Des ados en stage de secourisme avec la police nationale

Des ados en stage de secourisme avec la police nationale

Ces deux derniers jours, la police nationale de Liévin proposait gratuitement des stages de secourisme avec obtention du diplôme officiel à la clé : le PSC1, prévention et secours civique niveau 1, ancienne AFPS. Une quinzaine de jeunes du CAJ d'Hulluch et d'Éleu y ont participé.

« On utilise souvent leurs salles pour des entraînements ou autre, alors c'est une façon de les remercier et de leur faire plaisir », explique le brigadier major Emmanuel Druon, chargé des sports et du tir dans la circonscription de Lens. Avec le brigadier Philippe Grenier, ce sont eux qui ont dirigé durant deux jours un stage gratuit de formation aux gestes qui sauvent.

Alerter, protéger, stopper une hémorragie, soigner une brûlure, mettre en position latérale de sécurité (PLS)... en douze heures chrono, tout y est passé. Et les quinze stagiaires qui ont suivi la formation, âgés de 14 à 16 ans, sont confiants : ils sauront quoi faire si une urgence se présente. « Notre objectif, c'est que tout le monde obtienne le diplôme, précise Emmanuel Druon. On n'est pas là pour les décourager. Ce qu'il faut, c'est que si un cas se présente à eux, ils ne s'enfuient pas et se demandent ce qu'ils peuvent faire pour aider. Certains penseront à alerter, d'autres à protéger, d'autres encore à soigner... Il restera toujours quelque chose ! » Ce que les jeunes disent avoir préféré, c'est les simulation d'urgence. Un accident, un malaise, une blessure, un incendie ? Il faut agir et vite se rappeler les bons gestes et garder son calme. Des saynètes qui ont ouvert la porte à de grands fous rires collectifs. Avec ce stage, la police en profite aussi un peu pour présenter son travail : la salle de tirs, les tests ADN, les enquêtes... etc. « C'est aussi l'occasion de leur montrer qu'on fait également du secourisme, et pas que de la répression », reconnaît le brigadier major.

Parmi les stagiaires, justement, il y en a un qui connaît bien la police pour avoir travaillé dans la brigade anti-criminatié de Lens, dont il est actuellement réserviste. Un invité pas comme les autres. Âgé de 56 ans, Jacques s'est reconverti dans la boxe thaïlandaise et bien qu'il connaisse les bases du secourisme, il reconnaît avoir besoin d'une petite mise à jour. « Avec les défibrillateurs et les autres techniques, les choses ont un peu évolué. J'ai passé mon brevet il y a quarante ans ! », explique-t-il.

Une session avait déjà eu lieu en juillet, et une autre aura lieu le 21 août. Mais les responsables de la formation mettent en garde : « On ne pourrra pas accepter tout le monde. » • Y. G.

Source : lavoixdunord.fr

ce genre d'initiative ne devrait pas rester isolée, mais rentrer dans la normalité.