Aéroport de Blagnac : le blues des agents de sûreté

Aéroport de Blagnac : le blues des agents de sûreté

Social. En grève hier, ils manifestent pour leurs salaires et de meilleures conditions de travail.

Logo mis en place pour identifier les auto-entrepreneurs.Suivant l'appel intersyndical national à la grève, les agents de la sûreté d'ICTS de l'aéroport de Toulouse Blagnac se sont mis en « grève illimitée et reconductible », hier. Un mouvement observé par 45 % des 200 et quelques agents, selon la CFTC et la CGT qui produisent une interminable liste de revendications parmi lesquelles entre autres une « augmentation générale des salaires de 5 %, l'arrêt des sanctions, des pressions hiérarchiques » et des « managements par la pression et de façon dictatoriale ». La CFTC explique même que la direction « empêche les salariés d'effectuer leurs besoins naturels ».

Chargés du filtrage et de la fouille des passagers, ainsi que du contrôle et de la surveillance des soutes à bagages, les agents de sûreté d'ICTS se partagent cette tâche avec la société Brink's. Dans des conditions de travail pénibles, expliquent les syndicats, qui aboutissent ainsi selon eux à 17 arrêts maladie et deux dépressions nerveuses actuellement à Blagnac. « Nous demandons l'ouverture de négociations », demandent de concert Freddy Morali et Nicolas Lefebvre, délégués CFTC et CGT. Notamment sur les salaires et les contrats. Pour 151,67 heures mensuelles, un agent perçoit 1 300 €. Et les contrats mensuels de 60 ou 87 heures sont légion.

Marc Munier, responsable d'ICTS à l'aéroport de Blagnac nuance : «Les salaires ont été révisés récemment dans le domaine de la sûreté.» Il dément par ailleurs toute forme de pression sur le personnel et ajoute que d'éventuelles négociations ne pourraient etre décidées qu'au niveau national.

En fin d'après-midi, les agents ont reconduit leur mouvement aujourd'hui. À noter que la grève d'hier n'a eu qu'un impact minime sur les vols. Selon la direction de l'aéroport, 17 vols ont été retardés, et jamais de plus d'une demi-heure.

source : la depeche.fr