Les braqueurs repéraient leurs victimes à Longchamp

Les braqueurs repéraient leurs victimes à Longchamp

Un agent de sécurité de l’hippodrome de Longchamp malhonnête, des braqueurs prêts à tout, c’est le mauvais scénario vécu par de paisibles retraités du Mesnil-le-Roi.

C’est une bande de braqueurs bien organisée qui vient d’être arrêtée par la police à Bobigny (Seine-Saint-Denis). Des hommes prêts à tout, et surtout qui opéraient sur un terrain de chasse pour le moins inhabituel, l’hippodrome de Longchamp. Ainsi hier, trois hommes âgés entre 20 et 25 ans ont été mis en examen à Versailles.

La justice leur reproche d’avoir agressé un couple de retraités le 3 octobre dernier au Mesnil-le-Roi avec une rare violence à l’aide d’une matraque électrique. Ce samedi, en fin d’après-midi, un couple de retraités des Yvelines, âgés de 82 et 84 ans, quitte l’hippodrome de Longchamp après avoir assisté aux courses. Les retraités prennent leur voiture sans savoir que les voleurs les ont repérés et qu’ils sont suivis.
Alors que les octogénaires arrivent devant chez eux au Mesnil-le-Roi, deux hommes cagoulés surgissent armés d’une matraque électrique. Sous la menace de cette arme, semblable à un Taser, la dame est obligée de remettre ses bagues aux malfaiteurs. Les enquêteurs de la brigade de répression du banditisme de la PJ de Versailles et ceux de l’Office central de lutte contre la criminalité organisée (OCLCO) mènent l’enquête ensemble et ciblent finalement une équipe de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) qui pourrait avoir commis d’autres agressions similaires. Les policiers surveillent les deux suspects, qu’ils soupçonnent d’être de mèche avec un agent de sécurité de l’hippodrome. « Celui-ci les faisait entrer dans le carré VIP et leur désignait sans doute les victimes, précise une source proche de l’affaire. » Mardi dernier, les hommes de la PJ ont interpellé le trio avant de le placer en garde à vue.

Les victimes, trop âgées, n’ont pas pu les identifier. Lors de leurs interrogatoires, les suspects ont nié tout ce qui leur était reproché, bien que l’étude du parcours de leur téléphone portable prouve qu’il était bien dans les environs du lieu de l’agression au moment des faits.

source : le parisien