Feyzin : contrôles de la sécurité en vue à la raffinerie

Feyzin : contrôles de la sécurité en vue à la raffinerie


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D'ici à la fin de l'année, l'ensemble des installations devrait être contrôlé / Archives Richard Mouillaud

Suite aux accidents dramatiques survenus sur quatre de ses sites en France, Total a décidé de lancer une inspection générale de la sécurité d'une douzaine de ses raffineries et usines


Quatre morts, quatorze blessés… C'est le bilan des quatre accidents qui se sont produits sur des sites français du groupe Total depuis le début de l'année. La direction a décidé de réagir en lançant une inspection générale de la sécurité d'une douzaine de ses sites métropolitains, parmi lesquels la raffinerie de Feyzin.

« Les premiers contrôles devraient être effectués en septembre. Tous les sites concernés seront inspectés avant la fin de l'année. Les équipes dépêchées sur le terrain seront notamment chargées de vérifier l'état des unités de production et d'observer comment les directives de la direction de la sécurité industrielle sont mises en œuvre sur place », explique l'un des porte-parole du groupe Total. « Ce genre de contrôle est plutôt sain », confie Gilles Noguérol, secrétaire général de la raffinerie de Feyzin. « Dans l'industrie lourde, le risque zéro n'existe pas. Il faut constamment chercher à améliorer la sécurité. Cette inspection devrait, je l'espère, contribuer à faire émerger des axes de progrès dans ce domaine. » Gilles Noguérol tient toutefois à se montrer rassurant : « Notre gestion de la sécurité s'appuie sur le SIES (Système international d'évaluation de la sécurité), un référentiel de management de la sécurité, entièrement indépendant. Il faut répondre aux exigences d'une vingtaine de critères qui vont de la politique de la direction, à la formation, en passant par l'analyse des causes des incidents. L'an passé, après audit, notre certification a été renouvelée. » Et d'appuyer son propos en citant la diminution du nombre d'accidents du travail (ayant entraîné un arrêt d'activité) constatés sur le site. « Entre 2004 et 2008, on est passé de 7,3 cas par million d'heures travaillés, à 3,45 cas par million d'heures travaillées. » Un taux qui s'avère néanmoins supérieur au taux moyen du groupe Total (2,1 cas par million d'heures travaillées, en 2008). Le syndicat CGT de Total et la fédération chimie de la CGT ont fait savoir, dans un communiqué, que le nombre de cas par heures travaillées est, selon eux, « un indicateur volontairement sous-évalué : accidents cachés, non déclarés, transformés en maladie ». Ils considèrent également cette inspection générale de la sécurité comme « une énième action de communication ayant pour objectif final de dédouaner les dirigeants du groupe. » Ils affirment aussi que « la recrudescence d'accidents et d'incidents dans les sites du groupe est emblématique des conséquences d'une politique financière » et critiquent « des objectifs de rentabilité à deux chiffres qui conduisent à (..) des reports d'opérations de maintenance et de remplacement de matériels (...), des dégradations de conditions de travail. »

Fabien Randanne
Un site classé Seveso



La raffinerie de Feyzin a été mise en service en 1964 et emploie actuellement 630 collaborateurs. Différents hydrocarbures (essence, gazole, fioul, kérosène, GPL…) sont fabriqués sur place, à partir de pétrole brut. 60 % de carburants consommés dans la région Rhône-Alpes y sont produits. La raffinerie dispose également d'une partie pétrochimie qui fabrique, à partir du pétrole brut, des bases nécessaires à la production de matières plastiques.

Le site, classé Seveso (c'est-à-dire qu'il est considéré comme un site à risque) a été le théâtre, le 4 janvier 1966 d'une violente explosion qui a fait 18 morts (dont onze sapeurs pompiers) et une centaine de blessés. Le souffle de l'explosion a été ressenti jusqu'à Vienne (Isère) et près de 1 500 habitations avaient été atteintes.

Cette catastrophe a notamment entraîné, par la suite, des réformes de la réglementation liée à la sécurité.

F. R.
source : le progres.fr

Tiens tiens

Peut être que mes agents en poste à la raffinerie auront des commentaires à faire à propos du site !

Citation :

Le syndicat CGT de Total et la fédération
chimie de la CGT ont fait savoir, dans un communiqué, que le nombre de
cas par heures travaillées est, selon eux, « un indicateur
volontairement sous-évalué : accidents cachés, non déclarés,
transformés en maladie ». Ils considèrent également cette inspection
générale de la sécurité comme « une énième action de communication
ayant pour objectif final de dédouaner les dirigeants du groupe. » Ils
affirment aussi que « la recrudescence d'accidents et d'incidents dans
les sites du groupe est emblématique des conséquences d'une politique
financière » et critiquent « des objectifs de rentabilité à deux
chiffres qui conduisent à (..) des reports d'opérations de maintenance
et de remplacement de matériels (...), des dégradations de conditions
de travail. »

Des pressions sont aussi,souvent exercés sur les EE , pour quelles transforment leurs AT en AM, et que leurs employés (a risque:ayant un problème de santé) soit muter ailleurs (c'est l'externalisation des Accidents de travail )



Super la Photo: vous avez parlé de sécurité ? la situation géographique de la raffinerie est révélatrice:
une raffinerie a quelques mètres du A7, des ERP (stade, école , agglomérations urbaine.......), des rejets......
si on rajoute à ça les exercices POI, PPI, truqués , y a de quoi pour

Citation :

Les premiers contrôles devraient être effectués
en septembre. Tous les sites concernés seront inspectés avant la fin de
l'année. Les équipes dépêchées sur le terrain seront notamment chargées
de vérifier l'état des unités de production et d'observer comment les
directives de la direction de la sécurité industrielle sont mises en
œuvre sur place

Mais qu'est ce que la sécurité industrielle ou des systèmes , et quelle est la place de la sécurité des personnes dedans???
s'agit il d'une mission d'inspection de la sécurité globale ou d'une inspection ciblé pour securiser uniquement la continuité et la préservation du patrimoine du groupe :jereflechi4:

Le contrôle des oléoducs va être renforcé

La secrétaire d'Etat à l'Ecologie Chantal Jouanno a annoncé un plan de surveillance renforcée et de modernisation des pipelines, après la fuite de milliers de litres de pétrole brut vendredi dans la réserve naturelle de Coussouls de Crau.
Après la rupture vendredi d'un oléoduc transportant du pétrole brut en pleine réserve naturelle de Coussouls de Crau, le gouvernement hausse le ton vis-à-vis des industriels. La secrétaire d'Etat à l'Ecologie Chantal Jouanno a promis dimanche dans un entretien au Parisien de renforcer les contrôles sur les pipelines. «D'ici à la fin novembre, il y aura un renforcement des contrôles et une surveillance plus fréquente des installations» assure-t-elle. «La France compte 50.200 km de pipelines dont 36.500 qui véhiculent du gaz et des hydrocarbures. Ils sont surveillés visuellement deux fois par mois mais les contrôles de fonds n'ont lieu qu'une fois tous les dix ans», fait remarquer la secrétaire d'Etat qui déplore une situation «déraisonnable».
L'oléoduc à l'origine de la la pollution de la réserve naturelle de Coussouls de Crau avait ainsi été inspecté il y a 9 ans, révèle-t-elle. Et Chantal Jouanno l'a reconnu : le réseau français de pipelines et de raffineries construit dans les années 60 est vieillissant. «Nous allons moderniser ces réseaux qui sont stratégiques pour le pays et présenter un plan d'ici la fin novembre», a-t-elle garanti. Quant à détourner les pipelines des zones sensibles comme les réserves, «cela va prendre beaucoup de temps mais c'est ce qu'on va étudier avec les industriels à la fin du mois», a expliqué Chantal Jouanno à Europe 1.


«Appliquer la tolérance zéro»

La secrétaire d'Etat met d'ailleurs en garde les industriels. «En matière de risques écologiques et sanitaires il faut appliquer la tolérance zéro», a-t-elle martelé. Chantal Jouanno n'exclut donc pas que l'Etat porte plainte si des négligences sont avérées dans la rupture de l'oléoduc géré par la Société du Pipeline Sud-Européen. La secrétaire d'Etat s'est dite choquée par l'affirmation du responsable du site selon laquelle «il n'y avait pas de problème alors que la zone touchée par la population est un lieu de biodiversité». La vigilance accrue de l'Etat va s'étendre à toutes les industries françaises, prévient-elle. Chantal Jouanno compte les réunir fin août pour leur rappeler leurs devoirs en ce qui concerne la protection de l'environnement.

A la réserve de Coussouls de Crau, les opérations de nettoyage ont commencé. Les 4000 m3 de pétrole ont achevé d'être pompés samedi. Un sondage a été réalisé dimanche matin pour évaluer la hauteur de terre touchée, préalable à l'excavation des 2 hectares de terrain pollué. Plusieurs espèces protégées ont d'ores et déjà été touchées par l'incident, notamment le ganga cata (un oiseau), le lézard ocellé, le criquet de Crau et le lichen crustacé. la Ligue de protection des oiseaux a dénoncé un «crime écologique qui ne restera pas impuni». On ignore toujours l'origine de la fuite de pétrole. Selon les premières hypothèses, il pourrait s'agir d'un défaut de construction du tuyau ou d'un problème de corrosion.

source : le figaro


Et maintenant, la pression va être encore davantage mise sur mes "marcheurs" (surveillants pipelines)

Quelques chiffres sur les rejets de la Raffinerie de Feyzin
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Encore des chiffres :TMD par canalisations
La longueur totale des réseaux de transport de matières dangereuses
par canalisations est de 50 000 km en France.

Accidents en série : Total de nouveau sous le feu des critiques

Le groupe pétrolier connaît une succession d'accidents industriels en France. Deux incidents ont eu lieu la semaine dernière en Seine-et-Marne et dans les Bouches-du-Rhône. Quatre salariés sont décédés depuis le début de l'année.
Série noire pour Total. La semaine dernière, le groupe pétrolier a connu deux nouveaux incidents sur ses sites industriels français. Une fuite d'ammoniac est survenue jeudi sur le site de Grandpuits (Seine-et-Marne), spécialisé dans la fabrication d'engrais azotés. L'incident a entraîné le rassemblement de plus de 300 personnes dans une zone de repli. La préfecture a mis en demeure Total d'arrêter la production dans l'atelier concerné et prescrit diverses mesures. Jeudi, un autre accident s'est produit dans l'usine pétrochimique de Lavéra (Bouches-du-Rhône), détenu par Total et le chimiste Ineos. Deux salariés ont été brûlés au deuxième degré lors de l'allumage d'un four.

La semaine précédente, trois salariés avaient également été blessés à Gonfreville (Seine-Maritime), à la suite du renversement d'un bac d'acide sulfurique vide. Mi-juillet, une fuite de pétrole brut s'était déjà produite sur ce site du fait d'une cuve défectueuse. Cette série d'incidents intervient moins d'un mois après l'explosion survenue sur la plate-forme pétrochi­mique de Carling, en Moselle. Cet accident avait fait deux morts et six blessés. Deux autres décès avaient déjà eu lieu en ­janvier dans les raffineries de ­Flandres et de Provence, à la suite d'une intoxication à l'hydrogène sulfuré et de l'explosion d'un camion-citerne.

Une image au plus bas
En interne, cet enchaînement suscite la consternation. Près de huit ans après la catastrophe d'AZF, qui avait tué 31 per­sonnes, le pétrolier français se retrouve de nouveau sur la sellette. « Avec un pareil palmarès, il n'est pas possible de se contenter d'invoquer la malchance. Il y a visiblement un sérieux problème de politique de sécurité chez Total, qui doit être revue et corrigée au plus vite », a dénoncé Marc Sénant, de France Nature Environnement (FNE).

Pour l'association, l'Etat doit adopter une politique de surveillance par groupe industriel et non plus site par site comme c'est le cas aujourd'hui.« Ces accidents n'auraient jamais eu lieu si les moyens financiers avaient été donnés en termes d'investissements, de maintenance, d'effectifs, de formation », estime la CGT. Plus modérées, la CFDT et Force ouvrière refusent de « tirer sur l'entreprise » et préfèrent at­tendre le résultats des enquêtes judi­ciaires. « Depuis AZF, on a le sentiment d'être montrés du doigt en permanence. Certains salariés n'osent plus dire qu'ils travaillent chez Total », constate Alain Bernard, représentant CFDT au comité européen du groupe. La série d'accidents dans l'Hexagone ne va pas améliorer l'image d'une société au plus bas dans l'opinion des Français.

Mission d'inspection
Ces dernières années, la fréquence des accidents du travail a baissé régulièrement dans l'ensemble du groupe Total, passant de 9,5 accidents par million d'heures travaillées en 2003 à 3,6 en 2008, selon les chiffres de son rapport annuel. Mais ce taux, qui inclut les sous-traitants, reste sensiblement supérieur à ceux de concurrents comme Shell (1,8), BP (2,4), ConocoPhilips (2,6) ou ExxonMobil.

Conscient des efforts à accomplir, Total va démarrer ces prochaines semaines une inspection de sécurité sur 12 sites français à hauts risques, dont 6 raffineries. Cette mission devrait durer trois mois. Elle fait suite à un premier programme, baptisé Oser (Opération sécurité ensemble raffinage), qui avait été lancé en février et visait à évaluer la perception des salariés sur les questions de sécurité, mais qui ne constituait, selon la CGT, qu'une opération de communication.

source : lesechos.fr