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| Scanners corporels: dilemme entre sécurité et respect de l'intimité | |
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Age : 53 Région : Rhône Alpes
Société : Education nationale Emploi : Enseignant en BTS MOS, CAP AS & BAC PRO Métiers de la Sécurité
Formations : Formation de formateur via le CAFOC (Centre Académique de FOrmation Continue), Licence professionnelle sécurité des biens et des personnes, parcours prévention des risques professionnels et environnementaux, BTS MOS, BP ATPS Date d'inscription : 02/09/2006 Nombre de messages : 24309
| Sujet: Scanners corporels: dilemme entre sécurité et respect de l'intimité Dim 3 Jan 2010 - 20:31 | |
| Scanners corporels: dilemme entre sécurité et respect de l'intimité
SAN FRANCISCO — Violer l'intimité pour garantir la sécurité: c'est le dilemme auquel sont confrontés les responsables des aéroports et les voyageurs à mesure que se répandent les scanners corporels, ces dispositifs controversés qui permettent aux agents de sécurité de "voir" sous les vêtements via des écrans reproduisant les corps scannés nus des voyageurs.
Aux Etats-Unis, une vingtaine d'aéroports sont déjà équipés de scanners corporels, soit installés de façon permanente à certains points de contrôle en remplacement du traditionnel portique de sécurité, soit utilisés de façon aléatoire, parfois pour contrôler un passager qui a déclenché le détecteur de métaux.
Les voyageurs vont devoir se faire à cet instrument intrusif car, avant même qu'un débat éthique et sécuritaire ait pu trancher la question, l'Agence américaine de sécurité des transports (TSA) a ordonné l'installation de 150 autres scanners corporels dans les aéroports du pays dès les prochains mois, selon une porte-parole de la TSA, Suzanne Trevino.
Aux Pays-Bas, des responsables de la sécurité ont estimé que de tels scanners auraient pu détecter le matériel explosif que portait sur lui Umar Farouk Abdulmutallab, ce ressortissant nigérian accusé d'avoir tenté de faire sauter le vol 253 Amsterdam-Detroit de la Northwest Airlines le jour de Noël. L'aéroport international Schiphol d'Amsterdam dispose de 15 scanners corporels, mais le suspect n'est passé par aucun d'eux avant d'embarquer.
En Europe et aux Etats-Unis, des préoccupations liées au respect de la vie privée et de l'intimité de chacun ont empêché jusqu'à présent la généralisation de ces cabines controversées. L'an dernier, un projet devait être testé à l'aéroport de Nice mais a été abandonné après les réserves émises par Bruxelles. La Grande-Bretagne s'apprête aujourd'hui à installer de tels dispositifs dans certains de ses aéroports.
Ironie de l'histoire: cette technologie est apparue il y a deux ans, précisément pour éviter les situations embarrassantes de fouilles corporelles où l'agent de sécurité est obligé d'entrer en contact physique avec le passager.
Mme Trevino, la porte-parole de la TSA, assure que son administration a travaillé avec des associations militant pour le respect de la vie privée et avec les fabricants de scanners afin de mettre au point des logiciels capables de brouiller les visages et les parties génitales des voyageurs scannés. De toute façon, les passagers ont toujours la possibilité de refuser de passer par le scanner corporel, mais ils doivent alors subir une fouille corporelle manuelle.
A l'aéroport international de Salt Lake City, moins de 1% des passagers concernés ont préféré la fouille corporelle au scanner intégral depuis l'installation de ces cabines en mars dernier, a précisé Dwane Baird, porte-parole de la TSA dans cette ville. Pour la journée de mardi, quelque 1.900 voyageurs sont passés par les scanners corporels de cet aéroport, et seuls trois d'entre eux ont refusé de s'y soumettre.
Pour mieux protéger l'intimité des passagers scannés, les agents de sécurité chargés d'examiner les images "dénudées" sur leurs écrans se trouvent dans un autre secteur de l'aéroport et ne sont autorisés à emporter aucun appareil d'enregistrement avec eux dans la salle, ajoute Mme Trevino. Les images capturées par les scanners ne peuvent pas être stockées, ni transmises ni imprimées.
Pour autant, les détracteurs de ces appareils contestent leur utilisation comme premier mode de contrôle. "La question est de savoir s'ils doivent être utilisés sans distinction sur les jeunes enfants et les grand-mères?", se demande le représentant républicain de Californie, Tom McClintock.
En juin dernier, à l'initiative de ce député, la Chambre des représentants a adopté une proposition de loi interdisant l'usage des scanners corporels comme premier mode de contrôle. Le texte n'a pas encore été approuvé par le Sénat.
source : la presse canadienne | |
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