Quatre ans pour le hold-up

Quatre ans de prison dont deux avec sursis pour l'auteur du hold-up commis en avril 2008 au Lidl de Soyaux

Abdelkader Brahimi a pris en otage les employés du Lidl de Soyaux pour se faire remettre la caisse. Ce qui lui vaut quatre ans de prison dont deux avec sursis et mise à l'épreuve. (PHOTO T. KLUBA)
Le jour n'a pas encore pointé ce 16 avril 2008. Les premiers salariés du magasin Lidl de Soyaux arrivent. L'employé de la maintenance de la télésurveillance aussi qui doit procéder à une réparation. Une caissière le fait entrer. Et le laisse ressortir pour chercher du matériel. À son retour, il se présente en compagnie d'un homme. « Je n'ai pas vu qu'il était cagoulé », indique la jeune employée.

Abdelkader Brahimi, alors âgé de 35 ans a dissimulé son visage. Il tient à la main une arme qui s'avérera être en plastique. Il a aussi un couteau laguiole de belle dimension. Il prend l'employé de la télésurveillance, la caissière, la responsable de caisse en otage. Il exige qu'ils lui remettent leur téléphone portable. Il veut s'emparer du contenu du coffre. Seulement, seul le directeur peut ouvrir le coffre. Et il n'arrive pas avant 9 h 30. Les trois employés, terrorisés, sont enfermés dans les toilettes.

Une autre jeune femme entre. Il s'agit de l'agent de sécurité. Elle fait preuve d'un sang-froid remarquable en expliquant qu'elle a oublié son portable. Elle propose aussi un café à l'agresseur qui l'accepte. Et le convainc de la laisser faire sa ronde sous peine de se faire enguirlander par son patron. Bien sûr, elle en profite pour l'appeler discrètement.

Seulement, le malfaiteur comprend qu'il s'est fait berner et par qui. Il prend la chef caissière en otage en lui plaçant son couteau sous la gorge « pour couvrir sa fuite ». Il a beau assurer qu'il ne leur fera pas de mal, ses victimes sont traumatisées. Elles le sont encore aujourd'hui. « J'ai cru ma dernière heure arrivée », indique l'otage. « Quand il s'est aperçu que c'était moi, j'ai compris que c'en était fini. Pour la première fois, j'ai pensé à mon fils. Il allait me tuer », a raconté l'agent de sécurité qui n'a pu être présente au procès hier. La caissière et l'employé de maintenance si qui sont aussi venus dire le traumatisme vécu.

Ils avaient, face à eux, un homme entre deux gendarmes. Un homme petit, brun de peau, assez costaud. Un homme qui n'a eu de cesse de leur présenter ses excuses. « J'avais avalé 30 Lexomil et une bouteille de whisky. Je voulais en finir, que la police me mette une balle... » Il explique aussi que, depuis qu'il est en prison (il a été interpellé le jour même) il a découvert qu'il souffrait de schizophrénie et qu'il se soignait.

Une relaxe

Hier, il répondait aussi d'un autre fait. La veille du hold-up, une jeune fille retire de l'argent au distributeur automatique de la banque Tarneaud, avenue du Général-De-Gaulle à Angoulême. Elle a 20 ? à la main quand elle se retrouve face à un homme qui recouvre son visage d'une cagoule. Il lui prend son argent, l'oblige à retirer encore 280 ? puis lui prend ses clés de voiture et l'emmène avec lui pour retirer d'autre argent à la Poste avec la carte qu'il a vu dans son portefeuille. Le périple les conduit finalement place de l'Octroi à Soyaux où la jeune femme est libérée avec un téléphone portable sans batterie. Les policiers font le rapprochement. Mais aucun élément probant ne vient conforter cette thèse. Au point que, finalement, le tribunal relaxera le prévenu pour ces faits.

En revanche, cet homme, qui a déjà 23 mentions à son casier judiciaire, est condamné à quatre ans de prison dont deux avec sursis et mise à l'épreuve pendant deux ans. Les parties civiles obtiennent près de 15 000 ? de dommages et intérêts.

SOURCE / sudouest.com

Je dis bravo à l'agent de sécurité féminin et il faudra verser ce document au dossier de notre débat sur la féminisation de la profession.

Par contre je ne porterai pas de jugement sur un arrêt dont je ne dispose pas les attendus, mais sur le plan des principes je trouve que la prise d'otagen et dans le cas précis toutes les caractéristiques sont présentes, mériterait des peines plus sévères, j'espére que toutes les victimes se sont portées parties civiles et feront peser sur toute la vie du délinquant le poids de leurs dommmages traumatiques que les armes aient été factices partiellement ou en totalité n'a aucune importance sur la gravité de ces faits.