Un douanier condamné pour violences commises contre un vigile et deux policiers

Aix : un douanier condamné à 100 jours-amende

Le 5 octobre, cet homme de 62 ans avait comparu pour violences commises par agent dépositaire de l'autorité publique, contre un vigile et deux policiers aixois, dans un tribunal.

Cela restera une affaire particulière. Celle d'un douanier jugé pour violences sur des policiers après que des gendarmes avaient demandé à d'autres douaniers de quitter un péage... Hier, il a écopé d'une peine de 100 jours-amende à 20 euros.

Les faits remontent au 24 juillet : deux agents des douanes étaient convoqués devant le procureur pour évoquer un contrôle douanier au péage de Lançon (le contrôle s'était soldé par un embouteillage et l'intervention des gendarmes qui avaient prié les douaniers de quitter les lieux, Ndlr). Le procureur Moyal annonçait que l'affaire était classée, le délit d'entrave n'étant pas constitué. "Des syndicats sont venus en soutien à leurs collègues. Jusque-là, rien d'extraordinaire", relatait le président Galli, le 5 octobre.

L'ordre, ce 24 juillet, était donné aux six policiers de maintenir les douaniers (syndicats et agents) hors du tribunal de grande instance. Bilan : une bousculade générale et des blessés. Le prévenu, adhérent CGT, se justifiait : "La police nous a laissés entrer dans la cour surchauffée. Pour nous, la salle des pas perdus est un lieu public". Il poursuivait : "J'ai pris un coup de pied. Il y a eu une poussée très forte, je me suis retrouvé à terre après avoir subi un balayage. J'ai agi en légitime défense".

Regrettant que "la contestation syndicale ait franchi un cap", le procureur Latgé avait requis 4 à 6 mois de prison avec sursis. Le jour de l'audience, "au moins 70 ou 80 douaniers s'étaient présentés, ce 24 juillet, et on avait donné l'ordre de ne pas les laisser entrer. Ils sont là, aujourd'hui encore, ils ne sont pas les manifestants hystériques qu'on vous a décrits. Mon client est-il à l'origine de la poussée? Je ne pense pas..." avait expliqué Me Ladouari qui défendait le douanier mis en cause. Il avait plaidé une relaxe partielle pour son client, le vigile et l'un des policiers ayant été blessés dans la bousculade générale.

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