Aimeriez-vous devenir formateur ?

Et estimez-vous en avoir les capacités, et le "bagage" ?

Oui et en plus c'est lucratif en ce moment!...

Sur la partie bagages : SSIAP 1/2/3 ; une dizaine d'années d'expérience (APS, SSIAP, cyno), plusieurs encadrements de stagiaires, jury d'examen depuis 3 ans (APS et cyno), monitorat secourisme (BNMPS + passerelle SST) le mois prochain.

Je viens de passer un mois en préparation d'une VAE sur un titre professionnel en cours d'homologation "formateur en sécurité privée" : étude de réferentiel, encadrement d'une session (théorie et pratique), préparation d'un examen (du Pv d'entrée en formation à la remise des diplomes, constitution de jury...), création de support de cours en diaporama...

A voir le taux de réussite du groupe que j'encadrais, je pense qu'au niveau capacité il n'y a pas de problème.

En plus de tout ça il y a un point à ne pas négliger : la passion.

En effet, si on va en salle de cours comme on va à l'usine, pour débiter des cours comme on appuirait sur un bouton on aura pas le résultat escompté.

Je pense que le grand paradoxe de la formation est que l'on aime tellement son métier que l'on est prêt à l'arréter pour l'enseigner et communiquer cette passion.

patrick a écrit:

En plus de tout ça il y a un point à ne pas négliger : la passion.

En effet, si on va en salle de cours comme on va à l'usine, pour débiter des cours comme on appuirait sur un bouton on aura pas le résultat escompté.

Je pense que le grand paradoxe de la formation est que l'on aime tellement son métier que l'on est prêt à l'arréter pour l'enseigner et communiquer cette passion.

Je ne pense pas que la passion soit nécessaire..........un intérêt biensur, il faut connaître le savoir que l'on transmet, mais surtout il faut apprendre à transmettre le savoir , c'est un métier.....formateur, certains peuvent tout transmettre ils sont naturellement pédagogues, d'autres, comme moi, il nous à fallu étudier pour transmettre un savoir, ensuite un formateur doit être curieux, encore une fois ce n'est pas de la passion, et se remettre en question...........et là .............ça fait la dif

Je suis tout à fait d'accord avec patrick, un Formateur doit etre passionné par ce qu'il fait et "cerise sur le gateau" s'il forme des personnes sur un un Métier dont il a un vécu Professionnel ...
J'ai voté "je le suis déja" mais à titre de Vacataire
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Je me suis décidé:
En cours pour le permis de détention chien 1ere et 2eme!

yakusa a écrit:

Et estimez-vous en avoir les capacités, et le "bagage" ?

Tout à fait pour ma part,j'ai la pédagogie à fleurs de peau.
J'attends mon dossier des AGFOSS..

c'est quand même bien de faire une petite formation "apprendre à apprendre" non?

c'est un minimum, quand je vois je peux faire formateur parceque je suis passionné..........ça ne garantit pas "le transmettre", effectivement, comme le dit queen owa, il existe des garanties, des diplômes délivrés par l'état, qui garantissent les compétences, c'est un minimum parceque s'auto proclamer formateur.......

Je n'ai jamais dit que la seule passion suffisait, mais qu'en plus d'un bagage elle est nécessaire. Si tu relis bien mon message initial la dessus, la partie bagage compte pour 2/3 du message, la partie passion pour 1/3...

Pour l'habilitation a dispenser le permis de détention des chiens de 1ere 2eme cat. la préfecture m'a imposé le justificatif de mon capacitaire d'état .... et pas juste si j'étais passionné! [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Il y a bien des enseignants de l'Education Nationale qui ont "la totale" en terme de Pédagogie et qui n'ont plus "la passion" de leur métier au détriment des éléves ...
Et crois moi, il y a plus qu'autre part ...
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fandom a écrit:

Il y a bien des enseignants de l'Education Nationale qui ont "la totale" en terme de Pédagogie et qui n'ont plus "la passion" de leur métier au détriment des éléves ...
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Il faut tous de même avouer aussi que parfois, donner un cours à une classe de 24 stagiaires et selon le groupe en question, cela peut être très éprouvant, et que, à la longue, cela soit source à une certaine "démission" du corps enseignant !

J'enseigne pour ma part à 3 classes de 12 stagiaires, et deux groupes de 24 autres. Je peux affirmer que d'une classe à l'autre, la journée peut ne pas être la même



Heureusement, j'en suis qu'à ma première année d'enseignement et je suis toujours autant motivé car le métier me plait vraiment :meilleu:

A suivre...

Avoir une vraie connaissance du terrain et du métier est aussi très important, pouvoir émailler ses cours d'anecdotes (sans les passer non plus à dérouler "ma vie, mon oeuvre" en permanence), tout simplement pour pouvoir répondre à la question "comment savez vous que ça se passe comme ça ?" par la réponse "parce que je l'ai vu le week-end dernier" plutôt que par "parce que c'est écrit à la page 24 de votre manuel".

Par exemple sur la demi douzaine de professeurs d'histoire géo que j'ai eu, un seul faisait de l'archéologie (tout à fait par hasard c'est celui que j'ai trouvé le plus passionnant) ; aucun de mes prof' de français n'était écrivain/poête/comédien classique, ni aucun de mes prof' de science n'avait fait de recherche...

Enfin, sur la partie avoir "la passion", c'est simple :
- avoir un savoir à transmettre c'est bien, mais n'importe qui peut le fair en ayant un support de cours à sa disposition ;
- savoir transmettre cette connaissance est important, il y a des méthodologies précises et utiles (méthode inductive, par l'erreur...).

Mais on a des cours sans profondeur, lisses et peu vivant.

La passion, poussera au delà du professionnalisme, à chercher à en savoir plus, à trouver une info complémentaire "hors manuel", à approfondir certains points, permettra d'avoir le sourire en rentrant en salle de cours car on sait que l'on va faire quelque chose d'intéressant pour soit et ses stagiaires, donnera la petite idée en plus pour pimenter la séquence du jour et l'envie d'appliquer cette idée...

tu n'es plus dans la formation là, tu es dans l'animation, donner de la vie à une activité, ce n'est pas la même chose, ni le même public.....

Pour faire court (car c'est un autre débat ...) , je fait parti de ces gens qui continuent à croire que "la baffe pédagogique" était un trés bon "outil pédagogique" ...
Pour le reste, c'est un des reflets de notre Société ... , il est trés difficile à un enseignant de faire des cours et c'est là que la passion a un "role" ...
Courage !!!
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c'est quoi "la baffe pédagogique"?

Si pour toi un cours n'est qu'une application du manuel, je trouve cela dommage.

Donner envie d'apprendre par plaisir et non par intérêt fait partie du métier (en tout cas à mon humble avis), si tu préfères des stagiaires qui récitent sans chercher plus loin libre à toi.

Il semble que chacun d'entre nous ai un point de vue et des méthodes qui différent, et que le débat restera stérile.

c'est sur que si tu fais les questions/réponses........j'espère que pour tes stagiaires tu n'appliques pas cette super méthode de formateur.....

bronsky a écrit:

c'est quoi "la baffe pédagogique"?

Celle qui "fait circuler le sang" et "remet les idées en place" ...
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eh ben, si tu as des stagiaires majeurs tu risques le "bourre pif" et si tu as des mineurs quelques rdv au tribunal
Maintenant à la maison et surtout avec ma femme, je suis aussi pour la fessée [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

bonjour pour ma part je voudrai etre formateur en surete de l'aviation civile

J'ai répondu OUI.
J'aimerais beaucoup préparer des élèves à l'ASCC.

Comment ça ? Elle veux être formateur alors qu'elle sort juste de formation ???

Et bien oui!

Bien sûr, il me reste à acquérir, avant de songer à enseigner, une expérience la plus variée possible.

Pour la partie pédagogique, je suis tombée dedans étant petite (4 générations d'enseignants du côté de mes deux parents, et tous dans l'éducation nationale... Ça ne s'invente pas... ) et je sors de dix ans d'auto-école.

Donc... J'adOOOOre enseigner.

Autant, sur la partie sécu, je suis en plein apprentissage, autant, sur la pédago, je vais me permettre de donner mon avis.

Un bon enseignant est d'abord un passionné... De pédagogie! Sans elle, point d'enseignement valable.

Il doit maitriser parfaitement son sujet (donc aimer ce qu'il enseigne) mais avouer ses limites. Répondre à un élève: "là, tu me poses une colle, on en reparle demain" n'est pas une faiblesse mais une qualité et permet de se perfectionner. Bien sûr, le fait doit rester rare.

Le bon enseignant ne bride pas ses élèves mais utilise leurs différents caractères pour développer les qualités propres à chacun.

Il s'adapte à son public: on ne fait pas cours à des adultes comme on fait cours à des collégiens.
Dans le domaine qui nous intéresse ici, il est important de tenir compte de la spécificité élève-client. Les élèves d'une formation pour adulte sont là de leur plein gré, et ont souvent payé leur formation.
Une classe d'adulte se gère différemment d'une classe d'ado. Ils se disciplinent en principe d'eux-même, et lorsque l'on doit intervenir, on le fera avec une certaine dose d'humour, pour ne pas créer de ressentiment (les adultes sont très "chatouilleux", ils n'apprécient pas d'être traités comme des enfants).

Voilà, c'était mon craquage pédagogique du jour...

Après relecture du sujet, je vais en rajouter une couche...

Mais qu'est-ce qu'elle a ce soir ???


Formation ou animation ?

Je ne pense pas que l'un puisse se passer de l'autre.
Le public concerné n'est en général pas accro aux études. Il ne faut donc pas compter sur une concentration sans faille ni sur un travail personnel monstrueux...

Au formateur, donc de rendre son cours vivant, en ayant bien préparé son cours (timing, exemples, questions, documentation et éventuellement objets), en faisant participer ses élèves, en relatant des anecdotes, en recréant des situations (à la table ou en jeu de rôle), en lançant des discussions (et en les gérant au mieux pour éviter les HS).

Pour contrer un manque de travail personnel, rien ne vaut le bon vieux rabâchage.
Quelques minutes en début de cours pour poser des questions sur le ou les cours précédents sont très efficaces. Ainsi, on stimulera la mémoire à moyen et long terme.
Ils ne faut pas négliger les moyens mnémotechniques (aides à la mémorisation), souvent très efficaces.


Baffe pédagogique ?

Euh... On est ni à l'école primaire, ni à l'armée.
La "baffe", qu'elle soit mentale ou physique, n'a en général qu'une "qualité": rendre l'élève plus ou moins hermétique à son formateur, donc à l'enseignement qu'il dispense...
Nous avons des adultes en face de nous, des égaux, et il est important de bien leur faire sentir que tel est notre point de vue.
Notre relation doit être d'adulte à adulte, non de parent à enfant. Ce point parait superficiel, mais il ne l'est pas.

Au formateur donc, dès le premier jour, lors des présentations, de faire comprendre à ses élèves qu'ils sont maitres de leur succès.
Cela se fait par des moyens très simples, en leur proposant le vouvoiement ou le tutoiement, en leur proposant de choisir si l'on fait une ou plusieurs pauses à la mi-cours, à quel moment, de quelle durée, et bien sûr en leur rappelant que l'on est là pour leur faire passer un savoir, mais que nous ne pourrons passer l'examen à leur place (dit avec une touche d'humour, ça passe très bien).


Bon elle va se calmer, l'Opercut ?

Oui oui, c'est bon, j'me tais...