Grand coup de balai chez les agents de sécurité

Grand coup de balai chez les agents de sécurité


Chez Réunion Sécurité à Saint-André, l’initiative de la préfecture est accueillie très favorablement.

Avant le 23 mars, toutes les sociétés de sécurité de l’île et leurs dirigeants devront avoir déposé une nouvelle demande d’agrément à la préfecture. Une manière pour l’État de "mettre de l’ordre" dans ce domaine qui "avait grandement besoin d’un coup de balai depuis fort longtemp" selon certains professionnels. Ils accueillent favorablement l’initiative et pensent par ailleurs que "bon nombre de sociétés risquent de tomber".

"En plus des sociétés marrons et des agents non déclarés, il y a aussi des sociétés privées qui proposent à leurs employés des chèques emploi-service ; ou des salaires payés à moitié par chèque et à moitié en espèces. Tout ça, c’est interdit. Et on n’arrête pas d’alerter les autorités pour faire cesser ce genre de pratiques qui portent atteinte à notre métier". Jean Moutien-Toumaye, gérant d’UPG Sécurité (Unité privée de gardiennage) et de FormaEst à Saint-André, ne cache pas sa satisfaction au lendemain de la publication du décret relatif au Conseil national des activités privées de sécurité (CNAPS) et de "l’obligation faite aux sociétés et dirigeants exerçant une activité privée de sécurité et titulaires d’une autorisation ou d’un agrément préfectoral valide, de déposer une nouvelle demande d’autorisation ou d’agrément avant le 23 mars 2012".

BEAUCOUP VONT TOMBER

Pour M. Moutien-Toumaye, "c’est une excellente initiative pour les entreprises qui travaillent en toute légalité et qui respectent scrupuleusement la loi et la convention collective. Sur les quelque 200 sociétés de sécurité ou de gardiennage qui existent sur l’île, je crains que beaucoup n’aillent tomber après le 23 mars. Je ne dis pas qu’il faut les fermer. Au contraire, il faut que tout le monde travaille, mais le temps est venu de faire respecter par toutes les réglementations en vigueur. A l’unisson avec l’USP (Union des entreprises de sécurité privée) présidée sur le plan national par Claude Tarlet qui s’est battu pour la mise en place du CNAPS, nous attendons depuis fort longtemps ce grand coup de balai". Nicol Clain, gérant de Réunion-Sécurité, est moins offensif face aux "concurrents déloyaux" mais réserve le même accueil enthousiaste à la démarche de la préfecture, "destinée, selon lui, à remettre de l’ordre dans le métier. Depuis 2008, tous les dirigeants de société de sécurité doivent justifier de leur aptitude professionnelle et être titulaire de certaines qualifications et diplômes comme le CQP APS (certificat de qualification professionnelle agent de prévention et de sécurité). Je pense que cette mesure s’inscrit dans la continuité de cette obligation légale. Les personnes non habilitées seront éliminées". M. Clain salue aussi le changement intervenu en 2009 concernant la délivrance par la préfecture d’une carte professionnelle aux agents privés de sécurité d’une validité de 4 ans. "Le recrutement se fait plus facilement et beaucoup plus rapidement aujourd’hui grâce à cette mesure". Jean Moutien-Toumaye partage cet avis tout en insistant sur le volet formation (lire par ailleurs). Le grand ménage pourrait concerner aussi les boîtes de nuit qui, doivent normalement faire appel à une société privée au lieu d’assurer par leurs propres employés la sécurité de l’établissement : ils ne disposent pas l’agrément spécifique au métier de sécurité. Le patron d’UPG Sécurité dénonce par ailleurs "les pratiques au niveau de certaines collectivités qui encouragent des sociétés à persévérer dans l’illégalité. Lors des procédures d’appels d’offres, la comparaison des tarifs de prestation ne suffit pas. Il faut vérifier si les vigiles ne travaillent pas au black, s’ils sont bien titulaires de la carte professionnelle, s’ils disposent des qualifications requises… Il faut surtout contrôler si la convention collective est respectée".

CONVENTION COLLECTIVE

Et M. Moutien-Toumaye de citer l’exemple d’une "petite" société qui a décroché un marché public mais qui a été tout de suite après été attaquée par les salariés les prud’hommes. "Tout le monde a eu des problèmes à la suite de ce marché. Dans l’état actuel des choses, une société de sécurité ou de gardiennage qui propose un tarif inférieur à 17 euros TTC par heure ne peut pas respecter la convention collective. C’est impossible ! Je cite ce chiffre à titre indicatif mais ce n’est pas le tarif maximum : chaque société travaille à sa manière avec des moyens différents". En effet, au-delà des agents, de leur formation, de leurs qualifications, de leur encadrement, il y a aussi des matériels qui sont utilisés : GPS, systèmes de géolocalisation ou de PTI (Protection travailleur isolé) qui se déclenche si l’agent est blessé ou se trouve en position couchée. Nos interlocuteurs n’ont pas manqué de souligner l’importance du métier de surveillance et gardiennage, suite notamment aux événements qui ont secoué l’île au mois de février dernier. "Les demandes ont explosé durant les émeutes, partout dans l’île. Nos agents étaient fortement mobilisés et visibles, souvent en première ligne devant les magasins et les commerces. En revanche, nous tenons à signaler que nous ne remplacerons jamais la police ou la gendarmerie"

source : clicanoo

:meilleu:

Excellente décision

L'histoire se répète, le grand coup de balai ne devait-il pas déjà être fait avec l'instauration de la carte professionnelle ?.

Effectivemment ................... eternel serpent de mer !!!!!

Moi j'attends de voir ce que ça va donner ici à la Réunion.
En effet, un certain nombre d'agent de sécurité de l'île sont "connus défavorablement de la Justice"...
D'autre part des caïdes très connus font de la sécurité occasionnellement dans les communes où ils demeurent à la demande de certaines municipalités, et ce dans un soucis de bon déroulement des manifestations !
C'est dommage de voir ça dans une profession tout à fait respectable comme la sécurité

Assez amusant on m'a perdu mon dossier de demande de carte pro (deposé en 2009) j'ai rappelé car toujours en provisoire.
La prefecture me demande aucuns diplomes juste ma fiche de paie de decembre 2005 ou 2006 ou 2007 et si j'ai plus de 135h dessus il m'envoie ma carte pro ce genre de mesure effectivement se veut rassurant sur un nettoyage efficace

elnino97180 a écrit:

Assez amusant on m'a perdu mon dossier de demande de carte pro (deposé en 2009) j'ai rappelé car toujours en provisoire.
La prefecture me demande aucuns diplomes juste ma fiche de paie de decembre 2005 ou 2006 ou 2007 et si j'ai plus de 135h dessus il m'envoie ma carte pro ce genre de mesure effectivement se veut rassurant sur un nettoyage efficace

y'a déjà des pistonnés!...ça promet.

Non sans piston je connait pas la femme, un coup de fil en tout et pour tout

Comme quoi le balai ça ne suffit pas,il va falloir l'aspirateur...un joli loupé dès le début

oui ils passent le balai là où cela les arrange c'est du délit de marchandage non ?

Un coup de balai, mais que fait l'homme au karcher ?.

Code:

Assez amusant on m'a perdu mon dossier de demande de carte pro (deposé en 2009) j'ai rappelé car toujours en provisoire

Marrant un des mes ex. collégue maintenant ( et pour cause ! ) dans la même situation que toi, c' est fait virer par Néo comme un malpropre, sous pretexte de ne pas avoir de carte pro valide il ne pouvait pas travailler dans la sécu. Pour info plus de 15 ans d' expérience.