Sécurité renforcée après l’agression de la maire

Sécurité renforcée après l’agression de la maire

Agressée aux Raguenets, Jacqueline Eustache-Brinio, maire (UMP) de Saint-Gratien, s’est vu prescrire dix jours d’arrêt de travail. Depuis, les patrouilles de police se multiplient.

Sur une table de son salon trône un superbe bouquet de fleurs. « Ils sont gentils mes commerçants, ce sont eux qui me l’ont offert », indique Jacqueline Eustache-Brinio, retrouvant un instant le sourire. Après une meilleure nuit que celle de la veille, la maire UMP de Saint-Gratien se remet doucement de l’agression dont elle a été victime, vendredi soir, dans le quartier des Raguenets.

Il était 20 h 30 quand, rejoignant à pied sa voiture, à la sortie d’un spectacle au centre culturel Camille-Claudel, l’élue a été plaquée au sol par un homme surgi derrière elle. Blessée à la nuque, au genou et à la main, elle s’est vu prescrire dix jours d’arrêt de travail par son médecin.

« Je n’ai pas l’intention de baisser les bras ! »

Jacqueline Eustache-Brinio en est sûre et certaine : c’est en tant qu’élue, de surcroît parce qu’elle est une femme, qu’elle a été agressée. « On a voulu me faire payer la politique de sécurité accrue que nous menons depuis un mois dans le quartier, après les deux braquages de la supérette Ed à deux semaines d’intervalle (NDLR : les 14 et 28 février), explique-t-elle. Mais je n’ai pas pour autant l’intention de baisser les bras ! »
Moins de quarante-huit heures après ce qui lui est arrivé, la maire de Saint-Gratien n’espère qu’une chose : l’interpellation, le plus vite possible, de celui qui l’a lâchement frappée dans son dos. « Je ne veux pas que les délinquants du quartier aient le temps d’en faire un caïd ! » insiste cette femme de 53 ans.

Ces dernières semaines, les habitants avaient remarqué la multiplication des patrouilles. « On voit de plus en plus de policiers et de vigiles », constate Odette, septuagénaire domiciliée dans le quartier depuis sa construction, voilà trente-neuf ans. « L’insécurité ne cesse d’empirer, ajoutent deux passantes. Les gens en ont marre de ces braquages continuels. » Une pétition a fait le tour des habitants et des commerçants. « Le jour du deuxième braquage, ils s’en sont pris aussi au coiffeur », souligne-t-on à l’auto-école. « Après le deuxième braquage de l’Ed, nous avons installé un agent de sécurité sur la place, de 17 heures à 20 heures, explique Jacqueline Eustache-Brinio. J’ai aussi demandé la multiplication des rondes des policiers à pied. »

Samedi soir, les patrouilles ont encore été renforcées. « C’est un lieu plus sensible qu’un autre à cause de la facilité à en sortir sans être rattrapé, poursuit l’élue. Et puis il est limitrophe de deux communes, Argenteuil et Epinay, ce qui ne facilite pas les choses. »

Braquage à la Halle aux Chaussures. Le magasin la Halle aux Chaussures, dans le centre de Saint-Gratien, a été braqué samedi à la mi-journée. Quatre individus, dont un qui faisait le guet, se sont emparés de la caisse en menaçant les employés avec une arme de poing.
Le butin s’élèverait à près de 200 €.

source : le parisien