Pau : en prison pour le vol du tabac

Pau : en prison pour le vol du tabac

Les cambrioleurs du tabac du quartier Saragosse condamnés.

Les deux jeunes qui comparaissaient hier pour le cambriolage du tabac du quartier Saragosse, à Pau, étaient sans doute loin de savoir que leur méfait, comme l'incendie d'un scooter contre le même commerce une nuit précédente, aura servi d'étincelle à la campagne pour les cantonales sur Pau-Centre.

C'est en effet suite à cette série d'incidents pour ce commerce de la rue Jules-Verne, que les gérants ont décidé de baisser définitivement le rideau. Une information reprise, pour la regretter, par le candidat du Parti radical, information sur laquelle la sortante du Modem Josy Poueyto, a ensuite rebondi en proposant l'installation de caméras dans les quartiers sensibles de Pau.

Hier, à la barre du tribunal correctionnel, on était bien loin d'un e ambiance de campagne, comme a d'ailleurs pu s'en féliciter une des avocates de la défense, Me Massou- dit-Labaquère. On n'a d'ailleurs pas du tout évoqué le contexte lors de ce procès en comparution immédiate, de deux des trois auteurs du cambriolage. Âgés de 19 et 20 ans, ils ont des mentions sur leur casier, surtout lorsqu'ils étaient mineurs.

Le vigile et les cailloux

La nuit du vol, le 7 janvier dernier, un vigile était pourtant à pied d'œuvre depuis que, quelques jours avant, un scooter avait brûlé contre la grille du tabac-presse. Mais comme la nuit précédente, l'agent de sécurité avait essuyé des tirs de cailloux, la police lui avait conseillé de se tenir à distance du magasin, dans sa voiture. Ce soir-là, il était donc en faction, mais il a décidé de sortir son chien. C'est à ce moment-là, et suivant son témoignage, qu'il a vu trois jeunes, capuches sur la tête, venir soulever le rideau de métal, puis sortir en courant quelques secondes après, les bras chargés de paquets de cigarettes et de jeux à gratter. Il a appelé la police. Mais entre-temps, les jeunes s'étaient cachés dans une cage d'escalier. Dès le lendemain, un des protagonistes était interpellé. Il faut dire que sa description correspondait à la fois au témoignage de l'agent de sécurité, et à celle de l'un des trois jeunes contrôlés dans le quartier cette même nuit, quelques instants avant le cambriolage.

En garde à vue, le jeune homme, à la recherche d'un emploi, n'a pas fait mystère de son expédition éclair. Un peu plus tard, c'est le second qui était arrêté, lui aussi reconnaissant avoir participé au cambriolage. Le troisième larron n'ayant pu être identifié. La seule difficulté de l'affaire réside finalement dans le calcul du préjudice du vol. Le gérant du tabac ayant décrit des cartouches de cigarettes disparues, quand les jeunes parlent de paquets attrapés à la volée.

Quant aux avocats de la défense, ils s'étonnent de voir les chiffres réclamés (plusieurs dizaines de milliers d'euros). « On ne va pas leur imputer toutes les incivilités du quartier », plaide Me Massou.

Si le règlement des dommages a été renvoyé à une audience ultérieure, les deux jeunes ont été condamnés à 18 mois de prison, dont 12 avec sursis pour le plus âgé, 12 mois dont huit avec sursis pour le second. Depuis hier, ils dorment en prison.

source : sud ouest

Clair!
Faut sévir maintenant et ne pas faire mine pour calmer le jeu!
Du ferme, point barre..