Point de compression vs garrot

Me revoilà à la charge...
Je reprends ce qui m'intéresse :

protecstef a écrit:

Malou a écrit:

j'aimerai bien connaître les tenants et aboutissants de la bataille points de compression / garrot

Un garrot arrête tout et les points de compression juste l'artère

Oui, c'est ce qu'on dit. Seulement voilà, quand on regarde la façon dont les artères et les veines principales, qui irriguent les membres à leur base, sont, on se rend compte qu'elles sont à chaque fois presque collées l'une à l'autre. Dans ce cas, je prends l'exemple de la compression à l'aine qui se fait avec le poing. Il me parait fort improbable que lors de la compression de l'artère, on ne comprime pas la veine qui va avec. On se retrouve avec un point de compression qui arrête et l'apport en sang, et la retour du sang... En gros ça ressemble pas mal à un garrot Donc en fait, un point de compression, très bien réalisé, qui demande donc une pression assez forte, n'est pas très loin du garrot en terme de conséquences, je pense.

Nicolas RAMBAUD a écrit:

on s'est appercçu que la plupart des plaies hémorragiques étaient le fait, non pas d'une section de l'artère principale, mais + généralement le résultat d'une atteinte des vaisseaux superficiels, veines et artères accessoires. Dans ce cas, la compression de l'artère principales n'a que peu d'efficacité.

Seulement voilà, l'endroit où on fait le point de compression n'a, à mon avis, pas été choisi au hasard, et du coup, ils se font tous à l'endroit où l'artère (fémorale pour reprendre mon exemple) nait, et où elle ne s'est pas encore ramifiée. Si on arrête la circulation dans l'artère fémorale à sa naissance, but du point de compression à l'aine, alors on coupe, théoriquement, tout l'apport de sang dans la jambe. Voyez le réseau artériel de la jambe : tout part de ramifications de l'artère fémorale. Que l'hémorragie soit au pied, au mollet, ou à la cuisse, théoriquement, si on stoppe l'afflux sanguin au niveau de l'aine, donc là où l'artère ne s'est pas encore ramifiée, alors on arrête l'afflux sanguin dans toute la jambe.
Maintenant, si on stoppe la circulation artérielle, je ne pense pas que la circulation veineuse ne dure très longtemps, puisqu'il n'y a plus rien pour alimenter le circuit. Le point de compression aurait donc une efficacité sur une artère, quelqu'elle soit, mais aussi sur une veine. Donc, théoriquement, un point de compression, correctement réalisé, au bon endroit, doit être capable de stopper tout saignement dans le membre touché.
De même, si seuls des capillaires sont touchés, je doute qu'on puisse parler d'hémorragie. Par exemple, une coupure, même profonde, au doigt, n'entraînera certainement pas un saignement important, étant donnée la taille des vaisseaux sanguins qui irriguent les doigts.
J'en conclu que la théorie du point de compression est bonne : on appuie fortement sur l'artère, ce qui stoppe toute hémorragie dans le membre correspondant, mais permet le retour veineux. Seulement voilà, je pense que la pratique fait que le point de compression n'est pas tellement le remède miracle :

• d'une, pour qu'un point de compression soit efficace, la pression exercée doit être assez forte. Celà entraine une douleur chez la victime, et une fatigue plus ou moins importante chez la personne qui l'effectue.
  
• de deux, si le point de compression est fait avec une forte pression, les chances pour que le retour veineux soit également interrompu sont fortes, de part la pression exercée également sur la veine "fausse jumelle" de l'artère comprimée. On se retrouve avec un "effet garrot".
  
• de trois, le point de compression trop faible n'arrête pas le saignement, mais le ralenti uniquement, puisque le sang continue de passer dans l'artère. Certes l'hémorragie est plus ou moins fortement ralentie, mais certainement pas stoppée.
  

Ma théorie sur l'abandon du point de compression est que celui-ci s'est avéré ne pas être totalement efficace en règle générale, et que, si on le veut efficace (stoppant complètement l'hémorragie), il faut agir de telle sorte qu'au final on se retrouve avec les effets secondaires du garrot.
Malheureusement, tout ceci n'est que suppositions. Quelqu'un aurait-il une version officielle Surtout que tout celà n'explique pas pourquoi le garrot est toujours au programme des PSE alors qu'il n'y ait plus nulle part ailleurs :goutelette:

PS : pas de panique Béa, tout celà n'est que de la curiosité :coucou: Vais aller me coucher moi en espérant que je n'aie pas tout faux

Bon en textes officiels c'est ecrit, et nous on fait sa :branquardier:
Non plus serieusement le garrot s'emploie que sur 3 cas:
point de compression inefficace
arrachement ou ecrassement d'un membre
multiples victimes a secourir
Maintenant etant toi sur place fait le geste adecuat en fonction du contexte la dessicion t'appartient sachant que comme pour la LD tu devras justifier.

protecstef a écrit:

Pour les secouriste "non pro" PLUS DE POINT DE COMPRESSION ET DE GARROT !

Faut pas se mélanger la tête, ce n'est pas aussi facile que ça le secours à victime

Cela as peut être changé depuis, mais rassure toi apres 8 ans de secourisme (cfapse) au sein de la CRF je sais que ce n'est pas aussi facile de sauver quelqu'n' maintenant je pense que ce que l'on m'as apris meme si ce n'est plus a jour reste efficace (meme si une remise a jour est prevue).

Content de faire partie de la bande j'etais du 91 (Orsay).

Si cela se trouve on as peut être fait le stade de france au meme temps.