Dans certaines situations...

SP, SECOURISTES..., quelles sont pour vous les situations les plus critiques et difficiles à gérer lors d'une inter ?

A vos claviers !

Pour ma part trés peu d'expériences mais je pense que le plus difficile doit etre le stress pour l'intervenant et suivant les situations, les gens qui se melent de tout, les curieux qui peuvent vous gener dans l'urgence d'une intervention.

les cris d'une victime, les larmes d'une mére, le silence d'un enfant bléssé

Moi les requins et les barraccudas............

pour moi je crois que c'est la famille qui bien souvent crie et s'agite autour ce qui ne rassure pas le blessé s'il est conscient

Merci pour le tuyau BEA. Je vais me présenter sur la rubrique en question

Je ne suis pas comme Béa un pro du secours à victime mais je suis tout à fait d'accord avec elle
le plus dur à gérer c'est la famille. Au cours de ma carrière j'ai eu la triste expérience d'assister en direct à un arrêt cardiaque(sur le cnit donc max de populo) et présence femme enfants et petits enfants Le grand père est mort sous leurs yeux. Dur dur surtout quand les service de la morgue viennent et mettent le corps dans cette bâche noire et que l'on ferme la fermeture éclair
et tout récemment un suicide un saut du 19ème étage et là en plus, il y a les collègues de cette personne et les miens qui ne sont pas préparés à ce genre d'événement (mise en place d'une cellule psychologique par notre entreprise)

La famille en effet. J'ai déjà eu à gèrer une mère inquète pour son fils bien KO après un mauvais coup reçu lors d'une compet de karaté. A un moment elle s'est énervée en s'en prenant verbalement à moi, je suis restée dans la même optique que depuis le début du contact : calme, sourire bienveillant... Ca l'a apaisé, d'autant plus qu'elle a pu voir qq instants plus tard son fils en meilleure forme.

Je pense que lorsque la famille (ou les badauds) s'énervent ou du moins se mettent dans un état second il faut : respecter autant que possible l'espace vital de la personne (ne pas la coller quoi), utiliser les formules de politesse, parler calmement et posément, et si on est plusieurs d'une même équipe devant la personne, ne pas se contredire, être à l'écoute de ce qu'il dit, ne pas faire de longs monologues. J'oublie certainement des choses là comme ça.

Sinon question inter, si ça concerne un gamin, et/ou si c'est un ACR.

les interventions sur les enfants, j'en ai de trés mauvais souvenirs (défenestration d'un enfants de 4 ans du 6ème étage, noyade d'enfant sur place en moins de trois minutes, accidents de la route toujours avec les enfants), mais le plus dur pour moi c'état de perdre un collègue SP en intervention.

Sur place, le stress de l'intervention est noyé dans le boulot, c'est quand on rentre et que l'on se retrouve seul, on pense beaucoup et c'est après coup que cela fait mal.

Cela fait maintenant 7 ans que j'ai quitté les SPV, mais les blessures sont toujours là.

FAB29 a écrit:

les interventions sur les enfants, j'en ai de trés mauvais souvenirs (défenestration d'un enfants de 4 ans du 6ème étage, noyade d'enfant sur place en moins de trois minutes, accidents de la route toujours avec les enfants), mais le plus dur pour moi c'état de perdre un collègue SP en intervention.

Sur place, le stress de l'intervention est noyé dans le boulot, c'est quand on rentre et que l'on se retrouve seul, on pense beaucoup et c'est après coup que cela fait mal.

Cela fait maintenant 7 ans que j'ai quitté les SPV, mais les blessures sont toujours là.

les enfants, c'est le plus terrible. En ce qui concerne la perte d'un collégue SP, je n'en ai pas fait l'expérience, Dieu m'en garde. Mais j'ai perdu des collégues en mission extérieures quand j'étais kaki.

As tu bénéficié d'une aide psychologique?

C'était en 1984, à cette époque, tu n'avait aucune aide psychologique, seulement on parlait beaucoup entre collègues. J'ai failli décrocher à ce moment là. et puis je suis resté jusqu'en 2000 avec d'autres coup durs. mais bon c'est la vie. Encore maintenant j'y pense souvent

Le plus dur reste la mort d'un college en inter, on part à 5 ou 6 et on revient à -1, là on se dite "M.....! j'aurrai du y rester avec !

16/12/1997? je me fais remplacer vers 19h00, par un collègue, 2 heures plus tard le Fourgon est attaqué par plusieurs dizaines de jeunes dans la cité? bilan 6 pompiers bléssés dont le collègue (double fracture radius cubitus)

durant mes annees a lyon 22 ans

le plus stressant etait tout simplement de ne pas reussir et mener a bien nos mission
mais il est vrai que les enfant ont ete aussi une situation ou le personnel etait assez stresseé!