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L'inversion d'étiquettes, le meilleur remède en faveur du pouvoir d'achat ? Le 15 juin, A. K. et L. K., deux frères habitant Tourcoing, se rendent dans un magasin de bricolage arrageois. Aux caisses de sortie, le vigile les intercepte : il les suspecte d'avoir procédé à des inversions d'étiquettes de code barre avec d'autres articles, pour payer certains produits (fenêtres de toits et raccords) bien moins cher que leur prix réel.
À l'arrivée des forces de police dans le magasin, les deux frères déclarent qu'il s'agit d'une erreur d'étiquetage. Ils contestent tout. Sauf le vol de prises électriques, pour une soixantaine d'euros, retrouvées dans les chaussettes de l'un d'eux.

L'agent de sécurité dit les avoir vus changer les étiquettes, et en avoir trouvé au sol.

« Qu'on m'explique comment arracher les étiquettes.
C'est impossible », tranche l'un des prévenus.
Une succession de détails, dans le déroulement des faits, a longuement perturbé la juge. La distance parcourue, d'abord, entre Tourcoing et Arras : « Il y avait une promo. Il n'y en avait plus près de chez moi », affirme l'un des frères.

« On vous retrouve avec deux prises électriques dans les chaussettes. ça ne va pas dans votre sens », estime la juge. Quant au prix réclamé en caisse aux clients, ne leur a-t-il pas semblé trop bas ? « Vous connaissiez le prix de ces articles ? » Réponse négative, qui semble peu en rapport avec l'affirmation selon laquelle les deux frères visaient une promotion sur ces produits.

Pendant la procédure, les deux frères sont aussi restés silencieux sur la destination des articles : « Vous dites que vous n'avez pas de maison. » Changement de version à la barre : c'est bien pour le logement de leurs parents.
Pour Me Gorny, l'avocate des frères K., si les étiquettes ont été arrachées, « je ne vois pas comment on peut les recoller », explique-t-elle, tenant à la main un « modèle » semblable. « Ce n'est pas un moyen de preuve », a tranché la procureure, incitant Me Gorny à demander un supplément d'information, « pour voir les photos des cartons sur lesquelles on peut voir les traces d'étiquettes arrachées. Et on n'a pas les étiquettes. C'est le point litigieux. » « Il me semble difficile de décoller et recoller les étiquettes sans que personne ne s'aperçoive de rien. La caissière n'a rien vu, note l'avocate. Les erreurs d'étiquetage, ça existe. Dans ce cas, c'est l'erreur du magasin. » Les deux frères ont été condamnés à une peine d'amende : 600 E pour l'un et 800 E pour l'autre.

source : la voix du nord

Bref, encore deux DAUBES qui n'assument pas leur actes