Demain, si il n'y a plus de syndicats, est ce que...

le code du travail sera respecter ?

si non, pourquoi ?

si oui, pourquoi ?


une question qui m'empéche de dormir !!!

Les syndicats bien évidemment sont, de façon analogue en Europe, en première ligne et indispensables au "ronron" de la négociation collective. Cependant ils ont perdu le monopole de ce que je nommerai "l'impulsion politique" dans cette matière. Ce sont très souvent des "coalitions" d'occasion, à la base, par exemple lors d'un conflit localisé, qui jouent de plus en plus ce rôle, quand ce n'est pas l'inorganisé ou le spontané de la "rue".
Mais nous sommes dans "un pays de droit" et l'institutionnel partout prime sur le conjoncturel et donc nous devons reconnaître que sans une organisation des salariés en syndicat la défense des droits de cette catégorie sociale si nombreuse serait très mal en point y compris pour la génération et l'application du droit du travail.
Une alternative historique pourrait revenir au goût du jour avec la professionnalisation de plus en plus recherchée dans le monde du travail, c'est le corporatisme qui se distingue par son mode d'agrégation, dans le syndicat c'est l'universalité de la compétence de celui-ci qui qualifie la structure, dans le corporatisme c'est la qualité de professionnels reconnue par leurs pairs à chaque adhérent qui préside au regroupement des membres.
Ainsi le syndicat est représentatif de tous ses adhérents quelque soient leurs spécialités et les partenaires de la négociation sociale, patrons et représentants de l'Etat leur accordent très souvent les vrais moyens de leur représentativité, alors que dans le corporatisme ce sont les qualités des adhérents et leurs concours réel qui donnent le pouvoir de s'asseoir à la table de négociation des représentants de chaque corporation.
Les syndicats comme le faisait les corporations se regroupent en fédération par affinité mais dans le premier cas souvent par décalque du politique, prédominance du partisan, alors que pour les seconds c'était par proximité de profession ou de spécialité exercés par les membres qui fonde l'organisation.
La survie du corporatisme peut s'observer dans les "ordres" que l'on trouve encore pour les professions libérales, ordre des médecins, des notaires, barreaux des avocats etc... dont la puissance est plus effective et bien mieux instituée que celle des syndicats qui varie à l'image des partis politiques.

la nature détestant le vide, je pense qu'il y aura autre chose pour défendre les droits des salariés.... mais bon... serait ce ou non une bonne chose, je n'en sait rien.... serions nous mieux défendu? peut être au début... aprés, la routine s'installera, comme d'habitude