Une association de secourisme perd son agrément

Une association de secourisme perd son agrément

600 secouristes sont concernés par un arrêté paru au Journal Officiel samedi 15 Juillet signifiant le retrait de l'agrément de l'Unité Mobile de Premiers Secours et d'Assistance médicale (UMPSA).

Concrètement, tous les secouristes de cette association de secourisme sont interdits d'exercer sur les postes de secours, les gardes ou encore les formations de secourisme gérés par cette association. Cela implique l'impossibilité pour eux d'assurer quelque poste de secours qui soit, même les quelques 200 voire 300 déjà prévu lors de la parution de cet arrêt. De même, ils ne peuvent plus assurer de formations de secourisme. Et cet arrêt concerne également les 30 salariés de l'association, qui risquent alors de se retrouver au chômage.

Pourquoi ce retrait d'agrément ? Sur 3 mois, l'UMPSA a subi un contrôle de l'administration à l'issue duquel des rapports tellement défavorables (on parle notamment de "défaillances administratives") qu'une partie d'entre eux ont été communiquées au Procureur de la République. La fédération a été prévenue par écrit de la décision mais l'UMPSA affirme ne pas en avoir été informée et parle d'une surprise générale et catastrophique. D'ailleurs, elle a déposé mercredi matin une requête auprès du juge des référés pour pouvoir, le temps de l’enquête, continuer d’exercer.

Etant moi-même secouriste dans une autre association de secourisme, je connais cette association. Ils sont actifs dans mon département. Je connais également certains de leurs membres et les ai vus à l'oeuvre puisqu'ils ont pris le relais sur une intervention sur laquelle j'étais le premier témoin. Je ne donnerai pas mon avis personnel sur cette association, il n'a pas lieu d'être dans cet article. Si certains veulent en savoir plus, qu'ils m'envoient un mail (adresse inscrite sur mon profil).

Je me contenterai pour le moment de dire que je peux comprendre ce que ressentent les secouristes de l'UMPSA. Je me mets à la place d'un secouriste lambda. Il n'est pas forcément au courant de "l'affaire" et se voit être contraint d'arrêter (ou de mettre en pause) sa passion pour le secourisme. Je me doute que cela doit faire un choc pour eux.

En attendant une décision du tribunal il nous reste, à nous secouristes, à trouver des solutions, en fonction de nos disponibilités et départements respectifs, afin d'assurer tous les postes de secours laissés vacants. Le bien-être du public (que ce soit dans les manifestations sportives ou encore les concerts) en dépend. De même pour les gardes que certains des bénévoles assuraient à la Brigade des Sapeurs Pompiers de Paris.

Je souhaite bon courage à l'UMPSA pour la suite. Quelle que soit notre association, nous avons tous la même passion.

source : le post