Suppositoires explosifs

Les services secrets occidentaux sont inquiets : ils sont convaincus que les terroristes sont désormais capables de porter leurs bombes à l'intérieur du corps, sous forme de suppositoires. Un attentat à Riyadh en témoigne.

Les suppositoires à la glycérine vous ont laissé de sinistres souvenirs ? Pas sûr que leur variante à la nitro-glycérine soit de nature à vous rassurer. Ce n'est ni une blague ni une élucubration des anciens "spin doctors"de l'administration de G.W. Bush: le suppositoire comme arme terroriste semble en effet être une réalité avec laquelle les forces de sécurité devront désormais compter.

C'est ce qui ressort en tout cas d'une note de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) français, reprise par les médias hexagonaux. La note évoque l'attentat qui a eu lieu le 28 août dernier contre le prince saoudien Mohammed bin Nayef, revendiqué par une branche d'Al Qaeda. Le kamikaze aurait utilisé "un explosif ingéré, ou plutôt introduit comme un suppositoire. Autant dire indétectable. Le kamikaze n'avait plus qu'à le déclencher grâce à son téléphone mobile", explique au Figaro un responsable du ministère de l'Intérieur à Paris.

Perplexité et inquiétude

Même si les services secrets savent que les terroristes auront toujours une longueur d'avance dans la recherche de nouveaux moyens de répandre la terreur, ils semblent cette fois particulièrement inquiets et perplexes. Et c'est évidemment le risque d'attentat dans les avions qui mobilise leur attention. Les aéroports ne sont en effet pas équipés pour faire face à cette menace nouvelle. Les portiques détecteurs de métaux ne peuvent pas révéler la présence de ce genre d'engin explosif à l'intérieur d'un corps humain. Et il n'est pas envisageable de faire passer tous les passagers au contrôle par rayons X, utilisé pour confondre les "mules", ces passeurs qui avalent des boulettes de drogue afin de franchir les contrôles douaniers.

Le recours aux rayons X aurait des conséquences dommageables pour la santé des voyageurs fréquents et rendrait les procédures de départ incomparablement longues et délicates. Reste alors, dans l'immédiat, la confiscation des GSM puisqu'il semble que la mise à feu soit commandée de cette manière.

Mais si des mesures peuvent encore être imaginées pour faire face à la menace dans le contexte du transport aérien, qu'en est-il de la prévention de tels actes dans des lieux publics, dans un rassemblement quelconque ou à un point de contrôle? Des questions que les services antiterroristes se posent déjà.

Si le prince saoudien visé par l'attentat en a réchappé, par miracle dit-on, il n'en reste pas moins que le terroriste et ses commanditaires ont déjà atteint l'un de leurs objectifs: raviver la peur dans les chancelleries occidentales...

Source : (T.Nagant avec Le Figaro.fr)

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chris667 a écrit:

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