Accident chimique chez Metalor

Accident chimique chez Metalor

GRAVES BRÛLURES

Deux hommes ont été victimes hier d'un accident de travail impliquant des produits chimiques. (KEYSTONE)

Deux employés de l'entreprise Metalor ont été gravement brûlés par des produits chimiques, hier matin sur leur lieu de travail à Marin. Ils ont été héliportés par la Rega au service des grands brûlés du Chuv, à Lausanne. «Malgré la gravité des lésions dermatologiques, leurs jours ne sont pas en danger», indique la Rega dans un communiqué de presse.

C'est en manipulant de l'hydroxyde solide et de l'acide formique que les deux hommes ont été brûlés sur 20% de leur surface corporelle et atteints aux yeux.

Le Service d'incendie et de secours du Littoral neuchâtelois (SIS) a été alerté à 11h05. Deux ambulances, le Smur et l'officier de piquet sont intervenus.

«Quand nous sommes arrivés sur place, les deux victimes étaient sous la douche. Les collaborateurs de Metalor ont eu le bon réflexe de rincer leurs brûlures», explique le capitaine Christophe Läderach, officier de piquet.

Puis les hommes du SIS ont vaporisé de la dyphotérine sur les plaies, dans le but de ralentir la progression des brûlures en neutralisant l'attaque des produits chimiques.

Alertée par le SIS à 11h20, la Rega a ensuite dépêché deux hélicoptères pour transférer les blessés au Chuv. «Les médecins de la Rega ont poursuivi la vaporisation de la dyphotérine sur les lésions jusqu'à leur arrivée au Chuv à 12h25», indique Stéphanie Spiess, du service de presse de la Rega en Suisse romande. Elle ajoute que les cas de brûlures graves lors d'accidents de travail sont «extrêmement rares».

Chez Metalor, on confirme que les secours sont arrivés «rapidement». Nawal Ait-Hocine, porte-parole du groupe, ajoute que les deux victimes sont un contremaître affinage de 39 ans et un opérateur d'affinage de 63 ans.

«Au sein de l'entreprise, ils ne comprennent pas ce qui s'est passé. C'est une réaction chimique qu'ils pratiquent très régulièrement, une routine!», témoigne Serge Spichiger, chimiste de piquet pour le Service cantonal de la protection de l'environnement, qui est intervenu hier sur les lieux.

«Il n'y a pas eu de pollution, ni de fuite dans la nature. Tout est resté confiné dans les locaux.» C'est la raison pour laquelle le SIS n'a pas eu besoin de recourir à son camion chimique, comme le confirme le capitaine Läderach.

La police cantonale et l'office d'inspection du travail se sont également rendus sur les lieux. «C'est la procédure standard en cas d'accident de travail», précise David Maccabez, porte-parole de la police cantonale.

Une enquête visant à déterminer les causes de l'accident a été ouverte.

virginie giroud

source : archinfo.ch