Sept policiers pour arriver à maîtriser le condamné

Sept policiers pour arriver à maîtriser le condamné

La prudence et l'expérience incitent le tribunal correctionnel de Béziers à demander des renforts policiers quand des mandats de dépôt sont ordonnés à l'audience, tant les réactions des prévenus, arrivés libres et qui repartent menottés, peuvent être violentes.

Il y a une quinzaine de jours, un condamné qui clamait son innocence dans une affaire de stupéfiants avait menacé physiquement à l'audience celui qui l'avait dénoncé et cogné dans toutes les boiseries du prétoire.
La séance d'hier n'a pas dérogé à la règle. A l'annonce de sa peine de deux ans d'emprisonnement, dont un an ferme avec mandat de dépôt, un jeune Piscénois âgé de 21 ans, a littéralement explosé de rage et s'est débattu comme un beau diable quand on a voulu l'emmener pour l'embastiller.

Il a fallu l'intervention de sept policiers pour parvenir à maîtriser le garçon à la carrure de pilier de rugby. Une masse de chair et de colère qui a blessé un agent de sécurité à la joue et deux fonctionnaires de police, au genou et aux cervicales, tandis que la famille hurlait sa désapprobation au fond de la salle par rapport au jugement et que la maman du rebelle attestait de la gentillesse de son "petit". Le tribunal a pris acte de ces faits de violence et de rébellion, dont devra repondre le jeune prévenu.
Comme le coprévenu dénonciateur dans l'affaire de stupéfiant : la victime des violences a dû quitter la salle avec son avocate par une porte dérobée.
Les grilles du palais de justice, elles, ont été fermées au public, le temps d'évacuer les prévenus.

source : midi libre