Un secteur professionnel en mutation

Un secteur professionnel en mutation

La Maison de l'emploi accueille souvent des manifestations autour de métiers particuliers. On n'arrive pas du jour au lendemain dans le domaine de la sécurité. Activité encadrée au niveau préfectoral, elle demande du personnel compétent.

« La sécurité est en pleine mutation. Ces métiers ont besoin d'élever leur niveau de qualification. Le secteur se professionnalise davantage et ceux qui l'exercent doivent être formés aux interventions », insiste Pascaline Leignel, la directrice de l'ANPE de Wattrelos, agence référente dans le secteur sur les métiers de la sécurité.

Cette journée à la maison de l'emploi de Roubaix s'adresse ainsi à deux types de personnes : celles qui sont déjà qualifiées et qui sont à la recherche d'un emploi, mais aussi à celles qui ont envie de se lancer dans cette branche professionnelle et qui n'ont pas encore les diplômes requis, accessibles pour les demandeurs d'emploi notamment via des conventionnements ASSEDIC ou encore par le biais de la compétence du conseil régional dans la formation. A l'ANPE de Wattrelos, justement, on recense 477 offres pour 796 demandes (avec dans le lot ceux qui n'ont pas d'expérience ni de qualification). Le métier n'est donc pas « en tension », mais il recrute quand même. Ainsi, au côté de deux organismes proposant des cursus dans le domaine de la sécurité, deux entreprises seront aussi à la disposition des demandeurs d'emploi afin de leur dresser, avec le personnel de l'ANPE, un tableau précis du métier et des différentes filières (surveillance, distribution, télésurveillance, incendie, aéroportuaire) dans lequel ils espèrent exercer.

Qui travaille dans la sécurité ? Statistiquement, on recense l'essentiel des personnes dans de petites structures (0 à 9 salariés) mais surtout dans des entreprises plus fournies en personnel (50 à 200). 38,15 % des contrats sont des CDD de plus de 3 mois et 37,95 % sont des CDI. On dénombre 96 % d'hommes dans ce secteur et 64 % de ceux qui exercent dans ces métiers sont de niveau 4 ou 5 (ce qui signifie ayant un CAP, un BEP ou le baccalauréat). 75 % des salariés ont entre 25 et 49 ans.

Qu'en est il des salaires ? Un agent de sécurité débutant est généralement payé à un taux horaire oscillant entre 8,81 et 8,94 euros de l'heure (le SMIC est à 8,71), avec des majorations pour la nuit, le dimanche... Les primes d'ancienneté commençant à être perçues à partir de quatre ans de travail. Les maîtres-chiens ont une rémunération plus élevée : 9,07 euros de l'heure. Pour exercer dans ce secteur, un casier judiciaire intact est nécessaire, tout comme un moyen de locomotion propre.

Savoirs de base, équivalences de formation, tout cela sera expliqué demain à la Maison de l'emploi. À des personnes qui ne choisiront pas la sécurité par hasard. •

Source : lavoixdunord.fr