L'agent de sécurité volait pour payer ses dettes

L'agent de sécurité volait pour payer ses dettes

Il avait dérobé seize " iPhone" en octobre 2010 à la Fnac du Métropole. Le tribunal corrrectionnel a prononcé à son encontre une peine d'emprisionnement avec sursis

Quelle inconscience ! Il est même étrange que Vincent I. n'ait pas mesuré la portée de son « addiction » aux téléphones portables de la célèbre marque à la pomme ! C'est un jeune homme effacé de 31 ans qui a comparu, mardi matin, devant le tribunal correctionnel de la Principauté. La justice lui reprochait d'avoir volé, dans le courant du mois d'octobre 2010, seize « iPhone » dans le magasin Fnac du Métropole.

« À la lecture du rapport de police, lui rappelle le président Marcel Tastevin, vous travailliez dans une société de sécurité qui avait un contrat de surveillance cette enseigne monégasque et vous évoquiez, à l'époque, des problèmes financiers. Pourtant, vous avez offert un téléphone à votre beau-frère et un autre à votre belle-soeur. Puis, vous avez revendu plusieurs de ces smartphones à votre belle-mère qui réside en Belgique, 100 euros l'unité. Et dites-moi, elle a un casier judiciaires des plus chargés... Quinze condamnations ce n'est pas courant. À y regarder de plus près, c'est même du recel... »

Le prévenu, presque penaud, a expliqué son geste par une volonté de désendetter son ménage.

2 000 euros pour seize « iPhone »

Mais l'avocat de la société de sécurité rappelle cependant les problèmes engendrés par ces vols à répétitions. « Comment mon client pouvait-il savoir qu'il avait bien mal placé sa confiance ? Quand l'enquête a révélé le véritable coupable de cette filouterie, la Fnac a voulu rompre le contrat qui la liait à la société de surveillance et a émis aussitôt une facture de 17 300 euros pour compenser la disparition des seize téléphones. Je demande donc la condamnation du prévenu en ajoutant une somme de 30 000 euros qui inclut tous les ennuis... »

Le procureur Michael Bonnet s'est étonné de ne voir pas plus de 2 000 euros au crédit du butin, représentant la totalité des gains ramassés par Vincent I. Et demande une peine de quatre mois avec sursis.

La défense, évidemment, n'a pas oublié de faire vibrer la corde sensible.

« Cet homme n'est pas un voleur patenté. Comme vous l'avez précisé, il a tiré peu de bénéfice de ce vol. Car il ne cherchait pas à en faire commerce, mais aussi simplement que cela puisse paraître à désendetter le couple. C'est la crise... Et c'est en enregistrant le premier téléphone auprès d'Apple qu'il s'est fait coincer. Aujourd'hui, il a perdu son emploi et son épouse qui travaillait également dans la galerie du Métropole a été licenciée à cause de cette affaire. Car tout se sait très vite en Principauté ! »

L'avocat a mis également l'accent sur la reconstruction du couple qui a deux enfants : « Chacun a retrouvé du travail et le prévenu veut rembourser sa dette. Mais quelle folie de chiffrer un préjudice à 30 000 euros alors que le montant des dommages n'excède pas 17 300 euros. N'oubliez pas que Vincent I. n'a jamais été condamné... »

Le tribunal s'en est souvenu : quatre mois d'emprisonnement avec sursis et 20 000 euros de dommages et intérêts.

Jean-Marie Fiorucci Nice-Matin

source : maville

C'est triste de devoir en arriver la quand même .

c'est la tentation un agent gagne peu et tous les jours il cotoit l'argent et les produits de luxe il n'est pas excusable mais c'est un vaste débat qui est ouvert,