ICTS sous-traitant d’ADP et des compagnies aeriennes, maltraite ses salariés...

ICTS sous-traitant d’ADP et des compagnies aeriennes, maltraite ses salariés au détriment des missions de sûreté aéroportuaire

Démotivés par leurs conditions de travail et l’absence de reconnaissance, le malaise est très fort chez les agents de sûreté de la société ICTS à Roissy.

Entrés dans cette entreprise après une formation professionnelle, titulaires du double agrément accordé par le préfet et le procureur de la République, la désillusion est dominante chez les salariés après avoir exercé leur métier quelques mois ou quelques années chez ICTS.

Aujourd’hui, les salariés de cette entreprise sont amères, déçus et en colère ...

Les chiffres tirés du bilan social de l’entreprise pour l’année 2010 expriment avec force le climat social exécrable qui règne au sein d’ICTS.

Sur les 2 875 salariés dont 2 662 employés (92.50 % de l’effectif de l’entreprise) :

977 employés sont à temps partiel (86 ou 120 heures mensuelles) imposées pour la grande majorité par la direction et dont un grand nombre sont parents isolés. Cela représente 36,70 % de l’effectif employés ;

169 employés ont été en contrat CDD ou saisonnier en 2010. 162 ont été remerciés à l’issue de ce contrat ;

304 salariés (10,57 % par rapport à l’effectif permanent) sont venus travaillés gratuitement de 3 à 4 semaines dans l’entreprise en 2010 avec un statut particulier, celui de stagiaire. Ils ont effectué les mêmes tâches de sûreté que les autres salariés pendant les périodes de vacances (période de grand afflux passagers) sans être payés ;

443 employés (dont 117 licenciements et 162 fins de contrats précaires) ont quitté l’entreprise en 2010, soit un turn-over de 16,64 % ;

39 318 jours d’absence (hors congés maternité et autorisés) ont été enregistrés en 2010 en majorité liés aux mauvaises conditions de travail, soit un taux d’absentéisme très élevé de 6,02 % par rapport à l’effectif total ;

On ne reste pas chez ICTS : l’ancienneté moyenne est de 5,35 ans ... et on espère pas non plus une évolution de carrière : 4 salariés sur 2 875 ont été promus en 2010, soit 0,14 % de l’effectif total !

Ces chiffres attestent des mauvaises conditions de travail et de maltraitance dont sont victimes les salariés d’ICTS :

Bas salaires, accroissement du nombre de salariés pauvres lié au développement du temps partiel et de la précarité (les embauches sont maintenant presque toutes à temps partiel), menaces, harcèlement, pressions et agressions verbales répétées de la part de l’encadrement, chantage à la rémunération en sélectionnant les salariés qui auront accès aux heures supplémentaires, licenciements abusifs, multiplication des sanctions disciplinaires pour des faits imaginaires et absence de réponse aux salariés qui demandent par écrit à la direction de justifier ces sanctions, non respect de la convention collective, du code du travail, des accords d’entreprise, de certaines qualifications (coefficient 150 au lieu de 160), bulletins de paie non conforme et comportant des « erreurs » comptables, non paiement du complément salaire en cas de maladie...

Il est aussi regrettable que certains chefs participent à cette dégradation des conditions de travail de leurs collègues en acceptant d’être ce que leur demande la direction : de simples « gardes chiourmes ». La professionnalisation du métier de sûreté aéroportuaire nécessite que tous les salariés, quel que soit leur niveau hiérarchique, exigent de la direction les moyens (notamment en effectif) de travailler dans de bonnes conditions.

Tout cela se déroule sous l’œil de centaines de caméras installées par Aéroports de Paris qui observent avec indifférence et sans réagir la souffrance des salariés de la sûreté aéroportuaire.

Ainsi, à un bout de la chaîne les passagers financent dans le prix de leur billet la sûreté (salaires et investissements) et à l’autre bout les agents de sûreté sont contraints d’accomplir leur mission de service public dans des conditions de travail déplorables. Entre les deux bouts de cette chaîne, les actionnaires d’ICTS prélèvent leurs dividendes sans apporter aucun financement direct à cette activité. Et c’est pour augmenter toujours plus ces dividendes au détriment des passagers qu’ils dégradent en permanence les conditions de travail et d’emploi des salariés d’ICTS.

Nous pensons que la sûreté des usagers du transport aérien est trop précieuse pour être confiée à des affairistes comme ICTS dont le principal objectif est de faire de cette activité une source de bénéfices pour ses actionnaires.

Aussi, la CGT propose la réintégration de la sûreté aéroportuaire au sein d’un corps d’Etat existant ou à créer afin que cette activité redevienne un service public de qualité. Les U.S.A., champions du capitalisme pur et dur, ont renationalisé la sûreté aéroportuaire après le 11 septembre 2001 !

Sans attendre que cette revendication aboutisse, c’est tout de suite que les salariés d’ICTS doivent imposer dans l’unité à leur direction, le respect de leur dignité, l’amélioration de leurs conditions de travail, la satisfaction de leurs revendications, le respect du droit : passage obligé pour assurer une sûreté aéroportuaire efficace.

source : cgt roissy

c'est hallucinant de constater ces chiffres!!!
Malheureusement, il y a quelques vérités qui se retrouvent également hors de PARIS; par exemple : de nombreux contrats partiels, des erreurs sur les bulletins de paye. etc.....
Mais en Province, dans les petites villes où il y a un aéroport, le boulot ne se trouve pas à profusion!!!!

bossant a leur cote je confirme completement....brinks, alyzia sont a mettre dans le meme panier.

Venez travailler dans la Sécu. c' est un métier d' avenir.......... oui mais pour qui ?? Encore une fois les patrons voyou se font du blé sur les ads qui veulent bosser et qui font leur jobs. Non décidement cela me conforte dans ma position.................. on nous exploite !! Patrons / Clients même combats = nous faire trimer le moins cher possible.