Le défibrillateur va entrer dans les habitudes

Sujet: Le défibrillateur va entrer dans les habitudes Ven 3 Oct 2008 - 12:48

Le défibrillateur va entrer dans les habitudes

Le Dr Catherine Besnard (à gauche) explique le fonctionnement d'un appareil semi-automatique (sur la table) destiné à la formation.

Alors qu'une vingtaine d'appareils sont en cours d'acquisition à la mairie, la Croix Rouge vient d'en recevoir cinq pour former les secouristes et le public.

Avoir le réflexe défibrillateur peut sauver des vies. Roland Nouveau, le président de la délégation départementale de la Croix Rouge, rappelle que les chances de survie d'une victime d'un arrêt cardiaque ne sont que de 2 à 3 % si le premier secouriste fait défaut. Si ce premier sauveteur intervient avec un défibrillateur, secondé par un relais de secouristes, les chances de survie sont de 20 %.

C'est dire toute l'importance d'être suffisamment doté. Si aux États-Unis, les défibrillateurs font partie du paysage, ils commencent à entrer dans les habitudes en France. La mairie d'Alençon est sur le point d'en acquérir une vingtaine. Ils seront installés dans les prochaines semaines à proximité des pharmacies. Des initiatives se sont développées par ailleurs. Il en existe déjà à la Direction départementale de la jeunesse et des sports, à la cité administrative, à l'hôtel Ibis, chez Carrefour, au centre Leclerc...

Une action de mécénat

Mardi, la Croix Rouge a reçu cinq appareils semi-automatiques destinés à la formation des secouristes et du public. Ils ont été acquis grâce à une action de mécénat initiée par Jacques Lagarrigue. Cet Alençonnais, directeur général délégué des Maisons Clair Logis, participe chaque année à une course extrême. Il a couru en mars le Grand raid, 220 kilomètres dans le désert de Mauritanie.

Le sportif n'a pas touché la somme de 2 400 € allouée par la Société Générale. La banque l'a versée au Lions club qui l'a ensuite reversée à la Croix Rouge qui a pu ainsi acheter les cinq appareils ainsi qu'un micro-ordinateur. Réservé autrefois aux médecins, les défibrillateurs peuvent maintenant être utilisés par les secouristes.

« Dès que la machine est mise en route, elle donne les indications » expose le Dr Besnard, la directrice départementale de l'urgence et du secourisme. Il suffit d'écouter la voix pour disposer les deux électrodes sur le thorax de la victime de l'arrêt cardiaque. Reste que pour former le public à la défibrillation, il faut pratiquer. La Croix Rouge va maintenant débuter ses formations. Les cinq appareils ont été remis mardi soir aux délégations d'Alençon, de Flers, de La Ferté-Macé et de Mortagne-au-Perche.

Ouest-France

Question écrite n° 09660 de M. Roland Courteau (Aude - SOC)

publiée dans le JO Sénat du 16/07/2009 - page 1787

M. Roland Courteau attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales sur le fait que 50 000 à 60 000 personnes décèdent chaque année, en France, d'un arrêt cardiaque.

Or, il semblerait que, selon l'INSERM, une intervention, grâce au massage cardiaque et au défibrillateur, permettrait de sauver près de 10 000 vies par an.

Il lui précise également que, depuis la publication du décret n° 2007-705 du 4 mai 2007, des personnes autres que les médecins sont habilitées à utiliser tout défibrillateur automatisé externe répondant à certaines caractéristiques définies réglementairement.

Il lui demande donc s'il est dans ses intentions d'encourager l'installation de ces défibrillateurs dans les lieux publics et notamment dans ceux où le public est le plus nombreux et, dans l'affirmative, selon quelles modalités.

Réponse du Ministère de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales

publiée dans le JO Sénat du 17/09/2009 - page 2212

En France, les secouristes sont dotés de défibrillateurs depuis une quinzaine d'année. Il appartient au ministère de la santé et des sports, aux collectivités locales et aux entreprises d'encourager et de faciliter l'installation de défibrillateurs dans les lieux accessibles au public. Pour la formation des citoyens, depuis 2007, l'unité d'enseignement « prévention et secours civiques de niveau 1 (PSC 1) » comporte, en sa partie 6 « la victime ne respire pas », une section 6.4 sur la défibrillation. Le ministère de la santé et des sports, en charge de ce dossier a demandé en janvier 2009 au ministre de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales de confier à l'observatoire national du secourisme le soin de définir un module de foi nation court, harmonisé, d'instruction du grand public à la prise en charge de l'arrêt cardiaque. Les travaux ont été rendus à la fin du mois de juin 2009. Le document, qui concerne une unité d'enseignement de 35 minutes au minimum à l'attention des formateurs, a été élaboré dans les délais. Le contenu de la formation comportera les séquences suivantes : « qu'est-ce que l'arrêt cardiaque ? » ; « quelles sont les conséquences d'un arrêt cardiaque ? » ; « comment reconnaître un arrêt cardiaque ? » ; « que faire devant une victime en arrêt cardiaque ? ». Le texte proposé a été adressé le 2 juillet 2009 au ministre de la santé et des sports, pour diffusion, s'il le souhaite, aux professionnels de santé intéressés par la participation à des actions d'information. Ce document de formation devrait également être diffusé à l'ensemble des associations agréées de sécurité civile en vue de l'harmonisation d'initiations de courtes durées sur ce sujet.

Je trouve que c'est une bonne chose,je devrait découvrir un peu leur fonctionnement lors de ma formation SST