Fin d'une grève de la faim chez Prosegur

Le mouvement de grève entamé mercredi dernier par le personnel de l'agence Prosegur à Lyon, avec notamment trois agents qui avaient cessé de s'alimenter, a pris fin après qu'un accord a été trouvé avec la direction sur les conditions de sécurité du transport de fonds, a annoncé la CGT.

L'un des grévistes de la faim, responsable CGT, était menacé de licenciement pour avoir refusé le 14 novembre de faire sa tournée dans un véhicule banalisé seul et sans chauffeur. Lors d'une longue rencontre hier avec le directeur général de Prosegur France, "des garanties ont été apportées pour le maintien de notre représentant syndical Grégory Hourdoux au sein de l'entreprise", a indiqué l'union départementale CGT dans un communiqué. En outre, le transport de fonds par agent seul dans un véhicule banalisé se fera sur la base du volontariat, se félicite la CGT.

M. Hourdoux avait cessé de s'alimenter et campait jour et nuit avec des collègues devant le siège régional de Prosegur dans le 8e arrondissement de Lyon depuis mardi dernier. Une délégation constituée de grévistes avait été reçue vendredi en préfecture, en présence de la direction du travail. Contactée par l'AFP, la société de transports de fonds n'a pas souhaité faire de commentaire.


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Communiqué de presse / Grève chez PROSEGUR (Transport de Fonds)


Victoire de la CGT après 6 jours de conflit
Après 6 jours d'occupation devant l'agence de Lyon où les salariés grévistes étaient rassemblés, la direction de Prosegur a fini par proposer un protocole de fin de conflit reprenant les revendications de la CGT.

L’entreprise s’appuyait sur un décret qui n’est pas encore en application (il n’entrera, en vigueur, qu’au 1er décembre 2012) pour tenter de modifier substantiellement l'emploi de plusieurs salariés de l'agence, à savoir le passage forcé d’un véhicule blindé avec 3 hommes armés à un homme seul dans un véhicule banalisé. Prosegur a acté qu'il n'y aurait pas d'obligation contrairement à sa volonté d'origine et que ce passage se ferait sur la base du volontariat. C'est une victoire importante pour le devenir de la profession toute entière !
Par ailleurs afin d'améliorer le dialogue social, en l'absence de délégués du personnel dans l'agence il est instauré une réunion mensuelle d'une demi-journée dont le compte rendu sera envoyé à la direction générale. Un Comité d'Hygiène Sécurité et Conditions de Travail (CHSCT) extraordinaire sera consacré à la problématique des conditions de travail et de sécurité sur le mode de transport "banalisé".

L'accord acte également qu'il n'y aura aucune sanction contre les salariés grévistes, qu'il sera accordé une journée de repos demain et que la journée de ce lundi sera payée pour tout le monde.

Sur le fond, PROSEGUR, en anticipant l’application du décret, montre ce que deviendra la profession demain si le texte reste en l'état. Les entreprises auront tout pouvoir pour affecter des salariés sur des postes de travail qui ne sont pas les mêmes, sans aucun aval de ces derniers, qui subiront ce diktat patronal. La CGT avait exprimé ses désaccords lors de l’unique séance de concertation au Ministère de l’Intérieur sous ce nouveau gouvernement. Les faits lui donnent raison. L’avenir du Transport de Fonds ne passe pas par le développement du « banalisé » à un ou deux hommes non armés, les chiffres parlent d’eux-mêmes. En 2011, selon les chiffres du Ministère de l’Intérieur, 38 attaques ont été commises contre les salariés utilisant ce type de véhicule contre seulement 2 attaques de blindés en circulation !
La CGT demande à être reçue par Monsieur Manuel VALLS, Ministre de l’Intérieur, dans les plus brefs délais pour lui démontrer, par cet exemple concret, les risques qu’il fait courir aux salariés de la profession au travers de ce décret, et pour examiner ensemble les modifications à y apporter.

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