Bagarres à Guebwiller et Ensisheim : quatre hommes condamnés

Bagarres à Guebwiller et Ensisheim : quatre hommes condamnés

Le champion de boxe Samir Zidi-Nettour ne devrait pas monter sur le ring jeudi à Saint-Nazaire comme prévu. Hier, il a été condamné à quatre ans de prison ferme par le tribunal correctionnel de Colmar qui a délivré à son encontre un mandat d’arrêt. Comme le craignait son avocat, Me Gatin, cette affaire risque de mettre un coup d’arrêt à sa carrière sportive.

Samir Zidi a été entendu le 17 septembre dernier avec trois autres prévenus, trois frères, à propos de bagarres survenues en mai et juin 2006, à la discothèque Fahrenheit à Guebwiller, au Caf’ conc d’Ensisheim et au domicile d’un des belligérants. Il avait fallu cinq heures d’audience pour tenter de démêler les fils de ces histoires embrouillées du fait de versions très divergentes. La décision avait été mise en délibéré à la date d’hier. La première rixe se déroule au Fahrenheit. Un des frères prévenus, agent de sécurité, plaque au sol un client, gendarme de métier. Le second affirme avoir été roué de coups jusqu’à perdre conscience une fois arrivé à l’hôpital ; il a eu deux jours d’interruption de travail. L'agent de sécurité rétorque qu’il n’a fait "que son boulot" face à un client particulièrement nerveux. Il reconnaît avoir vu que le gendarme recevait des coups de pieds une fois au sol, mais ne sait pas de qui. Il précise toutefois que le Samir Zidi était à proximité. Le sportif assure "n’avoir rien fait excepté tenter de séparer les belligérants".

Pour Me Saget, représentant la victime : «On a voulu se payer un gendarme». Me Gatin indique que son client boxeur n’est désigné que sur des on-dit et dénonce «un parti pris». Me Simoens, pour l’agent de sécurité, a défendu «l’état de nécessité. Quand les mots ne suffisent plus, que reste-t-il ?…»

Perte d’un œil

Le 30 juin, on se retrouve à la sortie du Caf’conc. Là encore, pendant la soirée, il y a eu une prise de bec entre deux hommes. À la sortie, deux groupes s’affrontent ; parmi eux, le boxeur et un des trois frères. Là encore, on ne sait pas qui a fait quoi. Mais une chose est sûre, Samir Zidi a donné un coup d’une telle force qu’un client a perdu un œil. Le frère poursuivi a lui perdu des dents. Le tribunal l’a relaxé pour ces faits estimant qu’on était face à une bagarre générale sans pouvoir déterminer de responsabilité. Sauf pour le champion qui fait amende honorable : «Je suis très affecté par cette histoire, je ne l’ai pas fait exprès, c’est un coup malheureux.». Le président Claude Cébula s’étonne qu’un boxeur professionnel ne sache pas maîtriser sa force.
Quelques heures plus tard, le frère blessé dans la précédente altercation se rend au domicile d’une des parties adverses pour avoir des explications. Il assure y être allé seul, avoir été accueilli par une fille tenant un couteau de cuisine de 40 cm et être reparti. Mais les occupantes de l’appartement disent avoir été battues et menacées par les trois frères. Un avocat parle de «traquenard judiciaire» monté par des filles «qui ne sont pas dignes de foi.»
Le tribunal se prononcera néanmoins pour la culpabilité du trio sur ce volet. L’agent de sécurité a écopé de dix mois de prison dont six mois avec sursis et mise à l’épreuve pendant deux ans et ses frères à huit mois de prison, ferme pour l’un et avec sursis pour l’autre.
Samir Zidi a exprimé son intention de faire appel (non suspensif).

Annick Woehl

source : lalsace.fr

Bien fait pour eux [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Administrateur a écrit:

"...Le président Claude Cébula s’étonne qu’un boxeur professionnel ne sache pas maîtriser sa force.

Annick Woehl

source : lalsace.fr"

La majorité des boxeurs sont bagarreurs, et demander à un boxeur pro de maîtriser sa force revient à demander à Bolt de courir le 100 m en 60 s.

Ceci étant dit, réussir pour le juge à déméler ce genre de sac de noeuds est une véritable gageure.
Le champion pourra donner des cours en tôle [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] .