Derrière les 20 ans de la Protection civile, un vrai dévouement

Derrière les 20 ans de la Protection civile, un vrai dévouement

Confrontés à des situations très différentes, les secouristes suivent régulièrement des formations de remise à niveau.
Il y a vingt ans, René Mantel, passionné de secourisme, créait l'antenne de Protection civile de Lillers. Aujourd'hui, alors que ses grandes soeurs d'Isbergues et d'Ham-en-Artois ont disparu, la Lilléroise est devenue antenne du pays de la Lys romane.

Derrière cette appellation, René, sa femme et une trentaine de bénévoles oeuvrent pour assurer les premiers soins lors des fêtes locales, des rallyes ou des cross.

« Un heureux hasard », c'est ainsi que Delphine, infirmière, qualifie sa rencontre avec René, infirmier anesthésiste. « Nous travaillions tous les deux au centre hospitalier de Beuvry et nous partagions la même passion pour le secourisme, l'humanitaire, l'urgence et les soins en général. » Tous deux ont mis le pied dans le secourisme à l'âge de 16 ans. Elle à la Croix rouge d'Hazebrouck, lui à la Protection civile d'Isbergues.
À 20 ans, René crée l'antenne lilléroise. Delphine l'y rejoint cinq ans plus tard. « Nous sommes toujours partants. Nous figurons sur les listes en cas de catastrophe... » Pour secourir les populations victimes d'inondations à deux pas de chez eux ou s'envoler après un drame au Sri Lanka, ils sont prêts.
Ils militent aussi pour que le grand public soit mieux formé aux techniques de secourisme et dispensent leur enseignement sans compter. Les écoliers de Lillers en profitent, mais aussi les collégiens d'Isbergues ou encore les personnes désireuses d'en savoir plus sur les premiers secours. Autant dire qu'entre la trentaine de postes de secours, « le secourisme, c'est un deuxième métier après le boulot. » Et pour le mener à bien, ils sont aidés d'une trentaine de membres qui sont secouristes, moniteurs, personnel paramédical, médecin urgentiste ou encore pharmacien et qui, comme eux, ne comptent pas leurs heures.
Dans le charmant chalet du couple, à Lespesses, l'association est omniprésente. Il y a les papiers à entête, les vêtements orange et bleu, les photos sur les murs, mais aussi le matériel. « Depuis cinq ans, nous n'avons plus de locaux propres. Cela nous a valu de perdre des bénévoles démobilisés et de fait, de ne plus assurer autant de postes - parfois on en faisait près de 100 par an. Malgré les difficultés engendrées, nous continuons d'y croire. » La motivation à peine écornée par ces aléas, le duo poursuit sa mission, encouragé aussi par l'enthousiasme de ses enfants, Camille et Jean-Baptiste, incollables sur les gestes qui sauvent. •

source : lavoixdunord.fr