Vidéo-surveillance ou vidéo-protection ?

Vidéo-surveillance ou vidéo-protection ?

Sur un sujet complexe et polémique, ce petit ouvrage synthétique donne la parole à deux contradicteurs aiguisés et non manichéens : le chercheur Eric Heilman, spécialiste des usages policiers des technologies de l’information, et Philippe Melchior, qui fut chargé du plan de développement de la vidéosurveillance sous la présidence de M. Nicolas Sarkozy. Le premier juge l’outil à l’aune de ce qu’on en a fait : un dispositif développé en dépit du bon sens, instrumentalisation politique oblige ; le second l’apprécie abstraitement.
L’ouvrage a l’intelligence de montrer les limites de l’exercice en revenant en conclusion sur la question de fond, trop souvent ignorée quand on parle des caméras : « L’absence d’évaluation systématique de la politique française de prévention et de répression de la délinquance est aujourd’hui préjudiciable à la qualité du débat. » Mieux, « même les études les plus rigoureuses ne permettent pas toujours de tirer des conclusions définitives sur l’opportunité de la vidéosurveillance ».

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Bonjour, n'ayant pas lu l'ouvrage présenté je me contenterai de vous livrer le fruit de ma petite réflexion personnelle quant au titre du sujet.
Au départ existait la surveillance puis la vidéosurveillance car un cerveau se trouvait derrière la caméra pour visionner les images sur des points bien précis et localisés. Le progrès technique ayant permis de dévelloper le concept et de démultiplier les capacités des systèmes tel le dieu Horus, vint la peur.
De celle qui trouve son origine dans la seconde guerre mondiale et qui a généré la défiance envers l'ordre et les forces chargées de le faire respecter. Big brother 1984 de georges orwell se chargeant du reste.
La surveillance ayant une connotation " inquisitrice", la surveillance humaine coutant de plus en plus chers, la vidéosurveillance pouvait être mal interpretée même avec les meilleures intentions du monde.
L'acceptation par le public de ces dispositifs impliquait donc un changement de vocabulaire pour donner un sentiment de sécurité et de protection. La vidéoprotection était née même si personne n'a jamais vu une caméra protèger quelqu'un directement.
Cette appellation fut d'abord réservée à la surveillance de voie publique mais tend à s'étendre par simplification à tous les lieux vidéosurveillés.
La surveillance humaine ( l'être humain étant doté de deux caméras HD permettant la vision en relief et la conservation d'images stockées de manière aléatoire et incontrôlée) a donc donné logiquement la vidéosurveillance ( règlementée) transformée ensuite pour des raisons politiques en vidéoprotection...
Amicalement.