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 La sécurité des boîtes de nuit en question

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MessageSujet: La sécurité des boîtes de nuit en question   La sécurité des boîtes de nuit en question Icon_minitimeSam 9 Avr 2011 - 9:52

La sécurité des boîtes de nuit en question

Le drame qui a coûté la vie à Henri Soko le week-end dernier remet en lumière le problème de la sécurité en discothèque. Les portiers sont en première ligne. Les patrons d'établissement aussi.

En juin 2005, le portier d'une discothèque de Mornac avait été abattu d'une balle dans le dos. Le tueur n'a jamais été retrouvé.

Un mort dimanche matin à la sortie de la discothèque Vibration à Matha. Le videur du Tic-Tac, la boîte de nuit de la forêt de La Braconne, tué d'une balle dans le dos en juin 2005. Et des bagarres tous les week-ends qui, heureusement, ne se terminent pas en drame. Mi-février, c'est un jeune de 20 ans qui percutait un piéton à la sortie de la Maison Blanche à Cognac, épilogue d'une altercation débutée dans l'établissement. Un exemple parmi tant d'autres.

La tragique fin de nuit à la discothèque de Matha pose à nouveau le problème de la sécurité dans les boîtes de nuit et souligne la dangerosité du métier de vigile. «Il y a toujours un stress. Chaque soir. Le samedi, à 22 heures, on croise les doigts pour que tout se passe bien», dit Odile Pinaud. C'est elle qui dirige Vibration, la discothèque devant laquelle Henri Soko est mort dimanche entre 5h30 et 5h45. Ce week-end, son établissement restera fermé en signe de deuil. Samedi dernier, vers 5h30, elle était contente. «On fermait. Malgré l'affluence, tout s'était bien passé.» Un quart d'heure plus tard, le drame survenait.


Du monde, de l'excitation, de l'alcool. La nuit, la moindre étincelle peut se transformer en incendie incontrôlable. «Un regard et tout peut partir. Vivre ensemble, s'amuser ensemble, c'est de plus en plus difficile», analyse Odile Pinaud.

«J'ai des frissons»

Elle balaie d'un revers la théorie d'un monde de la nuit de plus en plus violent, de plus en plus électrique. Les bastons de baloche du samedi soir ont toujours existé. «En trente ans, j'ai connu de très très grosses bagarres. Il y en a toujours eu. Il y a toujours eu des bandes. J'ai connu celles de Surgères, Soyaux puis Crouin. Tout ça, ce n'est pas nouveau.» En 1988, déjà, le portier du Nevada, une boîte de nuit itinérante, était abattu dans les carrières de Saint-Même à coups de fusil.

Jean Mulumba, le plus célèbre des agents de sécurité d'Angoulême, est sur la même longueur d'onde qu'Odile Pinaud. «J'en ai vu des histoires! Dans les années 80, 90. Toujours.» Aujourd'hui patron d'une entreprise de gardiennage et de sécurité, GSM Sécurité, il milite pour une vraie professionnalisation de la sécurité à l'intérieur et à l'extérieur des discothèques. «Quand je vois qu'un homme est entré dans une boîte avec une matraque, j'ai des frissons. Au final, un homme a perdu la vie, des enfants ont perdu leur père et un étudiant va perdre sa jeunesse.»

Masse imposante, Jean Mulumba brise entre ses pognes le mythe du vigile tout en muscles. «Il en faut, évidemment. Mais ça ne suffit pas et être portier, ça ne s'improvise pas. Le but, c'est avant tout de maîtriser les accrochages, calmer les situations de crise.» Il renvoie à la loi: «Aujourd'hui, un portier doit avoir un numéro professionnel délivré par la préfecture, être formé. Il y a aussi des assurances à régler. Or aujourd'hui, certaines boîtes préfèrent embaucher au black des mecs musclés, mais qui ne sont pas formés. Uniquement pour une question de coût: ça, c'est dangereux.»

D'autres trichent: une boîte du Sud-Charente avait employé à sa caisse un impressionnant colosse. Depuis plusieurs mois, il ne réussissait pas à obtenir sa carte professionnelle de vigile en raison d'un casier judiciaire surchargé. Il a été recyclé comme caissier, prêt à donner un coup de main en cas de grabuge.

Odile Pinaud, elle, jure qu'elle n'économise pas sur la sécurité. «Tous mes vigiles sont déclarés et travaillent ici depuis longtemps. Le plus ancien est là depuis dix-sept ans. Le petit dernier depuis cinq ans.» Surtout, elle comptait et compte toujours équiper son établissement de caméras de vidéosurveillance.

Isolés en milieu rural

«À l'intérieur et à l'extérieur. J'en avais avant, mais on me les a cassées. Il faut une autorisation de la préfecture, le mentionner dans le contrat de travail des salariés. Tout ça prend du temps.» Des devis sont sur son bureau depuis trois semaines. Mais le week-end dernier, lors du drame, les caméras n'étaient pas encore installées. Pas sûr toutefois que la vidéosurveillance aurait enrayé l'enchaînement tragique des événements.

Pour calmer les esprits, mettre un terme aux situations qui dégénèrent, il y a aussi la solution gendarmerie que de nombreux patrons de discothèques rurales n'hésitent pas à appeler. Mais ces derniers ont de vastes zones à couvrir. «Nous, on a ceux du Psig [Peloton de surveillance et d'intervention de la gendarmerie, NDLR] de Saint-Jean-d'Angély. Leur secteur est immense: si on les appelle et qu'ils sont à Loulay [à plus de 35 kilomètres de Matha, NDLR], il faut quand même qu'on gère en attendant», dit Odile Pinaud, consciente qu'en milieu rural, l'isolement peut être un facteur supplémentaire de risques.

La direction de Vibration s'explique

«On avait doublé les effectifs de sécurité. Il y a un détecteur de métaux», témoigne Odile Pinaud. La propriétaire de la discothèque Vibration à Matha le répète: Henri Soko, ex-vigile dans différents établissements de Charente et Charente-Maritime, ne travaillait pas chez elle. «Il a voulu me voir, mais je n'avais pas le temps de le recevoir. Il était avec un ami qui loue une limousine et voulait nous proposer les services de cette limousine. A priori, il était garde du corps dans le cadre de la location de ce véhicule», décrit Odile Pinaud.

Henri Soko a pu entrer dans l'établissement avec une matraque télescopique. Il y a donc eu une faille dans le dispositif de sécurité de la boîte de nuit. Odile Pinaud ne se défile pas: «Soit elle était en plastique et le portique ne l'a pas détectée. Soit il connaissait l'un de mes portiers et n'a pas été fouillé.» Premier accrochage entre Henri Soko et un jeune Angoumoisin de 20 ans à l'intérieur de la discothèque. Les portiers les séparent.

Dehors, nouveaux coups. Henri Soko poursuit son adversaire en courant, à plusieurs centaines de mètres de la discothèque. C'est là qu'il est fauché par la Peugeot 106 conduite par Youness Mellouk, un Angoumoisin de 19 ans, ami du jeune poursuivi et aujourd'hui incarcéré. Henri Soko décède d'une fracture du crâne. Issue dramatique d'un affrontement lors duquel personne n'a voulu lâcher prise, estime Odile Pinaud. «C'est ça le drame. Personne ne s'est arrêté. Le plus jeune est revenu à la charge avec un verre ou une bouteille alors qu'ils avaient été séparés par des portiers. Le second l'a ensuite poursuivi.»

source : charente libre

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MessageSujet: Re: La sécurité des boîtes de nuit en question   La sécurité des boîtes de nuit en question Icon_minitimeSam 9 Avr 2011 - 15:53

C'est arrivé dans mon département. Je ne connaissait pas Soko mais apparemment il étais réputé dans la région.

Cependant l'accident qui lui est arrivé ne permet en rien de remettre en question la sécurité de la discothèque.
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