JO de Londres:des voyageurs suspectés de terrorisme entrent au Royaume-Uni

-Rue 89-Plusieurs voyageurs suspectés de terrorisme, présents sur la liste du ministère de l’Intérieur britannique, entrent actuellement au Royaume-Uni, avant les JO. En cause : les contrôles de sécurité, d’après les agents de l’aéroport d’Heathrow interviewés par The Guardian.

De nouvelles recrues inexpérimentées

Selon l’un des officiers rencontrés, les nouvelles recrues, inexpérimentées, ratent régulièrement des passagers qui devraient être orientés vers les officiers du contre-terrorisme quand ils arrivent au contrôle des passeports. Pour l’un de ses collègues, cinq passagers de ce type sont passés entre les mailles du filet en une seule journée au début du mois.

Jeudi dernier, l’inspecteur en chef des frontières et de l’immigration, John Vince, a suivi une inspection à l’aéroport d’Heathrow. Son constat : les nouvelles recrues contrôlaient les voyageurs plus lentement, et en posant moins de questions pertinentes en matière de sécurité.

Ces employés improvisés représentent plus de la moitié des agents de contrôle actuellement, à une semaine du début des Jeux, au moment où athlètes, journalistes et officiels arrivent en masse à Londres.

Pas assez d’agents de contrôle privés

Le scandale survient peu après l’annonce de G4S : la plus grande entreprise internationale de sécurité a déclaré qu’elle ne pouvait fournir suffisamment de personnel pour les JO. Le gouvernement a dû faire appel à 3500 personnes de son côté. Il s’agit, révèle The Guardian, d’employés du ministère de l’Intérieur qui ont reçu une formation succinte pour contrôler les passeport. Une formation d’une journée a remplacé pour eux celle de six à huit semaines suivis par les autres agents de contrôle d’habitude.

Le moment est crucial. Les services de renseignement du pays ont prévenu que les JO focalisaient l’attention de leurs troupes, au risque de les détourner d’autres menaces sur le pays.

Pour The Guardian, cette crise remet en question la récente suppression de 16000 emplois de policiers et le recours à des entreprises privées en matière de sécurité nationale.

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