LA SÉCURITÉ INCENDIE DE GIRAC NE VEUT PAS JOUER LES VIGILES

LA SÉCURITÉ INCENDIE DE GIRAC NE VEUT PAS JOUER LES VIGILES

Les agents de sécurité incendie refusent de jouer les agents de surveillance de Girac et l'ont clairement affiché

Les visiteurs de Girac peuvent difficilement ignorer le problème. La banderole s'étale en travers des vitres de l'entrée du hall sud de l'hôpital d'Angoulême: «Service sécurité incendie en grève, pour votre sécurité». Depuis le 20 juillet, les douze agents du service ont cessé le travail. En théorie. Ils sont, depuis, réquisitionnés. Difficile de ne pas assurer une mission essentielle de sécurité. Mais ils en ont gros sur le cœur. Parce qu'ils ont en quelque sorte l'impression que la direction veut les utiliser à la sécurité tout court, à la surveillance de l'établissement.

Tout est parti d'une agression

Tout est parti d'une violente agression fin juin au service des urgences. Le coup de chaud d'un patient dont trois agents ont été les victimes. Sur le coup, la direction a décidé de poster un vigile de la société qui assure déjà la barrière de nuit à l'entrée de l'établissement au sein des urgences. A titre provisoire. Parce qu'à 200 euros la nuit, «le poste n'avait pas été budgété et qu'il ne peut entrer dans un budget régi par la tarification à l'acte», résume, en substance, le délégué syndical CGT Gérald Gervais.

La question a été abordée avec la direction. «Sa proposition, c'est en gros que le gardien de l'entrée soit remplacé par des caméras et un interphone piloté depuis le poste de sécurité incendie, dans le hall sud.» «Ce sont encore des missions annexes qui viennent se greffer, au risque de nous détourner de nos priorités», s'insurge l'équipe de sécurité incendie. «Ils distribuent déjà les clés quand ils ne les reproduisent pas, distribuent les masques grippe A aux médecins, réparent les chaises ou les trottoirs», peste le délégué syndical. Les membres de cette équipe sont aussi régulièrement chargés d'acheminer du sang ou des résultats d'analyses dans l'établissement.

Les agents ont fait une contre proposition: la création d'une équipe à quatre, dont un agent chargé de la sécurité. Ou, au pire, un vigile chargé de la surveillance qui pourrait être épaulé pour l'ouverture des barrières «à condition que ce soit ponctuel». Du «dépannage temporaire» pour assurer le contrôle des accès. Pas plus.

A Girac, la situation semble gelée. Le directeur Thierry Schmidt rentre lundi et les syndicats attendent aussi une réponse de Philippe Lavaud, le maire d'Angoulême et président du conseil d'administration (CA). «Le dernier CA a voté une motion à l'unanimité pour que des crédits soient débloqués par l'ARH [Agence régionale de l'hospitalisation, NDLR], appuie Gérald Gervais. C'est aussi le rôle des tutelles d'assurer la sécurité des établissements.»

source : charente libre.com

Des commentaires sur le problème soulevé dans l'article ci-dessus

Juste une petite question qui pourra me permettre de mieux comprendre : sont-ils embaucher par le client ?

ce qui est bien, c'est que les agents ont fait des contre-propositions. Chose qui est souvent oubliée dans les revendications, non ?

Administrateur a écrit:

Des commentaires sur le problème soulevé dans l'article ci-dessus

juste qu'ils ont raison et qu'on devriat tous en prendre de la graine et ne pas avoir peur de dire "non" de temps en temps.
(c'ets en partie pour cette raison que j'ai choisi mon employeur actuel, car c'est le genre a justement savoir dire "non" quitte a refuser des contrats "miteux")

Je trouve la démarche très courageuse ,mais bien souvent le client fini par choisir une autre société,j'aime beaucoup la démarche de ton employeur Edel

Avec Knar69 et edel, je dirais qu'effectivement être professionnel c'est d’abord placer des limites à la prestation que l'on assure pour lui permettre d'être de qualité. En fait cela va d'ailleurs dans le sens de la réglementation en vigueur que ce soit au niveau du droit de la sécurité privée comme plus généralement celui du travail. Cependant c'est un débat qui devait avoir lieu avec leur employeur direct s'il s'agit d'un prestataire de services ou avec le chef du service interne si c'est l'organe auquel ils appartiennent avec arbitrage des autorités publiques et non sur la place publique où cette action jette le trouble et la suspicion quand à la qualité des missions qu'ils effectuent et au minimum compromet leur autorité et crédibilité indispensables.

Lorsqu'il s'agit d'un conflit au sujet de l'application de textes législatifs et réglementaires il y a une bataille préalable à conduire sur le terrain du droit avant d'en arriver au conflit ouvert dont le point d'orgue est la grève.

Ces salariés ont ils sollicité l'arbitrage auprès des syndicats, de l'inspection du travail et de la préfecture avant d'en arriver là ?

La sécurité privée, comme la sécurité incendie, est une profession réglementée et la question là regarde l'application des règlements ERP et des dispositions concernant l'organisation de la sécurité privée que ce soit en prestataire ou en service interne.

La contre propositions des agents est parfaitement cohérente et constitue un compromis légitime tout à fait acceptable, la préfecture serait tout à fait fondée à la faire appliquer.

thecorse a écrit:

Cependant c'est un débat qui devait avoir lieu avec leur employeur direct s'il s'agit d'un prestataire de services ou avec le chef du service interne si c'est l'organe auquel ils appartiennent avec arbitrage des autorités publiques et non sur la place publique où cette action jette le trouble et la suspicion quand à la qualité des missions qu'ils effectuent et au minimum compromet leur autorité et crédibilité indispensables. [/font][/color]

sur le fond je susi d'accord que normalemnt c'est un probleme qu'il faut regler avec l'employeur et non sur la palce publique.
Mais, sachant que dans 99% des cas l'employeur s'en fout royalement, et que dans l'esprit du public n'imprte qui bossant dans la sécurité est un "gardien" ou un vigile" il est plus que grand temps de mettre les choses au clair, et comme c'ets pas le public qui va venir a nous pour connaitre nos metiers et les petits trucs comme ca, c'est a nous d'aller vers lui.
C'ets bien joli de gueuler dnas la rue pour dire "mon patron est un salaud" mais ca n'apporte rien de constructif. Par contre si on explique qu'on nous demande trop de taches qui n'ont strictement rien a voir et avec nos spécialité et encore pire avec la sécurité tout court dnas beaucoup de cas, peut etre que les idées recues tomberont un peu... peut etre.
Il y'a pas longtemsp je discutais avec une nana qui m'expliquait que dans sa boite, "ils" demandent aux "vigiles" de fermer les sorte interne tous les soirs parceque ces demoiselle les secretaires se font mal a leur petits doigts.
J'ia pas voulu polémiquer, mais je brulais d'envie de lui demander si elle serait d'accord pour vérifier chaque jours si les extincteur sont au moins bien présent (je ne dit pas une vérification "normale, juste la présence de l'appareil)... La réponse auraient certaienement été "non surement pas". Alors pourquoi est-ce que nous accepterions des situation inverses?

Edel, d'accord avec toi si on y met la manière et une distribution de tracts peut faire l'affaire, avec élégance.....la grève pure et dure est toujours perçue comme une violence si elle ne s'accompagne pas d'une bonne communication et de courtoisie, il est toujours plus sage de mettre l'usager de son côté.
Dans le cas de figure on peut faire son travail et laisser de façon ostentatoire ce qui ne l'ait pas sans agents et l'expliquer aux autres personnels et usagers.

thecorse a écrit:

la grève pure et dure est toujours perçue comme une violence

c'ets pour ca que je n'ai jamais parlé de greve mais de se bouger tout ensemble.

le service de sécurité incendie en question c'est un service interne d'établissement de soins donc pour cette raison ils ont étés réquisitionnées par le préfet ( avec l'avantage d'être en grève et être payé en même temps car forcé de travailler )