils condamnés à exercer une profession qui
implique précarité et déclassement ? Le passage d’une économie
industrielle, rassemblant sur un même site de production plusieurs
centaines de salariés, à une économie urbaine éclatée, ne concernant
que quelques dizaines de travailleurs dans des unités de production
éparpillées, crée, il est vrai, toutes les conditions pour que la
fraction la plus dominée de la main-d’œuvre d’exécution reste
inorganisée. Cependant, les ressources que mettent en œuvre les agents
sociaux pour résister aux effets du déclassement peuvent les inciter à
inventer des formes de mobilisations inattendues. Les individus les
plus déclassés sont alors enclins à reconvertir dans la lutte politique
les capitaux (scolaires, professionnels, sociaux etc.) qu’ils n’ont pas
pu rentabiliser dans l’exercice de leur profession. C’est ce qui s’est
produit durant l’année 2001- 2002 où des mouvements de contestation ont
été menés par des salariés provenant des emplois de services
déqualifiés dans les secteurs de la restauration rapide, du grand
commerce et du nettoyage industriel.
Dans la perspective d’une sociologie politique, l’analyse du travail
précaire reste un point d’appui pour saisir les capacités de résistance
des individus et le maintien de leur identité sociale. Il serait alors
plus convaincant de rappeler que l’émergence d’une classe sociale n’est
pas surdéterminée par la « raison économique » et de préciser, avec E.P. Thompson, que « si
nous arrêtons l’histoire à un moment donné, il n’y a plus de classes,
mais simplement une multitude d’individus vivant une multitude
d’expériences. Mais, si nous observons ces individus sur une période
appropriée de changement social, nous pouvons distinguer des constantes
dans leurs relations, leurs idées et leurs institutions. La classe se

Safe and Secure a écrit:

Hanni, aurais-tu la source de cet extrait de texte?
.

 Le monde précaire et illégitime des agents de sécurité
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Belle connerie........Nous avons l'image que nous donnons tout simplement....

BOUNTYKILLER a écrit:

Belle connerie........Nous avons l'image que nous donnons tout simplement....

Certes tu as raison, mais il y a aussi des clichés qui ont la vie dure...

BOUNTYKILLER a écrit:

Belle connerie........Nous avons l'image que nous donnons tout simplement....

cela nous renvoi ici :

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

N'oublions pas la gréve des agents en sureté aéro portuaire!

Safe and Secure a écrit:

Hanni, aurais-tu la source de cet extrait de texte?

Te souviens-tu de la grève "de fou" des agents de sécurité en Afrique du sud en 2006 avec plusieurs centaines de morts (directs ou indirects)...sacré exemple de mobilisation...

J'ai vécu plusieurs grosses grèves en Afrique (avec morts, pillages, séquestrations...) et je peux dire que toute société de sécurité digne de ce nom (en France ou à l'international) devrait avoir son PCA prêt, bien rédigé, adapté et pertinent, à jour...car quand ça part en vrille, c'est là qu'on voit les vrais managers...

ici tu es en France les conditions de grève ne sont pas les mêmes qu'en Afrique ton exemple de mobilisation n'est pas adapté, ici nous sommes en démocratie, il me semble ...

Buru, Je m'adressais à Hani mais pour ta culture il te faut savoir que l'Afrique du Sud est considérée comme la plus grande démocratie du continent Africain (avec le Ghana) avec beaucoup de points communs avec la France et une multitude d'acteurs en sécurité (et un nombre incalculable de sociétés de sécurité...comme en France).

En complément, a savoir que les codes du travail et l'organisation syndicale en Afrique francophone sont souvent calqués sur le modèle français (en plus simple évidemment) en raison de l'héritage colonial.

Safe and Secure a écrit:

Buru, Je m'adressais à Hani mais pour ta culture il te faut savoir que l'Afrique du Sud est considérée comme la plus grande démocratie du continent Africain  (avec le Ghana) avec beaucoup de points communs avec la France et une multitude d'acteurs en sécurité (et un nombre incalculable de sociétés de sécurité...comme en France).

En complément, a savoir que les codes du travail et l'organisation syndicale en Afrique francophone sont souvent calqués sur le modèle français (en plus simple évidemment) en raison de l'héritage colonial.

AFRIQUE DU SUD:
50,59 millions d'habitants en 2011
52% de la population vit sous le seuil de pauvreté
53 ans espérance de vie à la naissance.
25,2% Taux de chômage au premier trimestre 2013 parmi la population noire et de 6,1% parmi la population blanche.
Revenus annuels moyens par ménage:
36500 Euros pour les Blancs.
6000 Euros pour les Noirs.

:reflexion:

Ces chiffres sont très bons pour le continent africain (l'Afrique du Sud est l'un des pays les plus riches du continent africain). Beaucoup de pays africains ont un taux de chômage entre 50 et 80% (ce qui quand on connaît l'Afrique ne veut rien dire mais bon...).
Tu sembles faire la différence entre Sud-Afs noirs qui seraient tous pauvres et Sud-Afs blancs qui seraient riches mais sais-tu qu'en Afrique les gens les plus riches (hors les noirs qui occupent des positions politiques ou économiques importantes) sont les indiens et les libanais (avec qqs chinois ça et là) dont les communautés (plus ou moins importantes selon les pays mais toujours très très minoritaires) sont très riches et puissantes dans beaucoup de pays africains?

Murmure, je ne comprends pas le sens de ton intervention et il me semble que tu confonds régime démocratique d'un pays et le niveau de développement de ce pays

Démocratie = Régime dans lequel le peuple élit ses représentants (ce qui fait que l'Afrique du sud est une grande démocratie et pas une dictature où des gens prendraient le pouvoir par la force comme cela est fréquent dans les pays africains)

Tes données ne sont donc en rien les caractéristiques ou non d'une démocratie, elles indiquent simplement un bon niveau de développement pour un pays africain...

Il suffit de revoir le texte de base datant de 2008 ou notre profession commencait à s'organiser et à ce reguler. Absence de qualification et de reglementation en faisait une profession précaire. Aujourd'hui la formation des encadrants et par ricochet des agents, la nécessité d'obtenir un numéro de carte professionnelle fait évoluer la profession et interrompt ce cycle de précarité. Ce forum en est un parfait exemple, frémissement mais qui va découler dans qulques années à une vrai mobilisation. j4ai cité la gréve des agents de sécurité dans l'aéro portuaire qui fut une vrai mobilisation, et je ne cite pas celle des transporteurs de fond. Je ne suis pas spécialiste de l'afrique mais il me semble difficile de faire un comparatif sans entrer dans l'aspect socio culturel.