DIJON - TRIBUNAL CORRECTIONNEL - Couteau et menaces au palais

À l’entrée de la cité judiciaire de Dijon, un portique détecte les objets métalliques que les visiteurs pourraient avoir sur eux. Deux agents de sécurité veillent sur le flux du public, qui va et vient en permanence…

Un tribunal n’est pas un lieu de tout repos et mieux vaut prendre des précautions. Ce jeudi 27 septembre, lorsque Ludovic, grand gaillard de 32 ans, passe sous le portique, il le fait sonner. L’agent de sécurité lui demande de vider ses poches.

Question de frontières

« J’ai dû lui demander quatre fois, et, à chaque fois, le portique sonnait », témoigne ce dernier. À la fin, Ludovic jette un couteau par terre et insulte le vigile. ­Insulte ou menace ? Ce sera l’axe de la défense de M e Nicolle.

Car Ludovic ne nie pas avoir insulté l’agent. Il lui a dit « Mange tes morts ! », la pire des insultes dans la communauté des gens du voyage, à laquelle appartient Ludovic. Le vigile entend bien l’insulte mais affirme, tout ­comme son collègue, que Ludovic lui a également dit « t’es mort ». Le prévenu, « brut de décoffrage », concède son défenseur, se ­démène à la barre, traite l’agent de menteur, parle fort… Ce qui prouve bien, pour M e Nicolle, qu’il n’est pas un fin stratège et qu’il est bien incapable de mentir. « Il a insulté, oui, mais il n’a pas menacé le vigile. »

Le procureur, de son côté, a fermement rappelé que l’on « n’entre pas dans un palais de justice avec un couteau. Il y a des frontières à ne pas franchir. » Et de ­réclamer dix mois de prison, dont huit mois avec sursis.

Finalement, Ludovic prend dix mois, dont neuf avec sursis. Il devra en outre ­verser 300 euros de dommage et intérêts à sa victime, qui a précisé qu’il ferait don de cette somme à la Société protectrice des animaux.

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C'est pas possible ça ! et ça continu de plus en plus mais où va-t-on ?