L'agent de sécurité du tribunal oublié

L'agent de sécurité du tribunal oublié

Des salariés victimes de fausses lettres de démission ?

"Les postes de pions menacés" Parmi les rangs nourris de l'éducation nationale, les adhérentPour ceux qui fréquentent le palais de justice, Daniel Alins n'est pas un inconnu. C'est un des agents qui filtrent les entrées. Ou plutôt c'était car le Narbonnais de 59 ans a été brutalement licencié.

En effet, c'est en rejoignant son poste de travail le 2 février dernier que l'agent de sécurité a appris qu'il était remercié.
Quelques jours plus tôt, la société "Proségur" qui l'employait avait perdu le "marché" de la surveillance du tribunal qui est sous-traité par l'administration judiciaire, au profit de la société "Rank". Mais cette dernière n'a pas souhaité reprendre Daniel Alins. Alors que le directeur régional lui a assuré le contraire deus jours plus tôt. Ce que ce dernier nie.
Pendant tout le mois de février, le salarié qui est un ancien gendarme a fait de la résistance. Chaque jour, il a rejoint son poste de travail et fait acte de présence pendant les heures prévues par son contrat de travail à temps partiel de 135 heures. Sans toutefois être payé.
Le 9 mars, il est licencié par la société "Proségur". Daniel Alins saisit le conseil des prud'hommes qui a examiné son cas, hier après-midi.
Pour son avocat David Vayssié, les choses sont claires : « L'entreprise qui reprend le marché est obligée de reprendre 85 % des effectifs affectés sur le site. Et celui qui a plus de six mois d'ancienneté est prioritaire. C'est le cas de Daniel Alins ».
Laurent Baudou, directeur des ressources humaines de "Proségur", pense la même chose, expliquant que la responsable de la situation inconfortable de Daniel Alins est "Rank". Et de préciser, qu'après le refus de "Rank", sa société a proposé un emploi à Daniel Alins dans un supermarché de Lastours-Bas-Elne près de Perpignan. Ce que le salarié a refusé, d'où son licenciement.
Le directeur de la société "Rank" n'est pas d'accord. Il précise qu'il n'a jamais promis formellement de reprendre l'agent de filtrage et estime que son entreprise n'avait aucune obligation de le reprendre car « le nombre de personnes transférables était limité à une ».
Le conseil des prud'hommes doit se prononcer mardi. Sid MOKHTARI

source : midilibre.com

incroyable ca

Il faudra examiner attentivement le jugement après appel car c'est un domaine, la reprise de personnel, où les choses bougent compte tenu du nombre des marchés qui passent d'une entreprise à une autre et qui font donc découvrir la diversité des situations. Naturellement il ne peut y avoir que de la détresse pour qui perd son emploi à cette occasion.