Les deux vigiles refusent leur sanction

Les deux vigiles refusent leur sanction

Nabil Osmani, encadré par des responsables de la CGT.

Appuyés par la CGT, deux agents de sécurité de l'Espace Grand'Rue dénoncent ce qu'ils estiment être un harcèlement de la part de leur direction. Mais leur responsable d'exploitation est serein : le Code du travail est respecté.

Pour l'union locale CGT, et son bouillant secrétaire Abdelkrim Abdesselam, ce sont deux affaires qui illustrent les dérives des métiers de la sécurité. « On embauche des gens qui arrivent du bled, qui savent à peine lire et écrire et ne connaissent donc rien au droit du travail pour mieux les exploiter », se fâche-t-il. Mais des responsables sécurité de l'Espace Grand'Rue expliquent tout le contraire : « Ce sont des métiers très encadrés. On n'embauche plus les vigiles qui jouent les gros bras, il faut être diplômés. »


Un vigile trop bavard ?

Restent donc les deux affaires en question. La première concerne Nabil Osmani, agent de sécurité à l'Espace Grand'Rue depuis 19 mois. Il est censé être mis à pied trois jours, de lundi à mercredi. Mais comme il n'a reçu aucun courrier recommandé, il vient quand même au travail, son uniforme sur le dos. « Une mise à pied, c'est une sanction disciplinaire, c'est très officiel, rappelle Abdelkrim Abdesselam.
Il faut un entretien au cours duquel le salarié peut être assisté d'un délégué puis un courrier en recommandé. » Le responsable d'exploitation de Giga Sécurité, le prestataire qui assure la sécurité du centre commercial, estime que tout a été respecté sur la forme : après l'entretien, le siège de l'entreprise, à Aix-en-Provence, a été informé et a envoyé le recommandé. Comme le salarié est venu quand même lundi, une copie lui a été remise en main propre.

Reste le motif de la sanction, que la CGT ne conteste pas avec force : un commerçant du centre s'est plaint du comportement du vigile, trop familier avec les clients et les autres employés. « Il y a des règles à respecter, c'est important si on veut que le contrat de notre société soit reconduit par l'Espace Grand'Rue, affirme le responsable d'exploitation. Ça fait bientôt dix ans qu'on n'y travaille, on n'a jamais eu de problème. » Il aurait déjà passé l'éponge sur d'autres écarts constatés grâce aux caméras de surveillance, comme des appels intempestifs sur son portable...

Mais Nabil Osmani n'en démord pas : cette sanction serait un pas de plus dans le harcèlement dont il serait victime. Harcèlement qui se traduirait, par exemple, par son affectation au poste « delta 6 », c'est-à-dire à l'étage du centre où les cellules commerciales sont vides. « On n'est pas à l'école, on ne punit pas les agents ! rétorque le responsable d'exploitation. Delta 6, tous les agents y passent et il y a des choses à y faire ! On est confronté à des jeunes qui squattent. On est obligé d'y être pour empêcher ces phénomènes. »


Tenue conforme exigée

Pour Kamel Chebani, l'enjeu est plus grave. Il était reçu hier en entretien préalable à un licenciement. Même si cela n'est pas toujours synonyme de licenciement, la menace est réelle. Cette fois, c'est une histoire de costume. Chef de poste dans le centre commercial roubaisien, Kamel Chebani a été muté aux Tanneurs à Lille, sur un poste où il faut porter une tenue standard, avec polo siglé. Lui estime avoir été rétrogradé et s'est obstiné à mettre un costume-cravate. « Il a gardé son salaire et son grade, répond le responsable d'exploitation. On lui demandait juste de porter la tenue obligatoire ! » Les deux agents ont déjà alerté l'inspection du travail et la médecine du travail. Ils promettent désormais de porter leur affaire aux prud'hommes si leur sanction se confirme. Finalement, ce sera le meilleur moyen de trancher la question du respect ou non du code du travail dans les métiers de la sécurité.

source : nord eclair

Pour le 1er cas, faut savoir si ce gars est coutumier du fait (et si les caméras....)
Pour le 2ème, là, s'il garde son salaire et son grade, ou est le problème??

le second cherche les embrouilles il a que ce qu'il mérite ,quand au premier il a visiblement une attitude qui pose problèmes .donc ils récoltent ce qu'ils sèmes

Oui, ça à l'air d'être le cas effectivement...