Foyer : les veilleurs de nuit licenciés sortent de l'ombre

Foyer : les veilleurs de nuit licenciés sortent de l'ombre

Licenciés économiques, les agents de sécurité du Foyer des jeunes travailleurs doutent de leur reclassement par la Ville.

Ils ne sont que trois sur la photo, leur collègue est en arrêt maladadie. Photo DDM, J-M. F.Ils s'expriment pour la première fois depuis l'annonce de leur licenciement économique décidé le 27 mars par le conseil d'administration du Foyer des Jeunes Travailleurs. Les quatre agents d'accueil et de sécurité qui faisaient fonction de veilleurs de nuit, Nadine Brahmi, Philippe de Oliveira, Daniel Rougié, Adrian Kadlecosvics ont choisi de dire leur vision de la situation dans un communiqué. Derrière les métaphores poétiques, leur texte exprime l'amertume et la déception : « Nous ne voulons pas être récupérés politiquement » affirment-ils sans beaucoup d'illusion sur les éventuelles solutions professionnelles qui pourraient leur être proposées. « Voici le printemps, le temps des expulsions au sein du Foyer des jeunes travailleurs et de l'auberge de jeunesse Frédéric-Suisse est arrivé. Les quatre oiseaux de nuit sont chassés de leurs nids en laissant la porte close pour les jeunes résidents à la sécurité, à l'humanisme, à la convivialité, à l'échange, d'une manière générale aux rapports humains. Que voit-on au sein même de cette structure sociale ? L'homme est remplacé par la machine, en l'occurrence des caméras de surveillance… Hein, vous avez dit sociale ? Depuis de longues saisons, ces quatre oiseaux de nuit subissent la loi frauduleuse du coucou ! Le coucou, maître des giboulées et des vents du mois de mars, va même jusqu'à confirmer aux quatre oiseaux de nuit qu'un nouveau nid les attend, proposé par le maire en personne. Avec toutes ces pirouettes, on peut se demander si ces reclassements existent vraiment ? ». Les signataires du texte s'adressent pour finir aux membres du comité d'administration du FJT : « Vous êtes-vous questionné sur qui porte la responsabilité de l'état calamiteux des finances du foyer, sur la perte d'environ 60 000 € qui devront être versés suite à une non-application des textes en vigueur qui régissent le droit du travail dans ce pays ? ».

Les veilleurs de nuit annoncent qu'ils ne lâcheront pas l'affaire. « Ce n'est que le premier épisode ».

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Le déménagement a précipité les événements
La présidente du FJT, Anne-Marie Gerschel comme le directeur Gil Etieve ont toujours souligné la difficulté qui avait été celle de l'association de devoir se séparer des quatre agents. La direction a employé le terme de « drame ». Drame humain et social.

« Ces agents assuraient l'accueil et la sécurité des anciens bâtiments parce que ces locaux ne répondaient pas aux normes » soutient la direction qui précise que les nouveaux bâtiments à la Maison des Oeuvres disposeront des sécurités nécessaires, d'alarmes incendie et d'une caméra à l'entrée. L'hypothèse d'un reclassement évoqué dans le communiqué des salariés licenciés avait été déjà abordée dans ces colonnes par la présidente du FJT elle-même : « La direction, expliquait-elle, a rencontré le maire et les élus bien avant la mesure de licenciement, pour pouvoir proposer une solution à ces personnels ».

Le déménagement dans le nouveau FJT est toujours prévu le 20 avril.

source : ladepeche.fr