Sécurité Privée FORUM - Le forum de référence (2006 - 2024)
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Sécurité Privée FORUM - Le forum de référence (2006 - 2024)


 
AccueilPublicationsS'enregistrerConnexion
-38%
Le deal à ne pas rater :
Ecran PC gaming 23,8″ – ACER KG241Y P3bip à 99,99€
99.99 € 159.99 €
Voir le deal

 

 Agents de sécurité, en première ligne au Polygone

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Administrateur
FONDATEUR
Administrateur


Masculin
Age : 53
Région : Rhône Alpes

Société : Education nationale
Emploi : Enseignant en BTS MOS, CAP AS & BAC PRO Métiers de la Sécurité

Formations : Formation de formateur via le CAFOC (Centre Académique de FOrmation Continue), Licence professionnelle sécurité des biens et des personnes, parcours prévention des risques professionnels et environnementaux, BTS MOS, BP ATPS
Date d'inscription : 02/09/2006
Nombre de messages : 24309

Agents de sécurité, en première ligne au Polygone Empty
MessageSujet: Agents de sécurité, en première ligne au Polygone   Agents de sécurité, en première ligne au Polygone Icon_minitimeJeu 29 Nov 2012 - 9:23

En première ligne au Polygone

Un lundi ordinaire allée Jules Milhau : la débrouille vante ses marrons chauds, la loi patrouille au ralenti, la misère tend sa casquette vide. Dans le centre commercial, les alarmes percent la clameur de la foule alors que se détachent quelques silhouettes en costume noir : des agents de sécurité. Employés par une société sous contrat avec le centre, et également avec certaines boutiques, ils constituent l’équipe « malveillance ». En effet, avec 27% des Montpelliérains sous le seuil de pauvreté, dans un contexte économique plombé, la sécurité privée ne connaît pas la crise.

Malgré la méfiance de la direction à l’égard des journalistes, dont nous avons fait l’expérience, plusieurs ont accepté de témoigner anonymement. « On fait d’abord du pré-vol, c’est-à-dire de la dissuasion » nous explique Romain*, « On montre qu’on est là, on gère aussi les personnes sous l’emprise d’alcool ou de stupéfiants ». Leurs pouvoirs sont limités, et ils n’ont pas l’autorisation de fouiller les suspects en cas de vol. « On va le laisser faire son petit bordel, chercher le flagrant délit », raconte-il, ensuite « La personne doit sortir elle-même les articles volés, sinon on appelle le 17 ».

Des conditions de travail difficiles

Ils n’ont pas non plus le droit de porter des armes ou de faire usage de la violence, malgré une police qui mettrait souvent « 15 minutes », ou refuserait de se déplacer, selon eux. Son accent méditerranéen éclate : « On est en première ligne. Un jour j’ai failli me prendre une théière depuis le 1er étage », une autre fois c’est « un couteau qui sort ». Là, « j’ai sorti la gazeuse (Spray lacrymogène) », lâche-t-il, « c’est la seule fois », avant d’avouer avoir dû aussi utiliser une matraque, pour aider un collègue en difficulté. Le port d’armes interdites semble rassurer ces agents, tout comme l’assurance-vie à laquelle ils sont nombreux à souscrire. « Moi j’en ai pas », note Michel*, la trentaine, en passant la main sur son visage buriné, « mais j’ai prévu une rente pour mes enfants jusqu’à leur majorité ».

De plus, la situation se serait fortement dégradée depuis le début de la crise. « Il y a eu une augmentation des vols, c’est clair ! », souligne-t-il, « J’ai même vu un agent piquer dans un portefeuille oublié par une cliente ». Romain*, quant à lui, pointe « une évolution impressionnante ». Il dénonce l’explosion de la violence : « Ils ne voient que l’uniforme, et plus la personne derrière l’agent ». Cette perte du lien avec le public lui est pénible, car s’il fait ce métier, c’est d’abord pour « le contact humain, pour faire du social », et rappelle : « on n’est pas des cow-boys ». Il se désole : « Ils sont de plus en plus jeunes, tenez, une fois je suis allé à Zara, le voleur avait 14ans ! ». En effet, pour Serge, patron d’un petit café à l’étage inférieur, les agents sont « très calmes, très diplomates », ils « règlent toujours les choses au mieux ». 47h par semaine pour environ 1200 euros net, un travail « difficile et mal payé » pour Robert*, bouc noir impeccablement taillé, car en cas d’erreur « c’est pour notre gueule ». Le certificat de qualification professionnelle « Agent de Prévention et de Sécurité » (CQP-APS), obligatoire depuis le 1er janvier 2008, ne nécessite d’ailleurs que 70 à 115h de formation.

Au loin, Michel* interpelle calmement chaque client qui déclenche l’alarme et vérifie chaque ticket de caisse, imperméable aux provocations. Malgré tout, il admet faire ça aussi pour « L’adrénaline. Attraper un voleur. Par contre, on est assurés qu’à moins de 20 m du magasin en cas d’incident. » A l’ombre des colonnes de marbre, la précarité doit ainsi faire barrage à la nécessité... Jusqu’à quand ?


source : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Revenir en haut Aller en bas
http://www.fabricepierre-photographe.com
buru
MODÉRATEUR
buru


Masculin
Age : 70
Région : aquitaine

Société : Date d'entrée dans la sécurité 1999
Emploi : agent de sécurité,

Formations : SST EPI1 HOBO PSE2 CQP SSIAP1 opérateur radio
Date d'inscription : 11/07/2007
Nombre de messages : 10759

Agents de sécurité, en première ligne au Polygone Empty
MessageSujet: Re: Agents de sécurité, en première ligne au Polygone   Agents de sécurité, en première ligne au Polygone Icon_minitimeJeu 29 Nov 2012 - 17:32

tout est bien résumé Agents de sécurité, en première ligne au Polygone 678149
Revenir en haut Aller en bas
http://www.securiteprivee.org
 
Agents de sécurité, en première ligne au Polygone
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Sécurité Privée FORUM - Le forum de référence (2006 - 2024) :: LES INFOS DE LA PROFESSION :: Les News du moment-
Sauter vers: