L'agent de sécurité dérobe les ordinateurs chez Boehringer

L'agent de sécurité dérobe les ordinateurs chez Boehringer

Il avait besoin d'argent pour acheter des pièces pour son véhicule… Freddy (*), agent de sécurité chez Boehringer depuis mai 2010, n'a pas eu de meilleure idée que de dérober des ordinateurs portables sur son lieu de travail. Des ordinateurs d'occasion relégués dans une pièce sécurisée pour y être remis à neuf.
Le 2 mars 2012, alors qu'il effectuait une ronde, il n'a pu résister à la tentation d'acquérir un premier ordinateur, pour lui-même. Il a récidivé quelques jours plus tard et ainsi de suite pour finir par dérober dix-sept ordinateurs entre mars et avril 2012. Pour lui, pour ses trois enfants. Les autres, il les revendait 150 euros pièce. Il aurait pu continuer ainsi longtemps. C'était sans compter sur le dispositif de sécurité mis en place par Boehringer.


Filature et vidéoprotection
Seul un badge - qu'il n'aurait pas dû avoir en sa possession - permettait d'entrer dans la salle des ordinateurs. Un badge dont toute entrée ou sortie était bien évidemment enregistrée : la date et l'heure… Et à cette heure tardive, seul l'agent de sécurité pouvait se trouver dans l'entreprise.
Soupçonnant son agent, la société a donc porté plainte. En lien avec la police, un système de vidéoprotection a été mis en place ainsi qu'une filature de l'agent. Pris la main dans le sac, ce dernier sera interpellé fin avril, son domicile perquisitionné. Quatre ordinateurs sont ainsi retrouvés et restitués.
Penaud, tête basse, Freddy, 46 ans, tel un enfant pris en faute, a reconnu avoir fait « une grosse bêtise. J'ai fait n'importe quoi. La première fois, je me suis dit : pas vu, pas pris. C'était des ordinateurs quelconques. J'ai recommencé. J'avais besoin d'argent pour m'acheter des pneus ».


Un gain minimum pour un risque maximum. Dans cette affaire, Freddy a perdu son travail. Il a été convoqué par le préfet afin que lui soit retirée sa carte professionnelle.
Estimant qu'on « ne pouvait plus lui faire confiance », Doriane Trombi, substitut du procureur de la République, a requis 6 mois de prison avec sursis. « C'est dans l'exercice de ses fonctions qu'il a commis ces vols. Il s'est introduit 12 fois dans ce local sur la base du pas vu, pas pris ! » De son côté, la société Boehringer lui réclame, au titre du préjudice, la somme de 18 000 euros…
Pour sa défense, Me Ludot a démonté une procédure « démesurée », soulevant de nombreuses nullités, notamment sur la mise en place de la vidéoprotection « sans aucun contrôle », ainsi qu'une filature sur la « base d'images captées dans des conditions irrégulières ». Il a tout simplement soulevé la nullité de la procédure. L'affaire a été mise en délibéré au jeudi 13 septembre.

source : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Vraiment nul l'agent il croyer sans tire comme cela sans que l'on sent rende compte