Braquage de l'hypermarché : le rôle du vigile en question

Braquage de l'hypermarché : le rôle du vigile en question

Hier, au deuxième jour du procès du braquage du Champion de Villers-Bocage, la cour d'assises a entendu les cinq accusés.

Quel rôle exact a tenu le surveillant de l'hypermarché Champion, lors du braquage du 30 août 2006 ? Ce jour-là, deux agresseurs se sont emparés de 23 000 €, avant de s'enfuir dans la voiture d'un complice. Cette question est l'une des clés d'un procès où le vigile apparaît à la fois comme victime et, selon l'accusation, complice.

Victime, puisqu'il a été ligoté par les braqueurs et enfermé dans la salle du coffre avec les trois caissières. Complice, en raison des nombreux coups de fils qu'il a reçus de l'un des braqueurs la semaine précédant les faits.

Interrogé par le président, le vigile dit ne plus se souvenir de ces appels. « Pourtant, la veille du braquage, vous recevez deux appels de l'un des braqueurs. Et le jour même, encore un autre. Avec le recul, ça aurait dû vous marquer ? » « Non, je ne m'en rappelle pas », assure le vigile. Dénégations d'autant plus troublantes que la veille du hold-up, la soeur d'un des accusés affirme les avoir entendus dire : « Je viens d'appeler Pélélé (surnom du vigile). C'est bon, c'est pour demain ».

Face à ces accusations, le surveillant renchérit : « La seule chose dont je me souvienne, c'est de quatre ou cinq appels. Il me demandait à quelle heure je finissais mon service et si je travaillais à la discothèque le soir, pour qu'il puisse venir avec ses amis ».

Hasard

Comment ce hold-up a-t-il été conçu ? Presque par hasard, selon les deux principaux accusés qui ont reconnu les faits reprochés. Première rencontre fortuite en juin 2006, entre l'un des deux braqueurs et le vigile du Champion, dans un pub discothèque de Granville. En vacances chez sa soeur, le braqueur croise la route du vigile qui, en plus de son travail à l'hypermarché, officie comme « videur » le week-end, au sein de cet établissement granvillais. La discussion s'engage, d'abord autour de l'Afrique (leur passion commune), puis sur le travail qu'exerce le surveillant au magasin de Villers-Bocage.

La deuxième rencontre de hasard, c'est celle qui verra les deux futurs braqueurs, originaires de la région parisienne et âgés de 29 ans, lier connaissance. Le 1er août 2006, à l'aéroport d'Orly, leurs routes vont se croiser via une connaissance commune. Très vite, ils vont se lier d'amitié, et envisager de « monter un coup ».

« J'avais des dettes de jeu, témoigne l'instigateur du hold-up. Je voulais de l'argent pour monter une sandwicherie. Je me suis dit qu'avec ce nouvel ami, ce serait possible. » En effet, si l'instigateur n'a aucun passé judiciaire, son futur « associé en braquage » a déjà cinq condamnations à son casier judiciaire.

Hervé NAUDOT.
Ouest-France

en fait, ils ont fait parler l'ADS, on profité de ça pour tirer les renseignements nécessaires à l'opération. Donc, faut savoir fermer sa gueule quand on parle du taf, du site, etc....

david40 a écrit:

en fait, ils ont fait parler l'ADS, on profité de ça pour tirer les renseignements nécessaires à l'opération. Donc, faut savoir fermer sa gueule quand on parle du taf, du site, etc....

C'est ca aussi ce qui s'appel "etre discret"