Menace terroriste : l'aéroport de Toulouse-Blagnac en alerte

Menace terroriste : l'aéroport de Toulouse-Blagnac en alerte

Avec 18 millions d'euros, le montant consacré à la sécurité des voyageurs à l'aéroport de Toulouse-Blagnac atteint des records. Dans un contexte international tendu où la menace terroriste est prise au sérieux, les contrôles sont renforcés.

Face aux risques jugés « élevés » d'attentats terroristes en France, l'aéroport de Toulouse-Blagnac renforce ses contrôles. Alors qu'un million de voyageurs se sont croisés cet été, la plateforme aéroportuaire en pleine mutation ne lésine pas sur les moyens pour garantir une sécurité maximale. « 100 % des voyageurs sont contrôlés et passés à la détection », assure Alain de la Meslière, directeur des opérations à l'aéroport, en charge notamment des deux sociétés de sous-traitance assurant la sécurité aux portiques. Une zone incontournable qui prend des allures de véritable ruche lorsque les centaines de voyageurs s'engouffrent dans les zones de filtrage, des points de contrôle ultra-sophistiqués où le plus petit objet suspect est décortiqué dans ses moindres détails.

Fouilles au corps, palpations, ouvertures des sacs, la chasse aux objets indésirables reste le principal cheval de bataille des 350 agents de sûreté qui débusquent chaque jour, par trentaine, couteaux, disques de meuleuse électrique, pinces ou encore ciseaux. Des objets interceptés et détruits s'ils ne sont pas déclarés avant l'enregistrement.

1 100 VALISES PAR HEURE
À Toulouse-Blagnac, quatrième plateforme aéroportuaire de France (250 vols par jour dont 10 % d'activités internationales), en dix ans le coût dédié à la sécurité a explosé. De 1,8 million d'euros en 2000, ce chiffre atteint aujourd'hui 18 million d'euros. Machines de contrôle haute technologie et personnel formé ne cessent de s'adapter aux normes draconiennes imposées par les réglementations internationales.

« Ici, nous n'avons jamais arrêté de terroriste », rassure le commandant Malaurie, responsable du service police aux frontières à l'aéroport. En sous-sol et à l'abri des regards, tous les jours 6 000 à 9 000 bagages cheminent sur des rails électroniques avant leur placement dans les soutes des avions. Un ballet incessant de 1 100 valises par heure traitées aux rayons X. Objectif : traquer les matières explosives. Quatre niveaux de contrôle peuvent parfois être nécessaires avec pour recours des appareils de détection utilisant des techniques de pointe.

« 80 % des bagages passent sans encombre le premier niveau de contrôle », affirme le capitaine Guery, adjoint au commandant de la gendarmerie du transport aérien qui gère la zone piste de l'aéroport. Avec le plan Vigipirate réactivé, l'aéroport de Toulouse-Blagnac reste de loin le lieu le plus sécurisé du Grand Sud.

« Limiter les contraintes »
Alain de la Meslière, directeur des opérations à l'aéroport de Toulouse-Blagnac :

Les mesures de sécurité ne nuisent-elles pas aux conditions d'attente des voyageurs ?

Le système peut en effet être contraignant. Mais c'est le prix à payer pour que le transport aérien soit entièrement sécurisé. On engage un véritable travail pour limiter le temps d'attente des voyageurs lors des passages entre les portiques. L'objectif mis en place est de faire en sorte que la durée d'attente ne dépasse jamais dix minutes. 80 % des passagers doivent pouvoir accéder à la zone réservée (NDLR : zone après passage de la fouille) en moins de dix minutes, selon la norme de certification de service. Le but est de limiter les contraintes.

Le chiffre : 18
Millions > Euros. Somme consacrée à la sécurité autour des voyageurs à l'aéroport de Toulouse-Blagnac. En dix ans, le coût a été multiplié par 10 en raison des réglementations draconiennes.

« L'objectif est d'empêcher l'introduction en zone réservée d'objets illicites, comme les armes ou les produits dont le contenu dépasse 100 millilitres. »

Alain de la Meslière, directeur des opérations à Toulouse-Blagnac.

Vrai foie gras, faux explosifs
Tous les jours, une équipe du peloton de surveillance d'intervention de la gendarmerie (Psig), directement rattachée à la gendarmerie du transport aérien (GTA), passe les valises au peigne fin. À l'intérieur de cette gigantesque galerie, en sous-sol de l'aéroport, s'entrecroisent plusieurs dizaines de mètres de rails sur lesquels cheminent des chariots électriques.

À leur bord, les bagages des voyageurs marqués d'un numéro et d'une destination. Ces valises dont le suivi est entièrement automatisé, passent aux rayons X et font l'objet de toutes les attentions. Le chien malinois Ultra débusque les matières dangereuses. Dernièrement, des sacs ayant servi à des chasseurs mais ne contenant aucun explosif ont été à l'origine d'un déclenchement d'alerte avec mise en place d'un périmètre de sécurité. Le chien avait en effet reniflé des résidus de poudre à la surface des bagages.

MÊME SIGNATURE QU'UN PRODUIT DANGEREUX
Autre incident fréquent : les découvertes de boîtes de foie gras assimilées à des bombes potentielles. « Sur les écrans de contrôle, le foie gras a la même densité que l'explosif. Ce produit gastronomique possède également la même signature et la même luminosité qu'un produit dangereux », relate le capitaine Guery à la GTA. Les agents de sûreté ont donc un premier retour d'images suspectes.

Autres découvertes problématiques : les armes à feu. Elles peuvent être acceptées dans les soutes à condition que le propriétaire (membres d'un club de tir, par exemple) déclare son arme avant de prendre l'avion. Les produits type dentifrice, parfum ou eau de toilette, ne sont toujours pas acceptés en cabine si le contenu dépasse les 100 millilitres.

source : la depeche

Ne faut-il pas équiper tout les avions de lignes de contre-mesure !!??






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très bonne question, mais à l'heure actuelle on n'est à l'abri de rien, on va rester enfermé chez soi et encore il vaut mieux ne pas penser à se qui peut nous arriver sinon on ne vit plus. :branquardier: