Des emplois dans le fret aérien

Des emplois dans le fret aérien

LA PLATE-FORME aéroportuaire de Roissy est-elle encore l’Eden des chercheurs d’emploi, malgré la crise ? Pas impossible si l’on en croit les responsables de la maison de l’emploi du sud de l’Oise qui organisent ce jeudi à Chantilly le 2 e Salon des métiers du fret aérien. Ils parient sur le fait que la crise financière internationale n’aura qu’un effet atténué sur les activités de l’aéroport francilien.
A Roissy, les Picards ont toujours la cote auprès des employeurs car ils sont moins touchés par les bouchons pour venir travailler. Plus de dix mille Oisiens, environ 12 % des emplois directs de CDG, y ont leur emploi. Jusqu’alors, les entreprises de fret aérien recrutaient à tour de bras dans le département, mais, la crise aidant, les grosses opérations d’embauche qui permettaient aux candidats de passer un entretien et de signer un contrat en quelques heures ont disparu.

« Faire connaître des métiers qui existent à proximité » «Les gros pourvoyeurs d’emplois sont devenus très prudents, ils ont mis le pied sur la pédale », constate Hervé Dallongeville directeur de la maison de l’emploi Valois-Senlis-Chantilly.
« Il y a beaucoup moins d’offres depuis les mois d’octobre et novembre. C’est un phénomène cyclique dans la profession, mais là, il s’agit d’un phénomène plus marqué à cause du contexte international. »Malgré tout, le marché du fret aérien compte de nombreuses entreprises de taille moyenne sur lesquelles la crise a moins d’impact pour le moment. Et les besoins restent importants concernant les postes plus techniques, tels ceux de taxateur, coordonnateur de transport aérien ou agent de dédouanement. « Ces métiers demandent des profils multilingues, explique Hervé Dallongeville.

Pour la main-d’oeuvre moins qualifiée, le recrutement devrait reprendre dans quelques mois.
» C’est pourquoi la maison de l’emploi a décidé de maintenir son deuxième salon consacré au fret aérien. D’autant que cet événement ­ qui regroupera cette fois-ci 25 exposants ­ ambitionne d’abord de former du personnel pour demain. « Notre but est d’être un salon d’information, pas une bourse à l’emploi, précise le directeur. Nous voulons faire connaître des métiers qui existent à proximité et sont trop peu connus. » Pour devenir agent d’escale, de sûreté, de chargement et de sécurité ou encore bagagiste, il faut d’abord être formé. De nombreux organismes se chargent d’apprendre les ficelles du métier aux candidats qui ont l’assurance de trouver un employeur à la sortie. « Il faut anticiper la formation avant que l’activité ne redémarre vraiment », note Hervé Dallongeville.
Le 2 e Salon des métiers du fret aérien se déroulera ce jeudi de 10 heures à 18 heures à l’hippodrome de Chantilly. Entrée gratuite.

Le Parisien