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| Une nuit dans les cités avec les vigiles du GPIS | |
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Administrateur FONDATEUR
Age : 53 Région : Rhône Alpes
Société : Education nationale Emploi : Enseignant en BTS MOS, CAP AS & BAC PRO Métiers de la Sécurité
Formations : Formation de formateur via le CAFOC (Centre Académique de FOrmation Continue), Licence professionnelle sécurité des biens et des personnes, parcours prévention des risques professionnels et environnementaux, BTS MOS, BP ATPS Date d'inscription : 02/09/2006 Nombre de messages : 24309
| Sujet: Une nuit dans les cités avec les vigiles du GPIS Ven 17 Oct 2008 - 7:22 | |
| Une nuit dans les cités avec les vigiles du GPIS
"Charly 04 pour Alpha 01", "Charly 04 pour Alpha 01". La radio du véhicule grésille : "demande de renfort sur le site Solidarité", une cité "sensible" du XIXe arrondissement de Paris. Mercredi, un soir de routine pour le GPIS, Groupement parisien interbailleurs de surveillance. Ce service privé a été créé il y a deux ans par l'Hôtel de Ville pour tranquilliser 62 000 logements sociaux de la capitale. "On est là pour permettre aux gens d'accéder à leur logement en toute sécurité", résume Thierry, un patrouilleur.
A trois par véhicule, une centaine d'agents effectuent des rondes dans le parc locatif de la capitale tous les soirs de 19 heures à 5 heures du matin. Dix arrondissements quadrillés 365 jours par an. Leur terrain d'action : 2554 halls d'immeubles avec caves, parkings et cages d'escalier. SDF qui squatte, alarme de la loge du concierge qui s'enclenche, ascenseur en panne, nuisance sonore : leurs raisons d'intervenir sont nombreuses. Et peuvent en déranger certains.
"Les mecs dans les halls ne vendent pas des canards en plastique"
Un agent Ce soir là, une dizaine de jeunes sont rassemblés à l'entrée d'un immeuble sur le site Solidarité. Il est tard, ils parlent fort, un habitant du HLM a appelé le GPIS pour se plaindre. Par précaution, les agents viennent à plusieurs. Depuis quelques mois, les agressions à leur encontre se multiplient. Début octobre, cinq d'entre eux sont tombés dans un guet-apens, accueillis par des individus cagoulés, battes de base-ball en main. En deux ans, 55 agents ont été blessés.
"On les perturbe dans leur activité", explique le directeur du GPIS. "Les mecs dans les halls ne vendent pas des canards en plastique, ce sont des sites avec beaucoup d'économie souterraine", ironise un agent. Avec leur uniforme bleu marine siglé, leur gilet pare-balles et radio de liaison et lampe-torche accrochées, l'arrivée de la quinzaine d'agents sur le site ne passe pas inaperçue. Un sacré matériel mais pas d'arme. Depuis peu, pourtant, ils réclament l'autorisation de porter des tonfas, ces grosses matraques utilisées par les CRS.
"Faites attention à vos têtes", prévient un des patrouilleurs. Les projectiles "tombent" souvent des balcons. "Pavé, bouteilles, on a même eu des boules de pétanque et des pavés", égrène, un peu amer un agent. Quand les hommes du GPIS s'approchent du bâtiment, les noms d'oiseaux fusent, les crachats pleuvent. Les jeunes les accueillent davantage le majeur dressé que les bras grands ouverts.
LCI-TF1 L'accueil du reste des locataires est nettement plus enthousiaste. "Ah vous êtes là, se réjouit une vieille dame. Vous devriez être là tout le temps, ils sont de plus en plus chiants. Moi je râle, on m'appelle l'emmerdeuse !" Et de s'engouffrer dans l'ascenseur en rigolant. Des agents partent inspecter les couloirs pour déloger les jeunes. Des sifflets retentissent. "Ils se préviennent entre eux de notre arrivée", traduit un patrouilleur resté dans le hall. Capuche sur la tête, cigarette roulée aux lèvres, un jeune homme passe. Il marmonne des insultes impossibles à retranscrire. Malgré l'odeur de cannabis qui embaume le couloir, le GPIS ne bronche pas. "On n'est pas là pour traquer les stupéfiants", précise l'agent.
Aux étages, des portes claquent, des cris retentissent. "L'emmerdeuse" ressort de l'ascenseur pour promener son chien. "Apparemment vous ne leur plaisez pas beaucoup, rigole-t-elle. Ils courent partout comme des moineaux". Au moment où elle sort de l'immeuble, les "moineaux" lui crachent dessus. La locataire rentre dix minutes après. "Apparemment, j'avais pas le droit de rire avec vous", dit-elle le sourire un peu gêné. Un jeune homme passe dans le hall et s'en prend verbalement à un agent du GPIS : "Oh tu me barres pas le chemin toi là !!" L'homme lui tenait la porte.
"Notre travail n'est pas le même que celui des policiers"
Thierry Les provocations de ce genre sont fréquentes. "C'est parfois humiliant, usant mais l'essentiel c'est que chacun rentre chez soi en toute sécurité. C'est notre leitmotiv", martèle Thierry. Il ajoute : "Mais c'est vrai que parfois il faut des nerfs d'acier". Le mot d'ordre est au stoïcisme. Il est frappant, parfois bluffant. A chaque intervention, les bonsoirs fusent, la politesse est de mise. "Le vouvoiement permet de désamorcer pas mal de situation, justifie Thierry. Ca va peut être paraître un peu larmoyant mais ce qui me plaît dans ce métier, c'est la reconnaissance des habitants". Sourires francs, bonsoirs hauts, la satisfaction de la plupart des locataires est flagrante.
La majorité des interventions se déroule sans problème. Depuis la création du GPIS en 2004, pas un de ses agents n'a été mis en cause dans une procédure. "C'est vachement significatif", s'enorgueillit son directeur. Selon lui, l'une des clefs de cette "réussite" réside dans un "recrutement extrêmement strict" suivi d'une formation draconienne. Des centaines de formations théoriques et pratiques avec notamment des cours de droit pénal et un code de déontologie.
Des cow-boys sans pistolet ? Des policiers frustrés ? Le "non" est systématique et bien justifié dans la bouche des agents. "Notre travail n'est pas le même que celui des policiers. Nous ne dialoguons pas de la même manière avec la population. D'ailleurs les gens sont beaucoup plus réticents à aller vers les forces de l'ordre. C'est bien plus que de la surveillance, il y a un vrai contact avec les locataires", explique Thierry, ancien militaire. Il poursuit : "On a aussi un rôle d'assistant social, un rôle de prévention. La grande satisfaction de ce métier c'est quand on vient nous dire merci", dit-il visiblement sincère. "Charly 04 pour Alpha 01", "Charly 04 pour Alpha 01". Ceux qui préféreraient qu'on les appelle "ange-gardiens" plutôt que vigiles des HLM repartent vers une autre mission.
Qui sont les agents du GPIS ?
Recrutés parmi 11 000 candidats, les 127 agents du GPIS viennent d'horizons divers : gendarmerie, police, entreprises privées de sécurité. Il y a ceux aussi pour qui c'est un premier emploi. Moyenne d'âge de ces agents qui comptent 10% de femme dans leur rang : 25 ans. Ce qui les motive : le salaire -30% de plus que des agents de surveillance "lambda"-, les horaires (35 heures) et la déontologie avec ce qu'elle comporte : équité, transparence et respect d'autrui.
Source : lci.fr | |
| | | Administrateur FONDATEUR
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Formations : Formation de formateur via le CAFOC (Centre Académique de FOrmation Continue), Licence professionnelle sécurité des biens et des personnes, parcours prévention des risques professionnels et environnementaux, BTS MOS, BP ATPS Date d'inscription : 02/09/2006 Nombre de messages : 24309
| Sujet: La police privée des HLM de Paris Ven 17 Oct 2008 - 7:29 | |
| [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Treillis bleu marine et rangers, la dissuasion est la première arme du groupement - © GPIS - MAIRIE DE PARIS - La police privée des HLM de ParisEn treillis bleu marine et rangers, les gros bras du Groupement parisien inter-bailleurs de surveillance (GPIS) assurent le gardiennage de nuit dans les cités HLM sensibles des quartiers périphériques. Faustine Calmel les a suivis en patrouille... Meurtre par balles début septembre, agressions répétées à l’arme blanche, bagarres rangées entre bandes rivales : depuis plusieurs mois, les cités HLM du nord-est de Paris sont le théâtre de violences sur fond de guerre des gangs et de conflits communautaires. Le "Bronx" de Paris ? Ces cités cernées de murs donnent l’impression d’être à l’écart de la "ville lumière". On est pourtant quelques stations de métro de l’Hôtel de Ville ou du Louvre. Et la nuit, la tension monte. Chez les habitants, des immigrés pour beaucoup, la peur est palpable. Une voiture bleu nuit siglée GPIS quadrille le quartier Curial-Cambrai-Riquet. A bord, trois "agents" du GPIS. Treillis et rangers de l’armée : on dirait des flics de la BAC, avec les armes en moins, car ces hommes ne sont pas assermentés. Pour un contrôle d’identité, une fouille à corps ou une interpellation, ils doivent passer le flambeau à une patrouille de police. Leur mission première, faire des rondes dans les halls, les cages d’escaliers et les parkings des cités HLM, et maintenir ou rétablir l’ordre et le calme. Un peu comme le font, la journée, les gardiens dont ils prennent le relais à la tombée de la nuit. Mais le GPIS intervient surtout sur demande des locataires, qui vont les appeler plus facilement que police-secours. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] A la tombée de la nuit, les 115 hommes du GPIS répartis en 45 patrouilles prennent le relais des gardiens des cités HLM de la périphérie parisienne - © GPIS - MAIRIE DE PARIS Résultat, de nombreuses interventions pour du bruit dans les communs : des jeunes qui fument du shit dans les halls ou les cages d’escaliers, des scooters qui tournent et vrombissent sous les fenêtres des locataires. Et puis parfois, l’intervention tourne au vinaigre car, question territoire, les gros bras du GPIS ne sont pas les bienvenus. Outre les insultes qui fusent, il faut surtout se méfier de ce qui peut passer par les fenêtres. Ce soir là, un Vélib’ "tombe" du 14ème étage dans cette cité du XXème. Depuis 2007, le GPIS a relevé 109 blessures dans ses rangs, certaines par balles. Des blessés, mais pas de bavure. Depuis la création du "groupement" en 2004, pas un agent mis en cause dans une procédure judiciaire. Car ces hommes et femmes répartis en 45 patrouilles n’ont ni pistolet ni tonfa, la fameuse matraque à deux branches. Juste un gilet pare-balles et, sur certaines interventions "délicates", un chien. L’arme principale du GPIS reste la dissuasion. S’ils n’ont pas le droit de menotter un suspect, encerclé par trois agents, l’homme attendra bien sagement l’arrivée de la police, la vraie. Reste la question essentielle : le GPIS est-il une police de substitution, une milice ?Dans les faits, oui. Déjà parce que le "groupement" empiète quelque peu sur les plates-bandes de la maréchaussée alors, du côté des syndicats de police, ça grince des dents. Et puis parce que le GPIS fonctionne en partie sur des fonds privés, ceux des neuf bailleurs sociaux qui ont adhéré au système. A part égale avec la mairie de Paris, ils fournissent les 12,7 millions d’euros du budget annuel. Le prix de la tranquillité. Enquête, reportage : Faustine Calmel Page web : Gilles Halais | |
| | | bellemin christophe Impliqué
Age : 56 Région : rhone alpes
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Formations : SEPR, section N.A.T. Formations internes : S.S.I.A.P.; SST;EPI;IDCC;HOBO
Date d'inscription : 24/10/2007 Nombre de messages : 749
| Sujet: Re: Une nuit dans les cités avec les vigiles du GPIS Ven 17 Oct 2008 - 13:29 | |
| suite dans le passer (siécle dernier), et j'était à la sécurité mobile; et qu'on a fait des interventions sur les batiments communaux d'une ville, ou presque tous les soir il y avait que des problèmes, avec les bandes de jeunes; on étaient seul dans la voiture. donc seul, ou plusieurs c'est la même chose! franchement laisson les force de l'ordres faire leurs jobs; parce que nous à part le sourire, on n'a rien, et même si on nous confies tonfa, ou taser, ça serat toujour "le vigile" qui auras tord! | |
| | | Guardian Habitué
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Date d'inscription : 26/11/2007 Nombre de messages : 101
| Sujet: Re: Une nuit dans les cités avec les vigiles du GPIS Sam 18 Oct 2008 - 12:22 | |
| - bellemin christophe a écrit:
- suite dans le passer (siècle dernier), et j'était à la sécurité mobile; et qu'on a fait des interventions sur les batiments communaux d'une ville, ou presque tous les soir il y avait que des problèmes, avec les bandes de jeunes; on étaient seul dans la voiture. donc seul, ou plusieurs c'est la même chose!
franchement laissons les force de l'ordre faire leurs jobs; parce que nous à part le sourire, on n'a rien, et même si on nous confies tonfa, ou taser, ça serat toujours "le vigile" qui auras tord! Je suis tout a fait d'accord avec toi ! En gros et pour moi (ça n'engage que moi) GPIS = le sale boulot que les flics ne veulent pas faire ! Donc police de substitution ... | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Une nuit dans les cités avec les vigiles du GPIS Sam 18 Oct 2008 - 17:02 | |
| Le privé sera dans les années à venir, amené de plus en plus à "remplacer" le public, sans les droits et moyens techniques (gazeuses, tonfa etc...). |
| | | m.adr Impliqué
Age : 38 Région : Bretagne
Emploi : Agent de sécurité, Etudiant
Formations : ADS, SSIAP1, H0B0, AFPS Date d'inscription : 11/02/2008 Nombre de messages : 1214
| Sujet: Re: Une nuit dans les cités avec les vigiles du GPIS Sam 18 Oct 2008 - 20:10 | |
| Tout mon respect pour les agents du GPIS. Faire un travail si dur sans aucun moyen de défense, c'est vraiment honorable. | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Une nuit dans les cités avec les vigiles du GPIS | |
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| | | | Une nuit dans les cités avec les vigiles du GPIS | |
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