Attaque d'un fourgon blindé à Aubervilliers, un convoyeur de fonds blessé

Attaque d'un fourgon blindé à Aubervilliers, un convoyeur de fonds blessé

source : france info

Aubervilliers: attaque d'un fourgon blindé

Un convoyeur de fonds a été blessé ce matin dans l'attaque d'un fourgon blindé à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) par des malfaiteurs armés qui ont réussi à prendre la fuite.

Le fourgon de la Brinks a été attaqué peu après 5H30 avenue Jean Jaurès, dans le quartier des Quatre Chemins, par trois personnes équipées d'armes longues. Lors de l'attaque, des coups de feu ont été échangés, et l'un des convoyeurs a été blessé.

Selon les premiers éléments de l'enquête, les malfaiteurs, qui ont réussi à prendre la fuite, seraient parvenus à dérober de l'argent. De nombreux impacts de balles ont été relevés sur le fourgon et sur une voiture située à proximité du lieu de l'attaque, témoignant de la violence des coups de feu.

L'état de santé du convoyeur blessé n'a pas été précisé.
Le préfet de Seine-Saint-Denis, Christian Lambert, s'est rendu sur place.

source :figaro

Un commando de malfaiteurs a attaqué un fourgon blindé de la société TAS, ce lundi matin, vers 5 h 30 à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). Au moins trois braqueurs ont menacé les convoyeurs au volant de leur véhicule blindé avant de faire usage de leurs armes à feu. Plusieurs tirs ont été échangés entre les victimes et les braqueurs.

Un convoyeur a été blessé au cours de cette fusillade. Huit impacts de balle ont été relevés sur le véhicule blindé pris d'assaut. Les malfrats seraient,par ailleurs, parvenus à s'emparer d'une somme d'argent qui pourrait s'éléver à plusieurs centaines de milliers d'euros. Christian Lambert, le préfet de Seine-Saint-Denis s'est rendu sur place. Les enquêteurs de la brigade de répression du banditisme (BRB) ont été saisis des investigations.

C'est la troisième attaque d'une fourgon blindé de la même société enregistré, en un mois et demi, en Seine-Saint-Denis. Le 7 avril, à hauteur de la Porte de Bagnolet et le 14 mai à Montreuill-sous-Bois, des malfaiteurs avaient tenté de braquer des convoyeurs de fonds. Ces braquages avaient échoué.

source : LeParisien.fr

il va peut être temps qu'on revoit la carosserie soit disant blindée des fourgons, et aussi l'armement des convoyeurs non?

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buru a écrit:

il va peut être temps qu'on revoit la carosserie soit disant blindée des fourgons, et aussi l'armement des convoyeurs non?

Un convoyeur de fonds blessé dans l'attaque d'un fourgon blindé à Aubervilliers

Un fourgon blindé a été attaqué à l'arme de guerre et un convoyeur de fonds grièvement blessé lundi à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) par des malfaiteurs qui ont pris la fuite avec un butin après un braquage spectaculaire, d'une rare violence, dans un quartier populaire.

Cette attaque survient dans un contexte de recrudescence des braquages de fourgons, qui inquiète la profession.

Le fourgon blindé, de la société TAS, a été attaqué vers 05H30 par trois malfaiteurs alors qu'il se trouvait près d'une banque BNP Paribas, dans le quartier des Quatre Chemins, à la sortie du métro "Aubervilliers-Pantin", a indiqué la préfecture de Seine-Saint-Denis. Lors de l'attaque, des coups de feu ont été échangés et l'un des convoyeurs de fonds a été blessé, a ajouté la préfecture.

Selon Christophe Ragondet, secrétaire départemental du syndicat policier Alliance, "le blessé a été très gravement touché". "Son pronostic vital est engagé. Il a été touché au flanc. C'est une zone où il y a beaucoup d'organes vitaux", a précisé M. Ragondet sur les lieux du braquage.

Les malfaiteurs ont réussi à prendre la fuite en emportant une partie de l'argent transporté par le fourgon, soit environ 200.000 euros. "Ils ont pris la fuite à bord d'un 4x4 qui a été retrouvé incendié à quelques kilomètres d'ici, à La Courneuve", a précisé M. Ragondet.

Preuve de la violence de l'attaque, de nombreux impacts de balle étaient visibles sur le fourgon pris pour cible par les malfrats ainsi que sur une Renault Kangoo garée à proximité, selon un journaliste de l'AFP présent sur place.

"Les malfaiteurs étaient équipés d'armes de guerre, visiblement des kalachnikov", a raconté M. Ragondet. Selon la préfecture, une dizaine de douilles ont été retrouvées sur les lieux de l'attaque, autour desquels un important dispositif de sécurité a été déployé.

Plusieurs témoins interrogés sur place ont également fait état de la violence du braquage.

"J'ai entendu des rafales de tirs, ça m'a réveillé, c'était impressionnant", a déclaré un habitant du quartier qui n'a pas souhaité donner son nom. "Cette attaque nous a surpris. On a eu peur", a renchéri le propriétaire du véhicule touché par un impact de balle, qui se trouvait dans une brasserie située face au métro au moment des faits.

"Je prenais un café avant d'aller au travail. Quand on a entendu les tirs, on s'est tous cachés derrière le mur", a raconté ce jeune homme. "J'aurais pu être dans ma voiture et prendre la balle en pleine tête", a-t-il ajouté, se disant "choqué".

Selon une employée du bar, Christine Fernandez, arrivée une vingtaine de minutes après l'attaque, "ce n'est pas la première fois" qu'un braquage a lieu sur cette avenue, proche du périphérique et de la porte de la Villette. "Il y en a déjà eu un l'année dernière", a-t-elle poursuivi.

Le nombre de vols à main armée visant les entreprises de transports de fonds a augmenté de 75% sur douze mois glissants entre mai 2011 et avril 2012, par rapport à la même période un an auparavant, selon le bilan mensuel de l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP).

"L'attaque aurait pu faire des victimes civiles", a estimé Christophe Ragondet. "A partir du moment où on fait usage d'une arme de guerre en pleine ville, on peut toucher n'importe qui", a-t-il conclu.

La brigade de répression du banditisme (BRB) est chargée de l'affaire.

source : la croix

Transport de fonds: TAS avait été épinglée pour des manquements à la sécurité


PARIS - La société de transport de fonds TAS, dont un fourgon a été attaqué lundi matin à Aubervilliers et un convoyeur grièvement blessé, avait été épinglée pour des problèmes de sécurité dans une enquête administrative en janvier, a-t-on appris mardi de sources proches du dossier.

Selon l'une des sources, cette enquête avait souligné que le fonctionnement de la petite société, qui emploie environ 150 convoyeurs de fonds en région parisienne, ne présentait pas les meilleures garanties en matière de sécurité.

TAS est injoignable depuis lundi malgré des appels répétés de l'AFP.

Un fourgon de la TAS (Transport Approvisionnements Systèmes) a été braqué à l'arme de guerre lundi matin par trois malfaiteurs. Deux suspects ont été interpellés. L'attaque a grièvement blessé un convoyeur, toujours entre la vie et la mort mardi.

Deux autres attaques contre des fourgons blindés de TAS avaient pu être déjouées en avril et en mai en Seine-Saint-Denis.

Plusieurs syndicats contactés par l'AFP ont fait état de manquements en matière de sécurité par l'entreprise, qui, disent-ils, leur ont été rapportés par des salariés ou professionnels du secteur, ou qu'ils ont constatés.

Tout le monde n'est pas formé, a affirmé Michel Guyomard, secrétaire général de la fédération des transports de la CFTC, à l'AFP tandis que Jacky Gontier, responsable du secteur du transport de fonds chez FO, a souligné qu'ils ne sont pas forcément à jour en matière de certification de qualification professionnelle.

Quant à l'attaque de lundi, elle suscite beaucoup d'interrogations, selon M. Guyomard qui dit avoir remis il y a plusieurs mois au ministère de l'Intérieur et à la préfecture de police (PP) un dossier sur plusieurs sociétés du secteur, dont TAS.

Interrogées par l'AFP, la CFTC, la CFDT et FO affirment que le convoyeur blessé ne portait pas de gilet pare-balles, comme la réglementation l'impose, ce que réfute toutefois une source judiciaire. Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a promis mardi que la lumière serait faite sur ce point.

Les syndicats s'étonnent également de l'utilisation de sacs de jute pour transporter les billets, et non des malettes sécurisées qui tachent les billets en cas d'attaque.

source : romandie

Braquage à Aubervilliers : des problèmes de sécurité pointés

La société de transport de fonds TAS, dont un fourgon a été attaqué lundi matin à Aubervilliers blessant gravement un convoyeur, avait été épinglée en janvier pour des problèmes de sécurité, selon une source proche du dossier.

L'attaque sanglante lundi du braquage de la société de transport de fonds TAS à Aubervilliers, dans laquelle un convoyeur est toujours entre la vie et la mort, aurait-elle pu être évitée ? Selon une des sources proches de l'enquête, citée par l'AFP, la société avait été épinglée pour des problèmes de sécurité dans une enquête administrative en janvier.

Selon l'une des sources, le fonctionnement de la petite société, qui emploie environ 150 convoyeurs de fonds en région parisienne, "ne présentait pas les meilleures garanties en matière de sécurité". Le fourgon de la TAS (Transport Approvisionnements Systèmes) a été braqué à l'arme de guerre lundi matin par trois malfaiteurs. Deux suspects ont été interpellés (voir notre article : Braquage à Aubervilliers : les voitures des voleurs étaient sous surveillance). L'attaque a grièvement blessé un convoyeur, toujours entre la vie et la mort mardi.

Manque de formation

Deux autres attaques contre des fourgons blindés de la même société avaient pu être déjouées en avril et en mai en Seine-Saint-Denis. Plusieurs syndicats ont fait état de manquements en matière de sécurité par l'entreprise, qui, disent-ils, leur ont été rapportés par des salariés ou professionnels du secteur, ou qu'ils ont constatés. "Tout le monde n'est pas formé", a affirmé Michel Guyomard, secrétaire général de la fédération des transports de la CFTC, tandis que Jacky Gontier, responsable du secteur du transport de fonds chez FO, a souligné qu'ils "ne sont pas forcément à jour en matière de certification de qualification professionnelle".

Quant à l'attaque de lundi, elle "suscite beaucoup d'interrogations", selon M. Guyomard qui dit avoir remis "il y a plusieurs mois" au ministère de l'Intérieur et à la préfecture de police (PP) un dossier sur plusieurs sociétés du secteur, dont TAS. Interrogées par l'AFP, la CFTC, la CFDT et FO affirment que le convoyeur blessé ne portait pas de gilet pare-balles, comme la réglementation l'impose. Une source judiciaire précise que le convoyeur blessé ne portrait pas de gilet pare-balles car il avait un problème aux côtes. Comme le gilet lui faisait mal, il ne souhaitait pas le porter et l'avait donc laissé au fond du fourgon, précise la source. De toute façon, le port d'un gilet pare-balles n'aurait cependant rien changé car les tirs de kalachnikov l'auraient blessé dans tous les cas, toujours selon cette source judiciaire.

Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a promis mardi que la lumière serait faite sur ce point. Les syndicats s'étonnent également de l'utilisation de sacs de jute pour transporter les billets, et non des mallettes sécurisées qui tachent les billets en cas d'attaque.

source : tf1

buru a écrit:

il va peut être temps qu'on revoit la carosserie soit disant blindée des fourgons, et aussi l'armement des convoyeurs non?

Et surtout que tous prennent conscience que le GPB n'est pas pour faire joli....

les braqueurs du fourgon étaient sous surveillance

Des membres de la police scientifique relèvent des indices sur le fourgon blindé attaqué devant une agence BNP Paribas. Onze douilles de kalachnikov ont été retrouvées au sol. | (AFP/THomas Samson.) Réagir L’affaire pourrait relancer la polémique sur les méthodes d’investigation employées par les services de police judiciaire. Hier, plusieurs sources ont confirmé que les deux voitures utilisées par les malfaiteurs qui ont attaqué lundi matin un fourgon blindé à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) — faisant un blessé grave parmi les convoyeurs — étaient placées depuis plusieurs jours sous la surveillance de la police.

Le puissant 4 x 4 BMW et la Peugeot 308 avaient été discrètement équipés d’une balise de géolocalisation. Une « pastille », dans le jargon policier, qui permet de suivre le moindre mouvement.

« Ces deux véhicules avaient été repérés par un effectif de la brigade anticriminalité locale, relate une source proche de l’affaire. Elles étaient immatriculées avec de fausses plaques correspondant à des voitures du même modèle. La brigade de recherche et d’intervention (BRI) de la PJ parisienne a été chargée de les baliser afin de pouvoir épier leurs déplacements. Evidemment, les policiers ne pouvaient pas savoir à quoi elles allaient servir. »

Lundi, au petit matin, les hommes de la BRI chargés de la surveillance de ces voitures découvrent qu’elles sont en mouvement. « Deux policiers de cette brigade sont arrivés sur les lieux du braquage quelques instants après les faits, poursuit la même source. Ce sont eux qui ont appelé les secours. Mais ils n’auraient sans doute pas pu faire grand-chose face à des braqueurs armés de kalachnikovs. »

Du côté des syndicats de convoyeurs, les réactions n’ont pas manqué après la découverte de la présence de ce dispositif. « On s’est servi des convoyeurs de fonds, qui ont joué en fin de compte les lièvres, c’est carrément inadmissible, s’est indigné Jacky Gontier, chargé du transport de fonds chez FO, deuxième syndicat du secteur. En aucun cas il n’est acceptable de mettre la vie d’un convoyeur en danger! » « Attendre le flagrant délit pour opérer, ça me laisse pantois, il y a quand même aujourd’hui un homme qui est entre la vie et la mort », a renchéri Pascal Quiraoga, coordinateur national pour le transport de fonds à la FGTE-CFDT, premier syndicat du secteur.

Les malfaiteurs — dont deux d’entre eux ont été rapidement interpellés — sont parvenus à s’emparer de 190000 €. L’état de santé du convoyeur était hier toujours jugé préoccupant.

Le Parisien

Administrateur a écrit:

les braqueurs du fourgon étaient sous surveillance

Des membres de la police scientifique relèvent des indices sur le fourgon blindé attaqué devant une agence BNP Paribas. Onze douilles de kalachnikov ont été retrouvées au sol. | (AFP/THomas Samson.) Réagir L’affaire pourrait relancer la polémique sur les méthodes d’investigation employées par les services de police judiciaire. Hier, plusieurs sources ont confirmé que les deux voitures utilisées par les malfaiteurs qui ont attaqué lundi matin un fourgon blindé à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) — faisant un blessé grave parmi les convoyeurs — étaient placées depuis plusieurs jours sous la surveillance de la police.

Le puissant 4 x 4 BMW et la Peugeot 308 avaient été discrètement équipés d’une balise de géolocalisation. Une « pastille », dans le jargon policier, qui permet de suivre le moindre mouvement.

« Ces deux véhicules avaient été repérés par un effectif de la brigade anticriminalité locale, relate une source proche de l’affaire. Elles étaient immatriculées avec de fausses plaques correspondant à des voitures du même modèle. La brigade de recherche et d’intervention (BRI) de la PJ parisienne a été chargée de les baliser afin de pouvoir épier leurs déplacements. Evidemment, les policiers ne pouvaient pas savoir à quoi elles allaient servir. »

Lundi, au petit matin, les hommes de la BRI chargés de la surveillance de ces voitures découvrent qu’elles sont en mouvement. « Deux policiers de cette brigade sont arrivés sur les lieux du braquage quelques instants après les faits, poursuit la même source. Ce sont eux qui ont appelé les secours. Mais ils n’auraient sans doute pas pu faire grand-chose face à des braqueurs armés de kalachnikovs. »

Du côté des syndicats de convoyeurs, les réactions n’ont pas manqué après la découverte de la présence de ce dispositif. « On s’est servi des convoyeurs de fonds, qui ont joué en fin de compte les lièvres, c’est carrément inadmissible, s’est indigné Jacky Gontier, chargé du transport de fonds chez FO, deuxième syndicat du secteur. En aucun cas il n’est acceptable de mettre la vie d’un convoyeur en danger! » « Attendre le flagrant délit pour opérer, ça me laisse pantois, il y a quand même aujourd’hui un homme qui est entre la vie et la mort », a renchéri Pascal Quiraoga, coordinateur national pour le transport de fonds à la FGTE-CFDT, premier syndicat du secteur.

Les malfaiteurs — dont deux d’entre eux ont été rapidement interpellés — sont parvenus à s’emparer de 190000 €. L’état de santé du convoyeur était hier toujours jugé préoccupant.

Le Parisien

Sur ce coup les syndicats n'ont pas tort,c'est inadmissible ce qui c'est passé...

entièement d'accord ils étaient identifiés et la police attendait résultat un convoyeur gravement blessé, mais l'argent qui a plus de poids pour eux a été retrouvé grâce aux fameuses balises que pese-t-on face à l'argent RIEN ...

Aubervilliers : polémique après l'attaque du fourgon blindé

"Les convoyeurs de fonds ont servi d'appât, ni plus ni moins", dénonce le secrétaire général du syndicat FO transport Patrice Clos. La polémique ne retombe pas depuis que l'on sait que les deux véhicules utilisés par les malfaiteurs lors de l'attaque du fourgon blindé lundi à Aubervilliers étaient équipés de balises GPS et surveillés par la police. "Nous avions effectivement mis ces deux voitures sous surveillance, mais nous ne connaissions pas les utilisateurs et a fortiori leur projet criminel" a expliqué le directeur de la police judiciaire parisienne Christian Flaesch à "Libération".

Une explication qui ne convainc pas du tout le syndicaliste FO : "On nous dit qu'ils mettent des balises sur des voitures mais ne savent pas ce qu'elles font. Les balises sont bien faites pour surveiller, non ? Alors pourquoi celles-ci n'étaient pas surveillées ?" Vers 5h15 lundi matin, alors que les employés de la société TAS s'apprêtaient à approvisionner l'agence BNP Paribas de l'avenue Jean-Jaurès, deux individus cagoulés et armés de kalachnikovs sont sortis d'un immeuble voisin et ont ouvert le feu, blessant grièvement à l'abdomen un convoyeur de 50 ans dont le pronostic vital est toujours engagé.

Les policiers "n'ont pas vu"

Les deux véhicules, un 4X4 BMW et une Peugeot 308, avaient été balisés car "ils avaient été volés avec violence dans des circonstances similaires", explique au "Nouvel Observateur" une source policière. Les enquêteurs "suivaient leur trace pour savoir qui allait les récupérer". Quand ils les ont localisés, ils se sont rendus sur place et ont vu "une personne seule dans le 4X4", dont la plaque d'immatriculation était différente, poursuit la même source. Ils se sont "un peu écartés pour vérifier qu'il s'agissait bien du même véhicule". Au moment où les malfaiteurs ont surgi. "Ils n'ont pas vu".

Les malfaiteurs ont pris la fuite avec 190.000 euros (une partie du butin a ensuite été retrouvée) à bord d'une BMW garée à proximité puis abandonnée et incendiée à La Courneuve. Un premier suspect a été interpellé moins de deux heures après les faits. Un second peu de temps après et un troisième mercredi matin. Les auteurs présumés du braquage sont "des gens connus", selon le préfet de Seine-Saint-Denis Christian Lambert. Ils "étaient considérés comme dangereux", insiste Patrice Clos, avant d'accuser la société de sécurité TAS dont la réputation, en matière de sécurité justement, n'est, selon lui, "pas au top."

Les sociétés "low-cost" du transport de fond pointées du doigt

Il rappelle qu'elle a été épinglée en janvier dernier après une enquête administrative et dénonce "les nombreuses sociétés qui font du low-cost du transport du fond au détriment de la sécurité des employés et de la population." Il indique aussi qu'elle ne respectait pas "le décret de 2000 qui rend obligatoire l'utilisation de mallettes sécurisées (qui marquent les billets en cas d'effraction) quand un convoyeur doit traverser une zone où il est susceptible de croiser du public." Les sacs étaient en jute.

Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls recevra mardi prochain les syndicats de convoyeurs de fonds, le patronat et les représentants des banques et des commerces, pour une réunion sur la sécurité des transports de fonds. Après la réponse de la police, le secrétaire général du syndicat FO transport attend celle du ministre de l'Intérieur : "On verra bien". Il espère aussi que Manuel Valls va activer la mise en oeuvre d'un nouveau décret attendu par la profession qui doit "renforcer la sécurité des centre-forts, fourgons et dabistes". Quant au fait que le convoyeur blessé ne portait pas de gilet pare-balles, ce n'est pas, selon lui, "car il avait mal aux côtes" comme cela a été dit, "ni parce que le gilet n'était pas à sa taille", mais parce que la société ne lui en avait pas imposé le port.

source : liberation