Grève des agents de sécurité dans les gares

Grève des agents de sécurité dans les gares

Ils n'ont pas touché leur paie du mois de mai à cause du rachat de leur société. Quelque 500 à 600 agents de sécurité dans les gares ont décidé de se mettre en grève, notamment à Paris et Marseille pour réclamer enfin un salaire.

A Paris, les gares de Lyon, Bercy, Magenta et Austerlitz sont touchées, de même que les gares Saint-Charles à Marseille et Aix-TGV.


«Pour l'instant la direction ne propose qu'un acompte de 500 euros», qui n'a «pas été versé», et «pour le reliquat, le personnel devra se contenter de promesses», selon un communiqué du syndicat Sud-Rail qui parle de «patrons voyous» et soutient les grévistes.

Leur ancienne société, Defender (prestataire de la Sncf) a été rachetée en mai par Inter Sécurité Service (I2S), qui était injoignable vendredi. Les salariés affirment l'avoir appris par un simple courrier.

Selon une source syndicale, quelques dizaines d'agents se sont rassemblés vendredi gare de Lyon à Paris, aux côtés de salariés sans papiers du groupe de sécurité Vigimark. Ils voulaient interpeller la SNCF, qui, d'après Sud-Rail, est «aussi responsable de cet état de fait, en choisissant ses prestataires sur des critères uniquement financiers et sans aucune considération des aspects sociaux et des conditions de travail».

La SNCF ne se prononce pas

Interrogée par l'AFP, la direction nationale de la SNCF a déclaré ne pas avoir à se «prononcer» sur ce «problème interne».

A Marseille, où les agents sont en grève depuis une dizaine de jours, une délégation a été reçue vendredi par un conseiller de Michel Vauzelle, président de la Région Paca, qui a indiqué que la Région allait tout faire pour faire avancer le dossier, en contactant notamment la SNCF, selon André Meerakchi (CFDT).

La délégation devait ensuite se rendre à la mairie, pour solliciter l'aide du maire UMP Jean-Claude Gaudin.

La direction régionale de la SNCF a affirmé toujours «s'assurer de la régularité des entreprises (prestataires, ndlr) vis-à-vis de leurs obligations fiscales et sociales, du paiement de ses fournisseurs».


source : leparisien.fr